De: COCHET André [AnCochet@wanadoo.fr]
Envoyé: mardi 29 janvier 2002 12:52
À: Informatique Club
Objet: Nouvelles N° 47
 
NOUVELLES
de la
Vallée du CIRON
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Courrier électronique occasionnel
Édité par le Club Informatique de PUJOLS sur Ciron
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Adressé aux abonnés:   (59)                   47 du 29 janvier 2002 

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Sommaire: Nouvelles du site.
Nouvelles de PUJOLS.
Les pestes végétales.
Loto du Club Informatique.
Les antonins à Bommes.

Nouvelles du site. 

Le compte rendu de la 

Conférence sur les minéraux de RAYNE-VIGNEAU

 à Bommes le 9 juin 2001

par M. L. LONDEIX, géologue à l’Université de BORDEAUX 1

 est désormais illustré de quelques images d'agates taillées, et d'autres montrant leur constitution.

Pour visiter et découvrir:  Cheminement:   vallee-du-ciron.com  Choisir un thème/Documents/Conférence

Loto du Club Informatique.

 le 1  février 2002 à 21 h.
au foyer rural
 de 
PUJOLS sur Ciron

78 chances de gagner, bar et pâtisseries.           Parking surveillé.                1 euro le carton.

Tous les Internautes sont cordialement invités à venir soutenir le Club qui a besoin de finance pour acquérir du matériel neuf.

Nouvelles de Pujols.
Une initiative tendant à associer les Associations Pujolaises afin de communiquer plus facilement avec les Pujolais s'est trouvée bloquée par une incompréhension  incompréhensible.
Les informations restent à diffuer, les voici, succinctes:

Le R.P.I. de BOMMES/PUJOLS organise le carnaval le 9 février.Tel: 05.56.76.66.48 et 05.56.76.65.36

Stage de danse de Jazz sous la direction de Serge PIERS les 9 et 10 février.Tel: 05.56.76.69.86

L'Oiseau bleu et le Foot organisent un loto le 15 février à PUJOLS.

Une sortie à la patinoire de BORDEAUX MERIADECK est organisée par l'OISEAU BLEU le 3 mars 2002 avec les enfants des écoles de Pujols et Bommes. 

Prix très modiques comprenant le bus, l'entrée et la location des patins.

Une nouvelle Association vient de déposer ses statuts " ENSEMBLE" 
Protection de l'environnement.Tel: 05.56.76.65.27

Les écoles de BOMMES, PUJOLS et Saint SYMPHORIEN organisent une sortie patinoire à Bordeaux Mériadeck le 3 mars 2002 après-midi. Tel: 05.56.76.69.86

Journées Internet les 22/23/24 mars 2002. 
L'an dernier ces journées avaient donné lieu à des manifestations intéressantes, en particulier avec 7 écoles dont les élèves avaient pu communiquer entre eux par Internet.

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Les écoles qui voudraient participer à ses journées avec le Club sont priées de prendre contact. Par "répondre"

Les pestes végétales.

         Pendant des millions d’années une plante vit entourées de nombreuses autres espèces végétales, animales, bactériennes, fongiques,.... Ils s’établit entre elles des relations complexes (compétition, prédation, parasitisme...) qui aboutissent petit à petit à un équilibre. 

Il s’établit des adaptations réciproques, ce phénomène s’appelle la co-évolution. L’homme grâce à ses moyens de déplacements rapides et efficaces introduit des nouvelles espèces mais il n’apporte pas tout son cortège de prédateurs et de pathogènes. 

Si une plante s’adapte à son transfert à longue distance, elle n’est plus limitée dans son expansion démographique par une cohorte de maladies qui l’affaiblissent, de prédateurs qui détruisent ses fleurs et mangent ses graines. Elle devient donc envahissante et peut même éliminer la flore autochtone.

         Prenons une espèce emblématique de la région du Ciron : le robinier faux acacia (Robinia pseudacacia L.). Naturellement, cet arbre pousse dans l’Est des Etats Unis d’Amérique en compagnie de pins et de nombreux feuillus.

Il a été introduit en France en 1601 par J. Robin qui était alors le jardinier du roi. Les premiers arbres furent plantés place des Vosges à Paris. En 1632, ils furent transplantés au jardin des plantes ou vous pouvez toujours les admirer.  

Cette essence a montré de nombreuses qualités pour l’ornement, pour sa rusticité, pour sa forte production de bois imputrescible et pour ses fleurs mellifères.... Pour cela les éleveurs et les viticulteurs l’ont planté dans leurs forêts paysannes pour produire des piquets.

         Cette essence s’est montrée rapidement très envahissante. Si vous avez l’occasion de vous promener dans un bois d’acacia vous trouverez peu d’espèces végétales l’accompagnant, ici, seul le cerisier tardif (Prunus serotina) un autre américain arrive à lui tenir tête. 

De plus, le robinier est une mini AZF car il abrite dans les nodosités de ses racines des bactéries du genre Rhizobium qui transforment l’azote atmosphérique en nitrates. Il enrichit le sol et vous trouverez dans les sous-bois que des espèces nitrophiles comme les sureaux noirs, les orties et les chélidoines. Cette symbiose permet à l’arbre de pousser vigoureusement dans des sols pauvres mais elle pose des problèmes dans les vallées et sur les affleurements calcaires.

         Faut-il bannir l’acacia ? Si la forêt est régulièrement exploitée, le robinier produit un très bon bois qui est imputrescible. Son utilisation permet d’éviter d’utiliser les traitements très polluants comme le  C.C.A. (Cuivre-Chrome-Arsenic) pour les piquets ou comme le xylophène pour les meubles et parquets. 

Alors la réponse n’est pas si simple. Il faut éviter, voir éradiquer l’acacia des zones écologiquement sensibles comme les ripisylves, les affleurements calcaires.... Ailleurs, il faut optimiser l’exploitation de cette ressource naturelle venue de loin. Il redevient un vrai problème en cas d’abandon car il garde tout son potentiel de nuisance et n’apporte plus rien.

         D’autres envahisseurs n’ont pas d’usage noble comme l’acacia. Ils sont donc à éliminer.

Certains entre eux ont fait la une des journaux comme l’algue Caulerpe en Méditerranée ou l’ambroisie dans le Sud-Est de la France. Cette dernière pose un réel problème de santé publique car dans l’hexagone 50 à 60 décès lui sont attribués chaque année. Ce nombre devrait fortement augmenter car cette plante est en forte expansion géographique. 

Elle pourrait arriver en Aquitaine d’ici un an ou deux. Dans certaines régions des programmes importants de destruction des espèces exotiques sont mis en place comme en Bretagne contre la Jussie, au  Pays de Galles contre le Rhododendron...

         Certaines introductions sont très anciennes comme le châtaignier. Les romains qui l’ont introduit dans notre région, il y a plus de 2.000 ans. Le hêtre est un cas très particulier car il est capable d’être envahissant comme une essence exotique. Ce phénomène vient du fait qu’il a colonisé pour la première fois l’Europe après la dernière glaciation. Sa présence dans nos forêts est très récente car elle ne date que de 5.000 ans !

           Vous trouverez ci-après une liste très partielle des espèces introduites récemment dans la vallée du Ciron (tableau). 

Cette liste n’est pas exhaustive car environ 15% de notre flore a une origine exotique !

 

Quelques exemples de pestes végétales dans la vallée du Ciron. 

Nom français

Nom scientifique

Origine Qualité Risques
Robinier faux-acacia Robinia pseudacacia Nord-Est des USA Production abondante de bois de qualité pour les piquets.

Mellifère

Envahissement des forêts sur sols filtrants.

Banalisation de la flore par eutrophisation.

Merisier américain ou cerisier tardif

Prunus serotina

 

Est des USA et Sud-Est du Canada Bois de très forte valeur (+ 10.000 F/m3) Envahissement des forêts sur sols filtrants.
Chêne des marais Quercus palustris Est des USA et Sud-Est du Canada Ornemental : feuillage rouge à l’automne, résiste aux sols piétinés ou humide Envahissement des forêts marécageuse.

Chêne rouge

 

Quercus rubra Est des USA et Sud-Est du Canada Bois de valeur et forte productivité Envahissement des forêts sur sol sain.
Erable negundo

Acer negundo

 

Est des USA et Sud-Est du Canada

Ornementale. Croissance rapide

Envahissement des vallées.

abrite la filaire écailleuse qui est dangereuse pour l’homme.

Buddléa ou arbre aux papillons Buddleja davidii Chine Ornementale.

Belle floraison

Envahissement des vallées et lit de torrents.
Phytolaque ou teinturier Phytolacca americana Amérique du Nord

Production de teinture (abandonnée)

Envahissement des friches et des coupes forestières, fruit tachant.
Ailanthe glanduleux ou vernis du Japon Ailanthus altissima

Chine

 

Ornementale Rrès envahissant surtout sur sol riche ou léger

 Alexis DUCOUSSO.

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Ils n'étaient pas fous les ANTONINS, soigner avec du vin c'est joindre l'utile à l'agréable.

Les Antonins à Bommes

Un pan d'histoire locale de BOMMES, avec les hospitaliers de Saint Antoine.

Le feu de Saint Antoine ou "ignis sacer" a été largement subi par les populations du Sud-Ouest, à travers les temps anciens. On l'y trouve déjà en 945, mais il éclate avec plus de virulence lorsqu'il envahit de nouveau l'Aquitaine de 1338 à 1342. 

Un peu atténué en 1343, le feu semble être sur son déclin, mais à la fin de l'année viennent des froids assez exceptionnels. Le livre des coutumes dit que, la mer a gelé sur les côtes de Gascogne! L'été qui suit en 1344 est pluvieux et humide et les récoltes très déficitaires, ce qui après tant de mauvaises années eut pour conséquence la disette et une épidémie de feu de Saint Antoine assez désastreuse.

Les hospitaliers de Saint Antoine qui depuis plusieurs siècles faisaient office de médecins bénévoles à travers toute l'Europe (on peut recenser 1300 établissements de cette fraternité dès l'an 1300) eurent du pain sur la planche d'autant qu'à cette époque le diagnostic ne différenciait pas le feu de Saint Antoine de la peste noire qui sévissait allégrement.

Il faut dire que les premiers symptômes sont assez semblables: même chaleur interne, même délire, même tumeurs gangreneuses ou bubons charbonneux.

Dans la mesure où les hospitaliers se chargeaient des maladies contagieuses, tous les contagieux leur furent confiés. Ils assuraient les soins aux malades grâce au « vinage », baumes, plantes et entretenaient à vie les anciens malades qui, souvent infirmes, ne pouvaient retourner vivre dans la société.

Ainsi ces communautés laïques au début puis religieuses par la suite s'étendaient sur de vastes territoi­res et vivaient en autarcie, en exploitant champs, vignes, moulins, etc.

 

Vin spécial

 A Bommes un très important site ANTONIN existait dès 1310/1315. C'est l'hôpital de Bigartz qui s'appelle aujourd'hui la Chapelle Saint Aubin et qui accueillait aussi les pèlerins sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle.

Cet hôpital dépendait de la commanderie principale d'AUBETERRE en Charente.

L'implantation même, le terroir sur lequel étaient établies ces maisons de vignes, chères aux Antonins, était un gage certain de grande qualité. Le désir de perfection dans l'élaboration du vin était l'une des vocations de l'ordre Antonin d'une part, puisque les revenus consistaient en vignes et, d'autre part, parce que les hospitaliers avaient leur vin spécial, qui garde encore son mystère, ce vin béni qui était alors le « saint vinage », vin médecin qui a fait leur renommée.

Ainsi à Bommes, sont-ils très certainement les précurseurs de la constitution du vignoble de qualité que nous connaissons aujourd'hui.

Les annexes de la chapelle Saint-Antoine étaient très nombreuses et il est même probable que de l'hôpital dépendaient plusieurs chapelles et moulins dans les alentours.

La chapelle a cessé d'être hôpital (pèlerins et habitants) pour devenir prieuré du séminaire de Bordeaux puis propriété des feuillants dès 1584. Tous les biens de la commanderie de Saint-Antoine de Bordeaux furent  repris par les moines feuillants au cours d'un long et interminable procès qui dura plus de deux siècles.

Que reste-t-il des Antonins à Bommes ?

La voûte de la chapelle, et, en quelques endroits des pierres taillées selon le « tau », signe des ANTONINS en forme de T que tous frères, malades, clercs et même serviteurs portaient en bleu sur leur vêtement. 

Mais rien dans notre mémoire à la gloire de ces premiers bénévoles qui furent les précurseurs des associations humanitaires actuelles et qui eurent à l'échelon européen un rayonnement tel qu'ils n'auraient jamais du sombrer dans, l'oubli.

Mémoire de Bommes. Livre 1

Article Sud-Ouest 02/02/98  

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