Visages |
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Tome I. |
Page 13. |
L'église de Barsac !
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Saint-Vincent de Barsac est déjà mentionnée au Moyen Age : En 1102, elle était donnée par Amatus, archevêque de Bordeaux au Monastère de St-Pierre d'Uzerches (Gallia christiana); En 1173, l'évêque Guillaume premier, dit le Templier, acquérait l'Eglise de Rostand de Landiras, (Beaurein). Cette église Primitive fut entièrement détruite à la fin du XVème siècle ou au commencement du XVIe. Une nouvelle église fut construite sur l'emplacement de l'ancienne, mais on n'est pas d'accord sur la date de sa reconstruction. C'est entre 1703 et 1708 que les travaux commencèrent et ils ne s'achevèrent que beaucoup plus lard, la Fabrique n'agissant qu'avec ses propres ressources. Ce n'est qu'en 1761 qu'elle dota son clocher de deux cloches nouvelles. De 1761 à 1769, furent construits les beaux retables en pierre et marbre des côtés nord et sud. En 1774, furent construites la Salle du Conseil et les deux chapelles de Sainte Barbe (Fonts baptismaux) et de Saint-Jean (Chapelle des Morts). De 1752 à 1756 fut édifiée la Tribune. L'église de Barsac, telle qu'elle se présente à nos yeux, nous révèle une architecture de deux époques : la nef, les bras de transept, l'abside et la partie inférieure de la façade sont du XVIème siècle ; la seconde construction, soit le reste de la façade, les portes et le clocher, s'établit au XVIIIème siècle. La disposition des voûtes, avec leurs arcs en anse de panier, les moulurations gothiques si purement classiques, sont bien de cette époque de transition que fut la Renaissance. Le tombeau qui est dans la chapelle de Saint-Jean, est, sans doute possible, un échantillon parfait de la Renaissance. Le mort qu'il glorifie, est Jehan de Loupes de Castelferrus, Chanoine de Bazas et Doyen d'Uzeste, qui fut un homme opulent et de haute valeur intellectuelle. Ses richesses ayant excité convoitise de ses domestiques, ceux-ci l'assassinèrent, pour le voler mieux, le 13 juillet 1534. Il fut inhumé dans l'église de Barsac. L'église de Barsac fut plusieurs fois victime du feu et de l'eau : en 1843, la foudre frappa le clocher et y mit le feu, le dôme s'écroula, la charpente fut brûlée et les cloches précipitées. Elle fut inondée à plusieurs reprises : en 1771 où le niveau de l'eau dépassa 4 pieds (inscription à droite de l'entrée principale), en 1791, le niveau atteignit un pied et demi et le 6 mars 1930, un mètre. D'après Bontemps, pages 14-26 du Bulletin archéologique de Bordeaux, Tome. XLV 1928. Voir aussi Brutails : Les églises de la Gironde.
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Réalisée le 26 mars 2004 | André Cochet |
Mise ur le Web le avril 2004 |
Christian Flages |