Nuits du patrimoine.
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Avec la collaboration de: |
"renaissance des cités d'europe" |
Barsac le 20 septembre 2003. |
Histoire du Centre bourg. |
Françoise
Mussotte. |
Barsac illuminé. |
La
mairie
Le
bâtiment que l'on voit actuellement, avec son puits au centre de la cour, date
du 18ème siècle (1723 pour le puits) et n'a pas subi de grosses
modifications, simplement remanié en couvent qui abritait la congrégation des
soeurs de Saint Joseph, puis en école des garçons.
Dans
la première moitié du 19ème siècle, il y avait un mur d'enceinte qui faisait
le tour de la place située à l'arrière du bâtiment : un bout en subsiste côté
rue avec son portail (qui n'est pas d'origine) et sa porte pleine (qui parait
d'origine).
C'est
à partir de 1907 que commencent les tractations pour l'achat de ce bâtiment
par la Commune pour en faire la Mairie.
Le
30 mai 1911 par délibération du Conseil Municipal, Monsieur Franck CHASSAIGNE,
alors Maire de Barsac, est autorisé à effectuer cet achat pour la somme de
3.000 francs. Lors de la même séance, il est décidé que le rez-de-chaussée
de l'aile perpendiculaire serait transformé en école maternelle.
Le
10 décembre 1911, les plans et devis pour l'aménagement de la nouvelle Mairie
et de l'école maternelle sont adoptés et votés pour la somme de 11.727,94
francs.
Le
4 février 1912, le Conseil Municipal décide d'enlever le mur d'enceinte de
l'ancien couvent afin d'en faire une place publique, place qui porte maintenant
le nom, tout à fait justifié, de Frank CHASSAIGNE.
Le
27 juin 1912, une imposition extraordinaire de 2,5 centimes est décidée pour
palier aux frais d'installation de la nouvelle Mairie.
Depuis
la structure n'a pas évolué. Seule la disposition des pièces intérieures a
changé en 1990.
Le
Belvédère a été restauré en 1996 et la mise en valeur nocturne de la façade
du Belvédère et du Cèdre (qui a été planté après l'Armistice de 1918) a
été réalisée en 1998.
Actuellement
une étude d'aménagement de Centre Bourg, en cours, doit redonner un coup de
jeunesse à ce bâtiment.
La
Halle.
Lors
de la séance du Conseil municipal du 12 février 1893 à 2 heures du soir, présidée
par Monsieur Boudey, Maire de Barsac, il était décidé par 12 voix pour et 5
contre, de construire une Halle Métallique, du type Eiffel, place de Leyre.
Considérant,
à l'époque, que le vin se vendait mal, les propriétaires pourraient ainsi
venir sous l'édifice vendre leurs légumes et autres produits pour pourvoir aux
frais d'entretien de la vigne.
Considérant
également que les fêtes publiques et civiles apporteraient une économie
annuelle évaluée à 400 francs, ainsi qu'une plus value aux droits de place.
Par arrêté préfectoral du 8 juin 1894, la Commune est autorisée à faire un emprunt de 15.100 francs.
Le
13 octobre 1894, le Conseil décide le transfert du marché sous la Halle qui
aura coûté 13.579,02 de francs plus 2.520,98 francs pour les trottoirs et bâches
latérales, soit un total de 16.100 francs.
Le
dernier entretien (changement de la couverture et peinture) date de 1993 et la
mise en valeur par projecteurs indirects a été exécutée en 1998.
Mariage à trois...
(ou un officier d'état civil fort perplexe)
Acte
II
Par
un matin ensoleillé d'avril 1856, un brillant cortège se dirigeait vers la
mairie du Haut-Barsac.
Le
maire, alerté, arriva aussitôt et se trouva en présence d'un jeune trio:
-une demoiselle élégante (avec quelques taches de rousseur qui lui seyaient d'ailleurs fort bien),
-un grand blond joufflu et
Le
petit brun :
Que
désirez-vous ?
Nous
voulons nous marier.
Vous mariez ?
Qui avec qui ?
Nous
voulons nous marier tous les trois.
Tous les trois ?
Tout d'abord vos papiers.
Bacchus
me donna mon acte de naissance, je l'ai perdu.
Ah
! vous l'avez perdu ? ...
Pardon,
je me trompe !
Noé
témoignera pour moi, car il y a assez longtemps qu'il me soigne.
Caton
parle de moi dans les comptes de ses vignes.
Bien!
Bien! ... mais avez-vous fait les publications d'usage ?
Il
est de notoriété publique que nous vivons tous les trois depuis fort longtemps
en concubinage.
Vous
invoquez alors la prescription trentenaire ?
Millénaire,
monsieur le Maire, Bimillénaire même, car César parle de nous dans ses
Commentaires.
S'il
n'y a pas d'opposition, on va voir...
Pas
d'opposition ? non ? ... non ? ...
Dans
ce cas, je vais peut-être vous marier, mais à trois c'est impossible !
Ah
! j'oubliais de vous demander si vous avez passé un contrat de mariage devant
notaire.
Oui,
monsieur le Maire, un contrat en nom collectif, avec comme enseigne: Barsac,
terre noble.
Très
bien! très bien ! Tout ça, c'est très bien, mais à trois c'est impossible !
Avec
M. le Procureur impérial, faut pas tricher; il s'en apercevrait.
Attendez,
il y a peut être un moyen de s'arranger... Quel est le plus jeune ?
C'est
vous le petit brun ?
Vous serez l'enfant reconnu ; je vous coucherai tous les trois sur le même livret de famille, et après vous ferez ce que vous voudrez; moi, je m'en fous, pardon, mademoiselle, je m'en fiche ! ... Mais surtout pas d'orgie ! ... je ceins mon écharpe.
Prenez vos places. Je vais lire tout d'abord les articles du Code relatifs aux
droits et aux devoirs respectifs des époux:
Article
212. - Fidélité(hum. secours, assistance...
Article
213 - Etc...
Maintenant,
attention, ne vous trompez pas et répondez sans hésitation à mes questions
Monsieur
Sémellion consentez vous à prendre pour épouse Melle Muscadelle ?
-Oui,
monsieur le Maire.
Mademoiselle
Muscadelle, consentez vous à prendre comme époux Monsieur Sémellion ?
Oui,
monsieur le Maire.
Au
nom de la loi, je vous déclare unis par les liens du mariage.
Deuxième
question: monsieur et madame Sémellion , reconnaissez vous comme enfant commun
le sieur Sauvignon, présent à vos côté ?
-
Oui, monsieur le maire.
Il
ne nous reste plus qu'à signer.
Les
époux: Sémellion et Muscadelle
Les
témoins : Noé et Bacchus
L'officier
d'état civil : P.G.
Note:
Pour les profanes
Réalisée le 17 novembre 2003 | André Cochet |
Mise ur le Web le novembre 2003 |
Christian Flages |