Nuits du patrimoine.

 

Avec la collaboration de:

renaissance des cités d'europe"

Barsac le 20 septembre 2003.

Barsac Antique.

Suzanne ANDRAL.
Association Art, vin et patrimoine.

Sommaire.

 

 

Barsac illuminé.

 

 

Barsac a une histoire très ancienne. L'occupation du site semble remonter à l'époque néolithique dont on a retrouvé de nombreuses traces, des outils, quelques très grandes pierres, constituant une "allée couverte".

 

La position géographique du site en fait un point stratégique de communication. Les Celtes l'habitent puis les Romains en font une de leurs provinces. Il y a deux mille ans, la région devient prospère et les routes romaines se construisent comme un peu partout en France.

 

Des documents et des cartes datant du troisième siècle de notre ère mentionnent cette "Voie Gallien" qui permettait de relier Bordeaux à Toulouse et, par delà, à Rome et à Jérusalem. Cette voie doublait la voie longeant les berges de la Garonne et, de ce fait, était soumise aux inondations.

 

Ce soir est l'occasion de rendre hommage aux deux historiens, Frank Chassaigne et René Destanque, qui ont tous deux écrit une "Histoire de Barsac". Le nom de Frank Chassaigne est connu de tous puisqu'une place de votre ville porte son nom et nous voudrions aujourd'hui rendre un hommage plus particulier à René Destanque.

 

René Destanque est né en 1907, juste à l'ombre de la mairie où sa mère tenait un Café Restaurant pendant que son père faisait partie des 300 artisans tonneliers qui habitaient Barsac à cette date. 

 

Il fit sa carrière à la S.N.C.F. mais il restait marqué par les discussions entendues tout enfant dans l'établissement de sa mère, entre les "vieux" qui le fréquentaient et parlaient d'une route très ancienne : "le chemin Gallien".

 

Dès sa retraite (et même quelques temps avant déjà), il cherche parmi les archives départementales, dans toutes les sources déjà écrites, les traces de ce chemin Gallien.

 

Il acquiert alors la certitude qu'une voie gallo-romaine passait bien à Barsac et plus précisément à un endroit dit : Peyrebale-Peyrebidanne.

 

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En 1975, les travaux de l'autoroute révèlent quelques vestiges de dalles de calcaire soigneusement alignées. René Destanque demande un arrêté préfectoral pour lui permettre de faire des fouilles. Il l'obtient et consacrera le restant de sa vie à mettre à jour les 246m de voie gallo-romaine dont Barsac s'enorgueillit.

 

De plus, en 1973, des travaux réalisés au Presbytère permettent de mettre à jour une base de colonne de l'époque romaine et font apparaître des murs de cette époque, vraisemblablement ceux d'un temple signalé par les historiens.

 

Les travaux de fouille ne seront pas poursuivis, les nécessités de l'installation du confort dans ce presbytère ne le permettant pas.

 

Tous ces travaux qui ont permis de retrouver quelques traces du passé du Barsac Antique, ont suscité des bonnes volontés qui vont se réunir à la fois pour aider aux recherches et pour conserver ces vestiges. C'est à la Société d'Archéologie de Barsac que revient cette tâche.

La Société d'Archéologie a été fondée en avril 1981 avec pour but d'effectuer des recherches se rattachant au passé de Barsac et de diffuser les résultats de ces recherches, en particulier de celles menées par René Destanque depuis 1950. A l'origine, elle a été animée par René Destanque, Norbert Duffaut et Charles Pascaud.

 

Malheureusement ces trois amoureux de Barsac et de son histoire moururent respectivement en 1992 et 1993.

 

Ce n'est qu'en 1994, à la demande de Monsieur Pouchepadass, maire de Barsac, que se constitua un nouveau bureau pour faire revive cette Société d'Archéologie, créer un musée à Barsac et envisager de faire classer la voie gallo-romaine que René Destanque avait patiemment mis à jour.  

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Depuis cette société a proposé de nombreuses conférences aux barsacais sur l'histoire de leur cité.

 

Le musée archéologique de Barsac fut inauguré en 1995.

 

"Ce musée était le rêve de René Destanque; il était si heureux lorsqu'une classe d'enfants lui rendait visite. C'est pour eux, les jeunes qu'il avait effectué le travail qu'on sait, qu'il avait compilé les archives départementales, qu'il avait défriché et entretenu vingt années durant la voie celtique ou gallo-romaine Pebayle-Peyrebidanne sur 246 mètres" (citation relevée dans le journal Sud Ouest, relatant l'inauguration du Musée).

 

Ce soir est l'occasion idéale pour faire connaître à tous les barsacais les vestiges du passé que recèle leur musée. Même si celui-ci ne peut rivaliser avec de grands sites mondialement connus, il existe à Barsac des vestiges d'un passé très ancien. Dès le néolithique le site est connu et contrôle des points de passage importants sur la Garonne.

 

Dans les vitrines sont exposés :

 

-Du néolithique : des pointes de flèches, grattoirs, percuteurs et tessons de céramique.

-Des Celtes : des rouelles, objets mystérieux, monnaies ou objets funéraires.

-De l'époque romaine : des monnaies, fibules céramiques et poids de tisserand. la base de la colonne romaine retrouvée au Presbytère.

-Du Moyen age : des monnaies et une hallebarde.

 

Les monnaies sont les témoins de toutes les époques jusqu'à nos jours enfouies dans le sol de la ville et prêtes à être découvertes par les amateurs de fouilles.

 

Autour de ces vitrines : plusieurs grands relevés topographiques faits à la main par René Destanque de la portion de la voie antique qu'il a lui même exhumée, autrefois enfouie sous la terre.

 

Exposées également: photos prises par René Destanque, il y a 28 ans, lors de la découverte de la voie gallo-romaine ainsi que les explications qu'il en donne. (reproductions agrandies).

 

  

Suzanne ANDRAL.

Association Art, vin et patrimoine.

 

 

 

Réalisée le 17 novembre 2003  André Cochet
Mise ur le Web le   novembre 2003

Christian Flages

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