| Nairac. | |||
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à Barsac. |
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| Article paru dans Sud Ouest. | |||
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de juin 2003. |
Archivé par Francis LAFON. |
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Les Nairac.....
une
famille illustre... dans la traite négrière
Comme à Nantes, certaines familles d'armateurs bordelais se sont enrichies avec la traite négrière.
Entre 1672 et 1837, près de 500 expéditions négrières partent de Bordeaux, qui ont abouti à la déportation de 130.000 personnes, hommes, femmes et enfants...
Un négoce fructueux et la garantie d'une ascension sociale pour certaines familles.
Celle des Nairac est exceptionnelle à cet égard. En effet, durant les 28 années où la traite fut possible de 1764 à 1792, les Nairac ont monté avec une régularité jamais atteinte à Bordeaux, 24 expéditions dont 18 déportèrent plus de 8.000 Noirs... La maison Paul Nairac & Fils Ainé fut de loin la plus active, ses expéditions négrières représentent près de 30 % de toutes celles réalisées pour les colonies depuis 1750. Le cas des Nairac est tellement emblématique que la revue Historia, dans un dossier sur «Les négriers français, y a même consacré un chapitre intitulé: Les Nairac, de la traite à la vigne.
C'est grâce à l'argent de la traite que Pierre Paul Nairac, le fils aîné put en 1775, se faire construire au coeur de Bordeaux un hôtel qui lui coûta la bagatelle de 33 000 livres et à Elisée, le cadet, d'acquérir à Barsac un domaine viticole sur lequel il fit édifier le château qui porte encore auhourd'hui son nom.
On a pu lire que Nairac... rime avec Barsac.
C'est faire peu de cas des souffrances endurées par les noirs réduits esclavage.
On peut se reporter aussi au livre
publié en 1995 par Eric Saugera: Bordeaux: port négrier XVIème/XIXème
siècles. (aux éditions Karthala) |
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