DECOUVERTE DE L’ORME LISSE
                                                 DANS LA VALLEE DU CIRON.

La France possède trois espèces d’orme : l’orme champêtre (Ulmus minor) la plus courante, l’orme des montagnes (Ulmus glabra) et la plus rare l’orme lisse (Ulmus laevis).

Lors de la journée " plantons un arbre ", M. Hervé Le Bouler, directeur de la pépinière expérimentale de Guémené Penfao a découvert plusieurs pieds d’orme lisse dans la vallée du Ciron à proximité de l’ancien terrain de jeux de la commune de Pujols sur Ciron.

C’est une espèce en voie de disparition qui se rencontre essentiellement dans le Nord Est de la France. Sa présence dans la vallée du Ciron est donc exceptionnelle pour ces deux raisons. Cette espèce est sensible à la graphiose.

LE BOULER H. et DUCOUSSO A.

Bal Gascon.

 L'Evolution Sportive Noaillannaise
organise
un
 BAL GASCON
à 
la Salle des fêtes de NOAILLAN
le samedi premier décembre à 21 h.

animé par FOLKADANSE

  Buvette, pâtisseries. Tel: 05.56.25.38.61

BOMMES-INFO N° 15.

Premier bulletin municipal de la Vallée du Ciron sur le Web.

C'est le premier bulletin municipal diffusé sur notre liste d'abonnés.
Vous trouverez ce bulletin en pièce jointe.

La date limite des commandes reste fixée au 20 novembre 2001.
Les propositions faites sur les "NOUVELLES" précédentes tiennent toujours.  

ancochet@wanadoo.fr

André COCHET

Proverbe africain: 
Si tu veux pouvoir te mettre à l'ombre quand tu seras vieux.
Plante un arbre quand tu es jeune.

Nom scientifique : Athene noctua (Scop.), allemand : steinkauz, italien : civetta, anglais : little owl.

Aujourd’hui, nous abordons l’étude du dernier rapace nocturne de la vallée du Ciron : LA CHOUETTE CHEVECHE. Un cinquième larron est peut-être présent, le hibou petit duc mais je n’ai pas encore réussi à trouver des indices de sa présence. Revenons à notre oiseau qui fut le symbole de la Grèce Antique d’ailleurs son nom scientifique y fait référence (Athene). La chevêche est gravée sur l’une des faces des drachmes. Cette espèce est passionnante à observer car sa rencontre est relativement facile. En effet, elle est peu méfiante et est crépusculaire voire diurne. Malheureusement sa rencontre est de plus en plus rare car ses populations déclinent très fortement.

DESCRIPTION

C’est un petit rapace de 22 à 27 cm de longueur et de 57 à 61 cm d’envergure. Les yeux sont jaunes, le dos est brun moucheté de blanc qui contraste avec la poitrine blanche perlée de brun. Son identification est facile car elle est trapue et exécute des révérences dès qu’elle est inquiète. Le vol est ondulé comme celui des pics. Les vocalises sont au nombre de trois et ont des sonorités inquiétantes : le chant " koû-ou " ou " goûk ", le jappement " houî-iou " et le cri d’alarme " ki-ki-ki ".

AIRE DE REPARTITION

La chouette chevêche a une très vaste aire de répartition car elle se rencontre dans presque toute l’Europe excepté l’Irlande, l’Ecosse et la Scandinavie, l’Afrique du Nord, le Moyen Orient, l’Afghanistan, le Pakistan et la Chine. Elle a été introduite en Grande Bretagne dans le Kent en 1879.

L’espèce est présente à Pujols sur Ciron. Un couple chasse régulièrement dans un secteur s’étendant des Arroucats à Lamagnon en passant par Videau. Je l’ai observé très récemment posée sur le panneau d’entrée de Landiras.

TAXONOMIE

Le genre Athene comprend trois espèces notre chouette chevêche (Athene noctua), Athene brama qui se rencontre du Baluschistan au Vietnam et Athene blewitti qui vit dans les forêts du Nord-Est et du Centre de l’Inde.

Les ornithologues ont décrit dix sous espèces de chouette chevêche qui se distinguent par leur taille et la couleur du plumage. Dans la vallée du Ciron, nous avons la sous espèce A. n. vidalii qui est la plus foncée.

COMPORTEMENT

- Habitat :

Elle se rencontre dans les paysages ouverts parsemés d’arbres et de haies. Elle s’approche des habitations et des bâtiments.

Le paysage préféré des chouettes chevêches est un bocage composé de haies ayant des vieux chênes et saules têtards, des prairies plantées d’arbres fruitiers conduits en hautes tiges. Elle fréquente assidûment les friches et les coteaux en bordure de rivière. Un biotope favorable doit comprendre des cavités dans de vieux arbres ou des bâtiments (site de nidification), des perchoirs facilement accessibles (piquets de pâture, arbres morts, perches à haricot, faîte d’un toit,...), un terrain de chasse dépourvu de végétation haute (pâturage, prairie de fauche, chemins non goudronnés, pelouses,...)

- Régime alimentaire

La chouette chevêche a un régime alimentaire très varié qui est constitué pour 78% par des petits mammifères (principalement les campagnols mais aussi mulots, rats,...), pour 15% par des oiseaux (surtout le moineau domestique) et pour 7% par des insectes (courtilières, doryphores,...). C’est donc un auxiliaire précieux de l’homme. La chouette chevêche peut chasser aussi bien la nuit que le jour mais elle a un maximum d’activité en fin de journée et en début de matinée, c’est donc un oiseau crépusculaire.

- Reproduction

Elle niche dans des cavités qu’elle trouve dans des vieux arbres et de vieux édifices. La localisation des nids est facile car ils dégagent une très forte odeur nauséabonde et par les cris des petits (psss!). C’est si facile que je n’aie pas encore réussi à localiser le site de nidification pujolais... La ponte a lieu entre le mi-avril et la mi-juin. La femelle dépose de 1 à 4 œufs entre le début avril et la fin mai. La durée d’incubation est comprise entre 29 et 31 jours. Plus de 30% des œufs ne donneront pas un poussin, de nombreuses hypothèses ont été émises sur ces échecs mais aucune n’a pu être prouvée scientifiquement.

LES CAUSES DE SA DISPARITION ET MESURES DE PROTECTION :

Dans toute l’Europe, cette espèce est en fort déclin. 

Des études conduites en Suisse ont donné les informations suivantes pour les zones à une altitude inférieure à 700 m d’altitude :
- début du XX^éme siècle : 50 couple au km².
- 1950 : 16 à 20 couples par km²
- 1970 : 3 couples par km²
- 1980 : 185 couples pour l’ensemble de la Suisse... Dont plus de la moitié de la population est concentrée dans la plaine bâloise et genevoise. Le reste étant de tous petits îlots complètement isolés donc condamnés à court terme.

En France, nous observons malheureusement la même situation.

De nombreuses études ont essayé de comprendre ce déclin dramatique. De nombreuses voies de recherche se sont montrées décevantes comme (I) la parasitologie qui a révélé la présence de très nombreuses espèces d’acanthocéphales, d’acariens, des cestodes, de mallophages, de nématodes, de protozoaires, de siphonaptères, de tiques et de trématodes mais aucun de ces parasites inventoriés n'explique cette disparition, comme (II) la toxicologie a mis en évidence la présence de nombreux polluants (PCB, insecticides,...) dans les œufs et les oiseaux morts mais les doses étaient rarement létales.

Par contre, la modification du paysage rural combinée avec l’utilisation massive des insecticides a permis de d’expliquer la disparition de la chouette.

- La destruction des biotopes :

Les vergers traditionnels et familiaux, les fruitiers dans les vignes ont quasiment disparu par abandon et par urbanisation. En effet, les nouvelles constructions se sont faite principalement dans la ceinture verte des villages au détriment des vergers. Dans les lotissements, les nouveaux propriétaires ont planté des fruitiers basses tiges, des résineux et des haies de thuyas. L’abandon de l’élevage au profit d’une viticulture très intensive a détruit de précieux espaces de chasse tel que les prairies et les cultures fourragères.

- La destruction des ressources alimentaires :

L’usage des insecticides et des rontenticides a éliminé une grande partie des proies : gros insectes, petits mammifères,...

- Disparition des sites de nidification :

La chouette chevêche niche dans les cavités des arbres et des vieux bâtiments. Les vieux arbres creux sont éliminés impitoyablement et un vaste mouvement de restauration des vieux habitats entraîne une disparition de la plupart des cavités favorables. Les nouveaux bâtiments agricoles n’offrent aucune possibilité d’accueil.

- Le trafic routier :

le développement de notre société a provoqué son explosion. Des oiseaux sont tués lors de collisions avec des véhicules mais il a surtout entraîné une restructuration des voies de circulation : goudronnage de beaucoup de chemins ruraux, les routes ont été élargies et redressées au détriment des arbres poussant sur le côté de la chaussée. Ces arbres avaient été plantés pour faire de l’ombre aux piétons et aux cavaliers mais à l’heure de la généralisation de la climatisation dans les voitures, ils ont perdu leur rôle. Ils sont éliminés pour des raisons de sécurité, de visibilité, des feuilles mortes glissantes...

MOYENS PRATIQUES DE PROTECTION

Les mesures à prendre pour protéger notre amie sont les suivantes :
- Conservation et plantation de haies.
- Protection et plantation de vergers à hautes tiges.
- Aménagement des cavités naturelles : il s’agit de repérer des cavités naturelles et de les aménager afin qu’elles aient une taille idéale.
- Pose de nichoirs.
- Protection des jeunes au sol en installant des boites de refuges en dessus des sites de nidification.
- Protection des zones ayant une végétation rase en favorisant l’élevage de loisir (équitation,...)
- Pose d’un grillage sur les cheminées qui servent de perchoir pour éviter une chute dans le conduit.

BIBLIOGRAPHIE

Bruun B. et Singer A., 1973. Tous les oiseaux d’Europe. Multiguide Nature, Elsevier Ed., p. 172-173.

Géroudet P., 1979. La chouette chevêche. in " Les rapaces diurnes et nocturnes d’Europe ". Delachaux et Niestlé, pp 369-377.

Juillard M., 1985. La Chouette chevêche. Nos Oiseaux Ed., 243 p.

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