Adressé aux abonnés: (59) N° 47 du 29 janvier 2002
Sommaire: | Nouvelles du
site. Nouvelles de PUJOLS. Les pestes végétales. Loto du Club Informatique. Les antonins à Bommes. |
Le compte rendu de la Conférence sur les minéraux de RAYNE-VIGNEAUà Bommes le 9 juin 2001 par M. L. LONDEIX, géologue à l’Université de BORDEAUX 1 est désormais
illustré de quelques images d'agates taillées, et d'autres montrant leur
constitution. Pour visiter et découvrir: Cheminement: vallee-du-ciron.com Choisir un thème/Documents/Conférence | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Loto du Club Informatique. le 1 février 2002 à 21 h. 78 chances de gagner, bar et pâtisseries. Parking surveillé. 1 euro le carton. Tous les Internautes sont cordialement invités à venir soutenir le Club qui a besoin de finance pour acquérir du matériel neuf. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Nouvelles de Pujols.
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Les écoles qui voudraient participer à ses journées avec le Club sont priées de prendre contact. Par "répondre" | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Les
pestes végétales. Pendant des millions d’années une plante vit entourées de nombreuses autres espèces végétales, animales, bactériennes, fongiques,.... Ils s’établit entre elles des relations complexes (compétition, prédation, parasitisme...) qui aboutissent petit à petit à un équilibre. Il s’établit des adaptations réciproques, ce phénomène s’appelle la co-évolution. L’homme grâce à ses moyens de déplacements rapides et efficaces introduit des nouvelles espèces mais il n’apporte pas tout son cortège de prédateurs et de pathogènes. Si une plante s’adapte
à son transfert à longue distance, elle n’est plus limitée dans son
expansion démographique par une cohorte de maladies qui l’affaiblissent,
de prédateurs qui détruisent ses fleurs et mangent ses graines. Elle
devient donc envahissante et peut même éliminer la flore autochtone.
Prenons une espèce emblématique de la région du Ciron : le robinier faux acacia (Robinia pseudacacia L.). Naturellement, cet arbre pousse dans l’Est des Etats Unis d’Amérique en compagnie de pins et de nombreux feuillus. Il a été introduit en France en 1601 par J. Robin qui était alors le jardinier du roi. Les premiers arbres furent plantés place des Vosges à Paris. En 1632, ils furent transplantés au jardin des plantes ou vous pouvez toujours les admirer. Cette essence a montré
de nombreuses qualités pour l’ornement, pour sa rusticité, pour sa forte
production de bois imputrescible et pour ses fleurs mellifères.... Pour
cela les éleveurs et les viticulteurs l’ont planté dans leurs forêts
paysannes pour produire des piquets. Cette essence s’est montrée rapidement très envahissante. Si vous avez l’occasion de vous promener dans un bois d’acacia vous trouverez peu d’espèces végétales l’accompagnant, ici, seul le cerisier tardif (Prunus serotina) un autre américain arrive à lui tenir tête. De plus, le robinier
est une mini AZF car il abrite dans les nodosités de ses racines des
bactéries du genre Rhizobium
qui transforment l’azote atmosphérique en nitrates. Il enrichit le sol
et vous trouverez dans les sous-bois que des espèces nitrophiles comme les
sureaux noirs, les orties et les chélidoines. Cette symbiose permet à
l’arbre de pousser vigoureusement dans des sols pauvres mais elle pose des
problèmes dans les vallées et sur les affleurements calcaires. Faut-il bannir l’acacia ? Si la forêt est régulièrement exploitée, le robinier produit un très bon bois qui est imputrescible. Son utilisation permet d’éviter d’utiliser les traitements très polluants comme le C.C.A. (Cuivre-Chrome-Arsenic) pour les piquets ou comme le xylophène pour les meubles et parquets. Alors la réponse n’est
pas si simple. Il faut éviter, voir éradiquer l’acacia des zones
écologiquement sensibles comme les ripisylves, les affleurements
calcaires.... Ailleurs, il faut optimiser l’exploitation de cette
ressource naturelle venue de loin. Il redevient un vrai problème en cas
d’abandon car il garde tout son potentiel de nuisance et n’apporte plus
rien. D’autres envahisseurs n’ont pas d’usage noble comme l’acacia. Ils sont donc à éliminer. Certains entre eux ont fait la une des journaux comme l’algue Caulerpe en Méditerranée ou l’ambroisie dans le Sud-Est de la France. Cette dernière pose un réel problème de santé publique car dans l’hexagone 50 à 60 décès lui sont attribués chaque année. Ce nombre devrait fortement augmenter car cette plante est en forte expansion géographique. Elle pourrait arriver
en Aquitaine d’ici un an ou deux. Dans certaines régions des programmes
importants de destruction des espèces exotiques sont mis en place comme en
Bretagne contre la Jussie, au
Pays de Galles contre le Rhododendron...
Certaines introductions sont très anciennes comme le châtaignier.
Les romains qui l’ont introduit dans notre région, il y a plus de 2.000
ans. Le hêtre est un cas très particulier car il est capable d’être
envahissant comme une essence exotique. Ce phénomène vient du fait qu’il a
colonisé pour la première fois l’Europe après la dernière glaciation. Sa
présence dans nos forêts est très récente car elle ne date que de 5.000
ans ! Vous trouverez ci-après une liste très partielle des espèces introduites récemment dans la vallée du Ciron (tableau). Cette liste n’est pas
exhaustive car environ 15% de notre flore a une origine exotique ! Quelques exemples de pestes végétales dans la vallée du Ciron.
Alexis DUCOUSSO. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ils n'étaient pas fous les ANTONINS, soigner avec du vin c'est joindre l'utile à l'agréable. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Un pan d'histoire locale de BOMMES, avec les hospitaliers de Saint Antoine. Le
feu de Saint Antoine ou "ignis sacer" a été largement subi par les
populations du Sud-Ouest, à travers les temps anciens. On l'y trouve déjà
en 945, mais il éclate avec plus de virulence lorsqu'il envahit de nouveau
l'Aquitaine de 1338 à 1342. Un
peu atténué en 1343, le feu semble être sur son déclin, mais à la fin de
l'année viennent des froids assez exceptionnels. Le livre des coutumes dit
que, la mer a gelé sur les côtes de Gascogne! L'été qui suit en 1344 est
pluvieux et humide et les récoltes très déficitaires, ce qui après tant de
mauvaises années eut pour conséquence la disette et une épidémie de feu de
Saint Antoine assez désastreuse. Les
hospitaliers de Saint Antoine qui depuis plusieurs siècles faisaient
office de médecins bénévoles à travers toute l'Europe (on peut recenser
1300 établissements de cette fraternité dès l'an 1300) eurent du pain sur
la planche d'autant qu'à cette époque le diagnostic ne différenciait pas
le feu de Saint Antoine de la peste noire qui sévissait allégrement.
Il
faut dire que les premiers symptômes sont assez semblables: même chaleur
interne, même délire, même tumeurs gangreneuses ou bubons
charbonneux. Dans
la mesure où les hospitaliers se chargeaient des maladies contagieuses,
tous les contagieux leur furent confiés. Ils assuraient les soins aux
malades grâce au « vinage », baumes, plantes et entretenaient à vie les
anciens malades qui, souvent infirmes, ne pouvaient retourner vivre dans
la société. Ainsi
ces communautés laïques au début puis religieuses par la suite
s'étendaient sur de vastes territoires et vivaient en autarcie, en
exploitant champs, vignes, moulins, etc. Vin
spécial A
Bommes un très important site ANTONIN existait dès 1310/1315. C'est
l'hôpital de Bigartz qui s'appelle aujourd'hui la Chapelle Saint Aubin et
qui accueillait aussi les pèlerins sur le chemin de Saint Jacques de
Compostelle. Cet
hôpital dépendait de la commanderie principale d'AUBETERRE en
Charente. L'implantation
même, le terroir sur lequel étaient établies ces maisons de vignes, chères
aux Antonins, était un gage certain de grande qualité. Le désir de
perfection dans l'élaboration du vin était l'une des vocations de l'ordre
Antonin d'une part, puisque les revenus consistaient en vignes et, d'autre
part, parce que les hospitaliers avaient leur vin spécial, qui garde
encore son mystère, ce vin béni qui était alors le « saint vinage », vin
médecin qui a fait leur renommée. Ainsi
à Bommes, sont-ils très certainement les précurseurs de la constitution du
vignoble de qualité que nous connaissons aujourd'hui. Les
annexes de la chapelle Saint-Antoine étaient très nombreuses et il est
même probable que de l'hôpital dépendaient plusieurs chapelles et moulins
dans les alentours. La
chapelle a cessé d'être hôpital (pèlerins et habitants) pour devenir
prieuré du séminaire de Bordeaux puis propriété des feuillants dès 1584.
Tous les biens de la commanderie de Saint-Antoine de Bordeaux furent repris par les moines feuillants
au cours d'un long et interminable procès qui dura plus de deux
siècles. Que
reste-t-il des Antonins à Bommes ? La
voûte de la chapelle, et, en quelques endroits des pierres taillées selon
le « tau », signe des ANTONINS en forme de T que tous frères, malades,
clercs et même serviteurs portaient en bleu sur leur vêtement. Mais
rien dans notre mémoire à la gloire de ces premiers bénévoles qui furent
les précurseurs des associations humanitaires actuelles et qui eurent à
l'échelon européen un rayonnement tel qu'ils n'auraient jamais du sombrer
dans, l'oubli. Mémoire
de Bommes. Livre 1 Article Sud-Ouest 02/02/98 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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