Visages |
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Tome I. |
Page 26. |
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Vendanges spéciales et vinification.
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L'avantage
de la cueillette, décrite à la page 20, par tris successifs des grains rôtis
et pourris est le suivant : Les moûts
ainsi recueillis pèseront, au sortir du pressoir, de 15 à 20 degrés
Baumé, suivant le cas, parfois même 25 dans une année très sèche
comme 1929 et 1937 (le double d'un moût de vin ordinaire). 18 degrés
est un bonne moyenne pour l'ensemble de la récolte. L'idéal sera qu'après
fermentation l'équilibre du vin s'établisse sur 14 degrés d'alcool pour
4 de liqueur. Parfois,
ces 14 degrés d'alcool ne seront pas atteints, le vin sera moins parfait,
mais n'en gardera que plus de liqueur; de grandes années sont dans ce
cas. D'autres
fois, il s'agira du cas contraire : la fermentation sera tumultueuse, il
faudra l'arrêter par l'acide sulfureux, soutirer en hâte pour éviter au
vin un excès d'alcool et lui conserver, tout à la fois son équilibre et
sa liqueur. Tel est,
en passant sur tant d'autres détails de la vinification Sauternaise (et Barsacaise),
le procédé pratiqué dans nos chais, et que seule permet la richesse de
nos moûts. Peut-on imiter par synthèse les vins de Sauternes et de Barsac ?
On ne
truque pas l'oeuvre complexe et mystérieuse de la nature, on ne saurait
truquer un vin, et surtout un tel vin, pas plus qu'une fleur. (Syndicat
de Sauternes.)
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Réalisée le 3 avril 2004 | André Cochet |
Mise ur le Web le avril 2004 |
Christian Flages |