LE
CHATEAU ET LES RAISINS.
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L'EXEMPLE DE BARSAC-SAUTERNES PAR PHILIPPE MAFFRE, CONSERVATEUR
A L'INVENTAIRE.
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Mémoire de Bommes, livre 11. |
Sommaire: | ||
L'exemple de Barsac Sauternes. | ||
Géographie du Vin. | ||
Domaine viticole. | ||
Configurations architecturales. |
Sans date.
Le
substantif « château » ne correspond pas nécessairement en Bordelais à l'édifice
monumental qu'il évoque plus généralement dans l'imaginaire collectif.
Les
esprits les plus simples affectent de voir une gasconnade dans cette manière
d'appliquer à des constructions souvent modestes une dénomination aussi
prestigieuse; en réalité, il ne faut voir là qu'un gasconnisme permettant
de désigner commodément aussi bien le cheflieu d'une exploitation viticole
que l'ensemble de cette exploitation, un équivalent bordelais à la « vigne
» du Latium ou à la «villa » toscane.
On
remarque d'ailleurs que le mot de château restait, jusqu'au XIXe siècle,
assez inusité localement, les grandes seigneuries dont il est habituellement
le siège étant fort rares. Labrède, qui passait pour une baronnie
importante n'étendait pas sa suzeraineté au-delà des limites de deux
paroisses; son château faisait malgré sa modestie figure de forteresse.
Les
actes notariés antérieurs au milieu du XIXe siècle conservent le souvenir de
transactions portant sur des domaines, des biens de campagne (bourdieux)
ou éventuellement sous l'Ancien Régime des maisons nobles; ce sont là les véritables
ancêtres des châteaux viticoles dont les auteurs les mieux informés situent
la véritable naissance au milieu du XVIIe siècle et attribuent la paternité
du concept au président de Pontac alors propriétaire du château aujourd'hui
célèbre de Haut-Brion, qui se trouve dans les Graves de Bordeaux, à
proximité même de la ville.
A
un fonds particulier se trouvait associé un logis seigneurial et
vraisemblablement les dépendances destinées à l'exploitation du fonds. La
formule a connu la fortune que l'on sait et faute de logis seigneurial on
s'efforça de bâtir un édifice en rappelant l'image ou plus simplement en
assumant la fonction, une maison de maître, véritable coeur du domaine.
Cette maison varie bien sûr d'importance en fonction de celle de ce dernier, sans qu'il s'agisse là d'un axiome; elle varie de forme en fonction de l'époque à laquelle elle fut construite.
Quoi de plus pratique pour gommer toutes ses disparités que de l'appeler du terme générique de château ?
L'expression
se trouve définitivement consacrée dans la seconde moitié du XIXe siècle,
et l'un des premiers auteurs, sinon le premier, à l'avoir lancée dans le
public, en en donnant de fait une définition, semble être Edouard GuilIon
qui publie, entre 1866 et 1869, les Châteaux historiques et vinicoles de la
Gironde, ouvrage contemporain de la seconde édition du Bordeaux et ses vins
classés par ordre de mérite dû à Edouard Féret, et qui marque la
naissance d'un véritable guide des châteaux viticoles périodiquement réédité
et mis à jour depuis 1868.
GEOGRAPHIE
DU VIN.
La
carte des châteaux viticoles coïncide logiquement avec celle des
appellations, Médoc, Graves, Sauternes, Entre Deux Mers en comptent plus de
trois milliers. La majorité d'entre ces châteaux sont effectivement des
demeures de qualité architecturale certaine.
La
prolifération de l'usage du terme pour des raisons commerciales évidentes
fait pourtant qu'il peut se rencontrer parmi eux des édifices beaucoup moins
intéressants.
Cette même prolifération ne doit pas dissimuler une triste réalité pour les amateurs de « vieilles maisons »: deux facteurs essentiels menacent cesconstructions, l'urbanisation et la réussite économique.
La première a fait disparaître depuis le XIXe siècle des centaines de demeures remarquables situées dans la banlieue de la métropole d'Aquitaine; la consultation des plans terriers du XVIIIe siècle des chapitres Saint Seurin et Saint André ou de la ville fait apparaître l'existence d'une multitude de bourdieux couvrant, jusqu'aux portes de la cité à l'ouest et au sud de celle-ci tout le territoire de l'actuelle banlieue.
La
disparition de ces petits domaines entamée au XIXe, siècle est allée en
s'amplifiant jusqu'à nos jours; malgré l'intérêt collectif actuellement
porté au patrimoine, on démolissait encore en 1991 une charmante chartreuse
à pavillon central à étage, et ses communs, du milieu du XVIIIe, siècle,
ultime survivante des nombreuses " campagnes " qui
parsemaient le " Plantier de Saint Genès " où les bourgeois
bordelais, au sens juridique du terme, récoltaient le vin de ville, à
quelques centaines de mètres de la cathédrale, coeur de celle-ci.
Quant
à la réussite économique, on ne peut que se réjouir du succès rencontré
par les vins de Bordeaux; mais la prospérité entraîne des investissements
parfois funestes pour les châteaux.
De
nombreuses restaurations ont été entreprises, souvent désastreuses;
l'extension des bâtiments d'exploitation, en particulier, s'avère rarement
heureuse. Même le très prestigieux château, se devant donc exemplaire, dont
il a été question plus haut, présente, depuis quelques mois, un aspect extérieur
pour le moins altéré esthétiquement.
L'appellation
sauternes-barsac, malgré ou peut-être en raison de ses spécificités et de
sa taille réduite, possède un échantillonnage assez complet des types d'édifices
qui peuvent se rencontrer en Bordelais. De par sa particularité politique,
l'ancienne prévôté royale de Barsac pourrait revendiquer pour un grand
nombre de ses «châteaux», sinon ce titre même, du moins celui de « maison
noble » centre d'une seigneurie, minuscule le plus souvent il est vrai, mais
seigneurie tout de même.
LE DOMAINE VITICOLE,
DANS
L'HISTOIRE ET DANS LE DROIT
Jusqu'à la fin
de l'Ancien Régime, époque à laquelle la juridiction prévôtale s'étendait
sur les paroisses de Barsac, Cérons, Preignac, Bommes, Sauternes et Pujols,
l'ensemble de son territoire se trouvait couvert d'une multitude de petits
fiefs dépourvus, bien sûr, de tout droit de justice et que l'administration
royale avait concédés dans un but essentiellement lucratif.
Dans
la réalité, l'appellation de «maison noble» pouvait désigner des édifices
et des domaines très dissemblables. En droit féodal, les châteaux de Malle
à Preignac ou d'Armajan dans la même paroisse n'avaient pas plus
d'importance que les modestes fiefs de Védrines ou de Luzies situés à
Barsac.
On
ne conclura pas que toutes les maisons nobles de la prévôté furent à
l'origine d'un château viticole; nombre d'entre elles se trouvaient " en
ville " à l'image de la maison Roborel qui à Barsac jouxte le chemin
longeant le côté septentrional de l'église Saint Vincent, mais cette
demeure possédait pourtant des dépendances agricoles.
Dans
le village de Preignac, on compte une dizaine de ces maisons nobles urbaines,
plusieurs comme les châteaux Junca et du Juge sont ou furent par le passé
des chefs d'exploitations agricoles.
De même, on ne peut affirmer que tous les châteaux viticoles ont pour origine une maison noble dans l'appellation sauternes-barsac; nombre d'entre eux constituaient, à leur création de simples maisons de campagne ou bourdieux, appartenant aussi bien à un notable qu'à un laboureur. il pouvait exister entre ces bourdieux des disparités aussi flagrantes que celles déjà remarquées entre les fiefs nobles.
Ainsi, à Barsac, le même nom de bourdieu désigne deux maisons aussi différentes que Roumieu et Marcadé, l'actuel château Nairac: la première ne consiste qu'en «deux chambres, deux chais cuvier, un pressoir et une petite cuve et autres vaisseaux vinaires »; elle appartient à la famille parlementaire de Coutures; la seconde, propriété d'un opulent négociant bordelais, présente l'aspect et la structure d'une véritable demeure de prestige.
La différence entre maison noble et bourdieu restait extrêmement ténue pour ne pas dire pratiquement inexistante sur le plan économique, tout au plus la possession de la première conférait-elle à son titulaire quelque prestige de classe.
Au contraire de Barsac, Preignac, Bommes et Sauternes, Fargues n'appartenait pas à la prévôté, son territoire ne présentait pas du tout la même organisation, sa seigneurie, puissante depuis au moins le XVIe siècle et dont le siège se trouvait au château, ayant empêché la multiplication des arrière-fiefs.
Dans
le strict domaine de l'architecture, il serait illusoire de penser que le château
ou le bourdieu, en ce qui concerne sa partie habitation seule, présente ou
ait jamais présenté une particularité quelconque permettant de l'identifier
comme proprement viticole.
Le
fait qu'il soit l'élément central du domaine viticole lui confère seul sa
spécificité. Dans tous les actes de vente, dans les textes concernant des
inventaires ou des successions, du XVIIIe siècle jusqu'à la fin du XIXe siècle,
le château ou la maison de maître font partie d'une chaîne d'éléments
professionnels.
En
1765 Jean Marie René Chasteau acquiert de François Raymond Dubergier les
maisons nobles du Bosc et de Montolis, les actuels châteaux de Luzies et de
Prost à Barsac consistant en bâtiments pour le logement du propriétaire
et des valets, chais, cuviers et autres édifices, jardins et prés clôturés,
vignes, prairies, aubarèdes....
A
la veille de la Révolution, le président de Pichard cède au président de
Filhot son domaine de Coutet qui se compose de « maison de maître et
logement de valets, chais, cuvier, granges, écuries et autres bâtiments,
jardins, aires, six prairies et quatre clos de vignes ».
Quelques
années plus tard se règle la succession de M. Solon, colon des Antilles dont
les héritiers vendent le bourdieu de Rouquette à Preignac, actuel château
Solon qui comporte «maison de logement des cultivateurs, grande cour, écurie,
parc à vaches et à cochons, volière, bûcher, remise, chai et cuvier et
autres bâtiments, grand jardin, vignes...».
Il
ne se trouve, dans tout ceci, rien qui ne puisse se rencontrer dans l'ensemble
du vignoble bordelais, à l'exception sans doute de ces « clos » qui
semblent devoir désigner, en réalité, ces enclos délimités par des murs
de pierres sèches habilement assemblées, montant jusqu'à hauteur d'appui,
et qui contribuent fortement à l'originalité du paysage Sauternais.
On
remarque, en outre, l'importance des prairies dans les domaines et celle des
écuries et étables au chef d'exploitation, liées à l'entretien des animaux
de trait que la mécanique ne remplacera pas avant le XXe siècle, dégageant
des excédents de terre et même souvent de bâtiments.
CONFIGURATIONS
ARCHITECTURALES.
Une
classification des types de châteaux reste encore plus malaisée dans le
domaine de l'architecture que dans celui des appellations contrôlées.
Et
chacun de ceux-ci avant voulu imprimer sa marque ou effacer celle de l'un de
ses prédécesseurs. On peut cependant essayer de distinguer presque
chronologiquement quelques groupes de demeures présentant ou ayant présenté
des caractéristiques architecturales communes.
Les
châteaux médiévaux, qui possédaient avant tout une vocation militaire,
furent construits sans souci d'intégrer des bâtiments agricoles dont la présence
aurait gêné et amplifié la tâche des défenseurs.
Sur
tous les édifices anciens, les communs ne furent ajoutés que par la suite.
A
Fargues, le château féodal, restauré au XVIIe siècle après qu'il eut
perdu tout rôle guerrier comporte des constructions d'exploitation adossées
contre d'anciennes courtines et formant une cour carrée qui précède le
logis aujourd'hui ruiné.
A
Coutet, ne subsiste plus de l'ancienne forteresse qu'une tour de plan carré,
légèrement pyramidale, paraissant dater du XIVe siècle et réduite
aujourd'hui au rôle de tour d'escalier du nouveau château rebâti deux à
trois siècles plus tard.
Ici
les servitudes s'organisent en cour carrée et rectangulaire, respectivement
fermée et ouverte, à l'écart de la demeure seigneuriale.
Toujours
à Barsac et à proximité de Coutet, formant à l'heure actuelle une dépendance
de ce domaine, se trouve l'édifice médiéval le mieux conservé de la région,
du XIVe siècle lui aussi. Il s'agit de la maison forte de la Sallasse, grosse
bâtisse de plan rectangulaire, à étage construite en gros moellons
soigneusement appareillés, ne possédant qu'une seule porte sur l'un de ses
longs côté, et une poterne sur celui qui lui est opposé. Des baies géminées
et trilobées éclairent l'étage auquel on accède par un escalier intérieur.
Assez
proche de ce schéma, la maison dite « Les Remparts », actuel domaine de
Lamothe a Preignac, quoique très remaniée, présente quant à elle une tour
d'escalier carrée ouvrant au rez-de-chaussée par une porte en arc brisé a
grosses moulurations.
Cet
édifice flanqué de dépendances basses et à proximité duquel se dresse une
belle fuie carrée reposant sur quatre arcs en plein cintre annonce tout un
groupe de manoirs édifiés entre la fin du Moyen Age et le siècle qui présentent
une silhouette particulière aux châteaux du Sauternais: courtines crénelées,
encadrées de tours légèrement tronconiques a toiture aiguë fermant la cour
bordée des communs qui précèdent la maison généralement de dimensions généreuses,
flanquée elle aussi de tours de même forme.
On
pense au château d'Yquem à Sauternes. mais aussi à son voisin de Peyraguey
dans la commune de Bommes, ou encore à la belle maison noble de Menotta dans
celle de Barsac.
Bien
d'autres châteaux présentaient encore cet aspect jusqu'aux XVIIIe et XIXe siècles
avant qu'ils ne soient restaurés ou reconstruits. C'était le cas du château
du Vignau, aujourd'hui Rayne Vigneau à Bommes; à Preignac le domaine du Juge
en garde encore les traces bien que ses tours aient été arasées: le château
mitoyen d'Armajan présentait quant à lui une organisation originale en
raison de son importance.
La
cour précédant la demeure défendue par une enceinte crénelée percée
d'une large porte centrale que surmonte un assommoir, formait cour d'honneur
dont une chapelle occupait l'un des côtés, les bâtiments agricoles se
trouvaient relégués dans des cours latérales parallèles a la première et
dont des tours cylindriques marquaient les angles.
Tous
ces manoirs au contraire de leurs prédécesseurs furent édifiés en tenant
compte de la fonction agricole, en l'occurrence viticole, du domaine qu'ils
commandaient.
Il
est vrai que chai et cuvier de l'époque, toujours bas, pouvaient aisément se
dissimuler derrière ces remparts souvent plus décoratifs que dissuasifs et
avant tout destinés, au même titre que les pigeonniers, a marquer le caractère
castral sinon. nobiliaire du château.
Dans
certains cas pour des édifices de la même période, on l'a vu précédemment
pour Coutet, mais il est également possible de citer, toujours à Barsac. la
maison noble de Védrines, la cour des servitudes n'était pas antécédente a
la demeure, mais plutôt a l'écart de celle-ci.
Contrairement
à ce qui a pu se passer par la suite ou dans d'autres contrées, la plupart
des propriétaires de ces châteaux devaient résider sur place; ceci explique
la relative importance des logis eux-mêmes: il n'existe pas a Sauternes ou
Barsac, comme cela peut se voir en Médoc, de château nain commandant un
vaste domaine.
Il
suffit pour s'en convaincre de lire les registres paroissiaux du XVIe, au
XVIIIe siècle, lorsqu'ils existent. Ceux-ci renseignent sur les événements
marquant la vie des hobereaux et officiers de la prévôté,
qui souvent, à l'image des Rolland ou des Vignau, ont laissé leur nom à
leur ancien fief, et semblent bien prouver que toute cette «gentry», comme
on dirait en aval de la place des Quinconces, vivait bien «in situ» du
revenu de ses terres.
Il
paraît vraisemblable que la demeure qui se dressait à l'emplacement de
l'actuel château de Malle devait plus ou moins avoir l'apparence de ces
maisons du XVIe, ou du XVIIe, siècle, dont elle conserve d'ailleurs quelques
éléments structurels, avant d'être rebâtie entre l'extrême fin du XVIIe
siècle et le tout début du XVIIIe, et d'acquérir l'aspect qui reste encore
aujourd'hui le sien, sans que l'on puisse affirmer ou démontrer le caractère
exemplaire de Malle, on constate que plusieurs demeures construites ou
reconstruites au XVIIIe siècle reprennent la forme du logis surélevé à
pavillon central à étage situé au fond d'une cour en U.
C'est
le cas du château d'Armajan qui reproduit la même solution, et où l'on
retrouve jusqu'à l'ordre ionique des pilastres ornant le pavillon central qui
rappelle l'ornementation utilisée à Malle.
Plus
modestes et sans doute postérieurs quant à leurs dates de réédification,
les châteaux de Myrat à Barsac ou encore de Saint-Amand et Junca à Preignac
s*inspirent d'une même démarche architecturale: évidemment, sur les deux
derniers. bien que de construction très soignée, on ne retrouve pas le luxe
décoratif présent sur les trois premiers cités.
Ce
système de cour ouverte formée de deux ailes de communs parallèles entre
elles et perpendiculaires à la demeure s'accompagne le plus souvent d'une
grille, vestige de l'ancienne muraille, fermant l'accès de cette cour; généralement,
un beau portail de fer en commande l'accès.
La
maison à pavillon central n'est pas cependant, loin de là, l'unique modèle
avant existé au XVIIIe siècle. Héritiers des châteaux à tours puis
pavillons d'angles comme Coutet ou Suduiraut, par ailleurs lui-même remanié
au XVIIIe siècle, des édifices présentent des pavillons latéraux très développés.
Les
usagers de la Nationale 113 ne peuvent pas ne pas remarquer à l'entrée de
Preignac le beau château des Rochers, flanqué sur ses côtés de puissants
pavillons coiffés de toits à brisis.
Depuis
la même voie, mais à Barsac, on découvre le château Nairac construit à la
fin de l'Ancien Régime, d'inspiration très classique et de tradition
castrale.
Il
possède des pavillons latéraux en avant-corps, eux aussi coiffés de
toitures à brisis malgré la présence d'une balustrade, élément « moderne
» coiffant les élévations. Si aux Rochers se retrouve le schéma de la cour
des communs associée au logis, à Nairac, celle-ci se situe à l'écart, ne
communiquant avec lui que par son élévation latérale.
Néanmoins
et incontestablement, le plan en U regroupant château et dépendances
agricoles doit, ou a dû être le plus pratique, sinon le plus logique, car il
a rencontré, tout au long des XVIIIe et XIXe siècles, le plus vif succès.
Il
n'est pas uniquement associé à des édifices de grandes dimensions, mais
aussi bien à des châteaux plus modestes, voire des « chartreuses » comme
Rabaud-Promis à Bommes ou Saint-Marc à Barsac.
Quant
aux innombrables maisons que l'on a pris l'habitude de qualifier de girondines
, à toiture à croupes et élévation principale ordonnancée, précédées
de leurs ailes de communs, la liste en serait ici trop longue à dresser; le
château Solon, plus haut cité, en constitue un excellent exemple.
De
même, il serait vain d'établir un catalogue de toute la production
architecturale du XIXe siècle dans ce qu'elle a d'original ou de désastreux
selon les uns ou les autres. On citera, pour l'évoquer dans ses aspects les
plus positifs ou les moins négatifs, les grands chais de Coutet ou d'Yquem,
le superbe ensemble d'inspiration néo classique que constitue le château
Filhot, « l'historicisant » château Rayne Vigneau dont les tours paraissent
devoir évoquer leurs devancières
du XVIe siècle.
Réalisée le 17 mars 2002 | André Cochet |
Mise ur le Web le mars 2002 |
Christian Flages |
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