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Tome I. |
Page 24. |
Cépages et Hybridation.
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L'hybridation
artificielle cherche à résoudre les problèmes suivants : -Améliorer les vieux cépages français, trouver de nouveaux porte-greffes résistant aux sols difficiles, compacts et crayeux;
-Obtenir
de nouveaux producteurs directeurs résistant au Phylloxéra et aux
maladies cryptogamiques. De
nombreux hybrideurs, tels que : Bertille-Seyve, Couderc, Gaillard,
Malègue, Seibel, Baco, ont créé des producteurs directs très intéressants
soit par semis, soit par hybridation sexuelle, mais aucune de leurs créations
n'est capable de Cependant,
la recherche du producteur direct idéal résistant au phylloxéra par ses
racines et donnant des vins analogues à ceux des vignes françaises n'a
pas été abandonnée. Mais
comme un cépage déterminé n'a toute sa valeur que Jusqu'à
présent on a tourné la difficulté en greffant sur des
porte-greffes américains ou franco-américains résistant au
phylloxéra nos variétés françaises qui, malgré les craintes du
Professeur Daniel, nous donnent nos vins d'autrefois. Ces
recherches régionales impliquent la création de nombreuses stations
spécialisées,
travaillant avec les cépages les mieux adaptés à chaque région et y
donnant déjà les meilleurs résultats. Pour
notre région de Sauternes et de Barsac, ces producteurs directs idéaux,
au nombre de 2 ou 3 devraient satisfaire, non seulement à la résistance
au Phylloxéra, aux maladies cryptogamiques et au calcaire, mais aussi à
des conditions toutes particulières, telles que : une grande finesse, la
surmaturation et la pourriture noble. Ils
pourraient résulter de l'hybridation de nos trois cépages nobles : Sémellion,
Sauvignon, Muscadelle. avec nos meilleurs porte-greffes, tels que le
Berlandiéri-Riparia 420 A, le Riparia-Rupestris 3309, le R. B. 101
14. Pour
d'autres plantes à sucre, le progrès technique a été rapide et très
grand. Pour la canne à sucre à Java, le plant P. O. J. 2 878, de création
récente, a multiplié le rendement par 6 et porté la teneur en sucre à
14 à 16 % du poids de la tige. Pour
la betterave, la sélection génétique a été très poussée :et la
teneur en sucre atteint 15 à18 % du poids de la racine, parfois même
25 % La
teneur en sucre du raisin varie de 10 à 20 %. C'est
que pour la canne à sucre et la betterave, le produit est traité dans de
grandes usines équipées avec des laboratoires et recherchant les
meilleurs plants et les meilleures graines, alors que pour la vigne, ce
sont de petites exploitations, sans laboratoires. Les coopératives
vinicoles de production ne s'intéressent qu'à la question vin, et non
vigne. Pour
la vigne, d'après Paccottet, les recherches en hybridation sont facilitées
par ce fait que tous les hybrides sont féconds, se reproduisent par
graines (et par bouturage). Pour
beaucoup d'autres plantes, les hybrides sont inféconds, ne se
reproduisent pas par graines. Les savants appellent cela une hybridation
non suivie d'alopolyploïdie, c'est-à-dire non suivie de la
multiplication des chromosomes de la cellule. (Que
sais-je ? par Guyénot, p. 99. L'hybridation
avec ou sans polyploïdie, paraît capable de réaliser de véritables espèces
nouvelles, lorsque les espèces parentes diffèrent par de nombreux caractères
mendéliens. Une
véritable espèce inédite résultant de l'hybridation artificielle on du
pur hasard peut apparaître un jour, qui révolutionnera la production
d'une région en quantité et en qualité. Note
:
Et notre station régionale pourrait aussi perfectionner l'emploi des
levures sélectionnées, et essayer l'ensemencement de la pourriture noble
sur les raisins et la destruction des pourritures nuisibles.
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Réalisée le 31 mars 2004 | André Cochet |
Mise ur le Web le avril 2004 |
Christian Flages |