BARSAC. | |
Notes historiques glanées par M. Serge BANCHERAUD |
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2002 | |
Barcios, variation de Bercius ou Barsus (chef romain) qui donne par la
suite
Barsacus, au XVIIIeS siècle son nom devient Barsat, puis Barsac,
Ménhir
à Laborde (disparu), temple païen, appelé « Vernemétis » en bordure du
Ciron (disparu)
Ville fondée au IVe siècle. après l'occupation romaine qui a laissé de nombreuses traces:
-Trois voies romaines passent dans la commune, il ne reste qu'un tronçon au lieu-dit Peybayle.
-Une villa à Laborde, du nom de Cirionne.
-Au
total trois villas existaient, toutes détruites par les arabes et les barbares.
A Peybayle, Monsieur Destanque (archéologue local) découvre une fibule (épingle) en bronze datant de 70 av. J.C. et 600 pièces de monnaie romaines.
A Laborde, une tour carrée très haute existait également elle servait de tour de guet et pour transmettre des messages optiques avec les tours de:
Bordeaux,
Langon (tour de Mons), Castets et Fargues.
Découverte
en 1825 dans la propriété de Monsieur Bernadet, d'un vase contenant 260 pièces
du règne de Marc Aurèle et de Verus du IIe siècle.
Au
VIIIe siècle. construction du pont d'Arcole, situé en amont et au nord du pont
des Chartreux, là ou passait le Ciron « primitif » avant d'être détourné
par les religieux.
Au
XIe siècle, construction de deux églises (1081), une à la place de la villa
de Laborde, l'autre à La Salace, sur une ancienne chapelle de bois (les deux,
disparues). Construction d'un monastère à La Ronca (château Coutet, aux
Chartreux).
En
1252, construction de prisons royales (place de Leyre), La ville possédait 6
maisons fortes et 8 châteaux nobles. En 1254, construction des remparts autour
de la ville. D'une citadelle détruite à la guerre de cent ans, rasée durant
les guerres de religion, reste d'une tour (XIVe siècle-XVIe siècle) au château
Nérac.
La prévôté de Barsac appartenait à Thibaut de Budos, premier prévôt en 1250, Jean Ferre.
En 1343, André de Budos, en 1355 Jean d'Estratonne, en 1373 Thibaut de Budos, en 1381 Stration et Nicolas Bowet (Sources: Cantau de Landiras de J.G, Escudey,1927).
Au
XVIe siècle (Sous Henri III), la prévôté royale englobait les communes de
Preignac, Bommes, Sauternes, Pujols, Cérons, Castres, Villagrains, St Selve et
St Morillon.
Au
XVIIIe siècle., la prévôté est reconduite.
Au XIXe siècle elle est transformée en institution de jeunes filles, actuellement la mairie.
Le 14 décembre 1568, Montgoméry (huguenot) s'empare des villes de Langon et de Preignac, cette dernière est incendiée. Les barsacais stoppent les troupes en faisant sauter le pont du moulin sur le Ciron, la ville de Barsac est sauve.
En
1616, les barsacais lèvent le pont du Ciron pour arrêter à nouveau les
huguenots.
Les
moulins à Barsac.
- Du Pont, bâti de 1208 à 1210 par les Chartreux, qui
l'occupent de 1208 à 1675.
Le
moulin possède 4 paires de meules au XVe siècle, la taxe payée par les
radeliers est de 15.000 francs par an en 1812; il est ensuite transformé en
usine électrique en 1910, compagnie: Ballion-Favreau-Bosquet.
-
Neuf de 1690 à 2 meules.
-
Un moulin situé entre celui du Pont et l'embouchure du Ciron.
-
Un moulin à Sauguenan. (disparu)
- Moulin de Pernaud du XIVe siècle, édifié par Pey-Arnaud à 6 meules avec passelis, construit sur le Ciron « primitif », affermé (6. 000 livres en 1760), 100 ouvriers, en 1766 acheté par Sauvage d'Yquem au prix de 180.000 livres (moulin et maisons).
2.246
passages qui rapportent 2.535 francs, transformé par la suite en usine.
‑
Moulin du Change. Ancien château de St Cric (disparu).
En 1732,
une poste est créée par Monsieur Ferry (intendant de Bordeaux), elle dessert:
Cérons, Pujols, Bommes, Sauternes, Podensac, située à l'emplacement de
l'actuelle maison du vin.
EGLISE ST VINCENT.
Barsac dépend
de l'archiprêtré de Cernes.
Saint
Vincent, diacre espagnol et martyr (1102).
Première
église connue en 1102, détruite. L'église actuelle est romane d'origine
inconnue, elle est reconstruite au XVe siècle. La crypte N.D. de la Peur
(gauloise) a disparue. En 1122, Arnaud de Cabanac, archevêque, donne
la paroisse à l'abbaye d'Uzerche qui dépendait de l'archiprêtré de Cernes.
En 1703, rénovation et agrandissement de l'église (architecture italienne- Joyneau architecte)
Le 19
novembre 1714, mise en place des trois cloches. L'église est surmontée d'un dôme
carré d'une hauteur de 33 mètres.
En 1736, écroulement d'une partie de la voûte et de
la chapelle Ste Anne.
En 1843, la foudre abat le clocher.
En 1845, incendie du clocher
En 1847, 70 mètres carrés de voûte s'écroulent
L'abside polygonale est de 1786, les tribunes de 1756 (Mollié architecte), les boiseries sont l'oeuvre de Combes, menuisier à Podensac.
Chapelle annexe et gisant de Jehan de Loupés de Castelferrus, chanoine de Bazas, assassiné par ses domestiques en 1534 (Chapelle et gisant de 1542).
Un des
retables est l'oeuvre du sculpteur Cabiron (1736/1786). Les fonds baptismaux
sont de Quéva (1766/1850)
Les
vitraux sont du XIXe siècle. La nouvelle cloche est de 1761 (fondue à Dax) Le
mobilier est du XVe siècle. L'église de Barsac est considérée comme un joyau
de la région.
Barsac
est le pays natal (au château Bastars) de Mlle de Lamouroux (1754/1836),
fondatrice des « Dames de la Miséricorde », décédée à Pian Médoc dans la
« Maison des Bergers » Son corps est transféré dans la chapelle en 1972.
Inondations
importantes: 1618 / 1771/ 1930, l'eau arrive dans l'église. En 1855,
construction de la digue.
Il
existe un bâtiment appelé « Chambres Rondes » origine XIIe siècle- XIVe siècle
(?). A l'intérieur, un pilier central pour attacher les chevaux, des bas-flancs
sur les côtés pour les cochers et les voyageurs.
Réalisée le 20 novembre 2002 | André Cochet |
Mise ur le Web le 2002 |
Christian Flages |
Mise à jour le |
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