De: COCHET André [AnCochet@wanadoo.fr]
Envoyé: mercredi 13 février 2002 00:04
À: Informatique Club
Objet: Nouvelles N° 48
 
 
NOUVELLES
de la
Vallée du CIRON
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Courrier électronique occasionnel
Édité par le Club Informatique de PUJOLS sur Ciron
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Adressé aux abonnés:   (65)                   48 du 12 février 2002 

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Sommaire: Nouvelles du CLUB
Conférences.
Poésie.
Les reptiles et les amphibiens de la vallée.

ASSEMBLEE GENERALE   
Convocation
   
A tous les Adhérents

 Vous êtes convoqué à l'Assemblée générale ordinaire du Club Informatique le mardi 19 févier 2002  à 18 h 30  au Club

Ordre du jour:

Rapport d'activité. (Président) 
         Compte rendu  financier. (Trésorier) 
             Projets d'actions nouvelles. (Président) 
                                 Election d'administrateurs. (Appel de Candidatures)           Questions diverses. (Ouvertes à tous.) 

Note: La réunion sera suivie d'un buffet froid composé de ce que les Adhérents ou Adhérentes aimeraient faire goûter à leur collègues, arrosé de ce que ceux-ci aimeraient partager avec ceux-la. 
 La surprise sera à l'arrivée.

 Note: Les Adhérents Abonnés à ce courrier ne recevront pas d'autre convocation.
Les abonnés qui ne sont pas adhérents peuvent en profiter pour adhérer. 
Merci.

Conférences de BOMMES 
La Mairie de BOMMES et le Club Nautique vous proposent:

le Vendredi 8 mars 2002 à 20 h 30. 
Salle des fêtes de BOMMES

 La vie Paroissiale et religieuse au 17 et 18ème siècle dans la basse vallée du CIRON.

Par M. Jean DARTIGOLLES, chercheur en histoire locale. 

le Vendredi 5 avril 2002 à 20 h 30
Ecole de viticulture de la La Tour Blanche

De la toundra à la pinède, 13.000 ans d'histoire de la forêt en Aquitaine.

M. Alexis DUCOUSSO Ingénieur. Inra

 le Mercredi 15 mai 2002 à 20 h 30. 
Salle des fêtes de BOMMES.

Archéologie aérienne en Gironde et découvertes récentes en Vallée du CIRON.

M. PETIT Archéologue et M. COUDROY de LILLE.

 le Mercredi 8 juin 2002 à 9 h 30. 
Sur l'île à PUJOLS sur CIRON

Promenade botanique le long du CIRON. 

M. Alexis DUCOUSSO Ingénieur. Inra

A VILLANDRAUT
 le samedi 2 mars à 17 h. à la Salle des fêtes.

Conférences sur le Pape CLEMENT V

Par M. DAGNEAU de RICHECOUR, Historien

Les encombrants seront ramassés à Pujols le jeudi 28 février et devront être déposés la veille au soir au bord de la route

Sauternes , Fils de dionysos

Oh, Sauternes! Vin de joie
Soleil en Bouteilles
Lorsque je te déguste
Mon palais en émoi
De douceur s’émerveille.
Joyau de ce terroir
Que la vigne nous donne
Le temps est plein d’espoir
Avec la main de l’homme.
Les brouillards du Ciron
Caressent les grains de velours
Le soleil et la saison
Tendrement leur fait la cour,
Né de cette union
Botrytis cinerea,
Précieux champignon
Offre son pourri délicat
Au sémillon,
Muscadelle et sauvignon

Vendangé grain par grain
Délicatement pressé
Elevé avec soins
Par le maître de chai,
Le nectar délicieux
Pour être à l’apogée
Dans le chêne précieux
Des mois doit séjourner.
Oh, Sauternes ! Vin d’amour
Aux arômes délicats,
A la robe dorée,
Après ce long parcours

Tu nous combles de joie.
Nos papilles s’éveillent
Jamais on ne t’oublie
Or en bouteille
Source de ce pays
Vin que j’aime, Oh ! Sauternes
Devant toi, je me prosterne.

Brigitte FAURE, 1997

 

Reptiles et amphibiens.

                Après avoir vu la liste des mammifères, nous abordons celle des reptiles et amphibiens de la vallée du Ciron. Encore un fois, notre vallée montre une grande richesse et plusieurs espèces très rares sont présentes. La littérature étant très pauvre sur ces espèces, je me suis essentiellement basé sur mes propres observations pour établir cette liste.

Toutes ces espèces ont une forte valeur patrimoniale et la plupart risquent de disparaître à cours terme. Seulement quelques espèces de grenouilles brunes et vertes sont autorisées à être capturées et la tortue de Floride est nuisible. 

Toutes les autres sont intégralement protégées donc leur capture, leur détention et leur destruction ainsi que celle de leurs habitats sont strictement interdites.

 

Nom français Nom scientifique Effectif Habitats Remarques
SALAMANDRES
Salamandre commune

Salamandra salamandra

peu commune forêt de feuillus, proximité des zones humides en forte régression
TRITONS
Triton marbré Triturus marmoratus peu commun souvent aquatique, bocage, bois sec, lande à bruyère

en régression

 

Triton palmé Triturus helveticus

commun

 

mare, eau calme, bocage, forêt en régression
CRAPAUDS
Sonneur à ventre jaune Bombina variegata exceptionnel bord de rivière, étang, mare, ornière

espèce potentielle à rechercher

 

Crapaud accoucheur Alytes obstetricans peu commun jardin, mur de pierre sèche, bâtiment, falaise, éboulis,... en forte régression
Pélobate Pelobates cultripes rare marais, côte sablonneuse espèce potentielle à rechercher mais probablement restreinte à la côte dans notre région
Pélodyte ponctué Pelodytes punctatus rare

buissons, petit ruisseau

 

espèce potentielle à rechercher
Crapaud commun  Bufo bufo commun très variés en régression
Crapaud calamite Bufo calamita peu commun zone sablonneuse à végétation clairsemée avec dépression humide en forte régression
GRENOUILLES
Rainette verte Hyla arborea peu commune roseau, buisson à proximité de l’eau en forte régression
Rainette méridionale Hyla meridionalis peu commune roseau, buisson à proximité de l’eau en forte régression, a peut-être disparue de la vallée depuis 3-4 ans
Grenouille agile Rana dalmatina commune prairie humide en régression
Grenouille rieuse Rana ridibunda

commune

 

ruisseau, mare, fossé en régression
Grenouille verte

Rana esculenta, R. lessonae,...

 

commune à rare ruisseau, mare, fossé en régression
TORTUES
Cistude d’Europe Emys orbicularis exceptionnel marécage, de temps en temps dans le Ciron et ses affluents en forte régression, menacée par la tortue de Floride
Tortue de Floride  ( ?) Commune Ciron et forêts Peste animale en pleine expansion à détruire et à ne pas lâcher dans le milieu
LEZARDS
Lézard ocellé  Lacerta lepida rare terrain sec, bois, friche, rocaille présence dans la prairie devant le château Lasalle et aux Gillets à proximité de Préchac
Lézard vert Lacerta viridis peu commun buisson, bois clair, haie, site ensoleillé en régression
Lézard des souches Lacerta agilis peu commun prairie, haie, jardin en régression
Lézard vivipare Lacerta vivipara peu commun prairie, jardin, bois clair en régression
Lézard des murailles Lacerta muralis commun

muraille, paroi rocheuse

 

en régression
Orvet Anguis fragilis peu commun prairie, clairière, broussaille, bruyère en régression
Scinque Chalcides chalcides rare prairie inondable, proximité des ruisseaux espèce potentielle à rechercher mais peu probable
SERPENTS
Couleuvre verte et jaune (liron) Coluber viridiflavus commune haie, lisière de bois, forêt claire, jardin, ruine,.. La plus commune, serpent agressif,  se redresse en sifflant en cas de danger, en régression
Couleuvre d’esculape Elaphe longissima   bois sec ensoleillé, broussaille, vieux murs espèce potentielle à rechercher
Couleuvre à collier Natrix natrix commune prairies, bois et haies humides en régression
Couleuvre vipérine Natrix maura peu commune toujours dans ou à proximité de l’eau en régression , souvent confondu avec la vipère, siffle en cas de danger
Coronelle lisse Coronella austriaca   habitat sec  végétation clairsemé espèce potentielle à rechercher, serpent peu vif, mord facilement et émet un produit malodorant en cas de danger
Coronelle bordelaise Coronella girondica peu commune bois clair, haie, tas de pierre en régression, nocturne, mord difficilement
Vipère aspic (*) Vipera aspis relativement rare endroit sec en régression, seul serpent venimeux de la région

  (*) Vipère aspic : c’est le seul serpent venimeux de la région. Chez l’homme les cas de morsures sont exceptionnelles. Les accidents les plus fréquent arrivent avec les chiens qui peuvent les surprendre dans leur refuge diurne (meule de foin, tas de bois, tas de pierre...). Dans ce cas, la morsure est souvent localisée sur la truffe.

            La vallée du Ciron possède 11 espèces d’amphibiens, 2 de tortues, 6 de lézards et 5 de serpents. Une telle richesse en fait un lieu d’observation particulièrement intéressant et à protéger. 

Pour comparaison et vous montrez notre chance, voici le cas d’une commune rurale de Picardie qui n’a plus aucune espèce d’amphibiens et une seule de reptile.... Lorsque j’étais enfant, j’y observais 8 espèces d’amphibiens et 4 de reptiles.

            La situation mondiale des amphibiens est catastrophique. Partout dans le monde, les effectifs de ces animaux chutent dramatiquement même dans des zones protégées (grands parcs américains ou africain). 

La vallée du Ciron n’échappe pas à la règle. Le sonneur à ventre jaune était l’amphibien le plus commun au début du XXéme siècle malheureusement il a probablement disparu de la vallée. 

Les rainettes étaient encore très communes dans les années 70 et les chants étaient même gênant au cours des longues et chaudes soirées estivales. Il ne reste pratiquement plus de rainette verte et la rainette méridionale a probablement disparu depuis 3 ou  4 ans.... 

Il y a moins de 10 ans, la salamandre commune pouvait être facilement observée lors d’une soirée pluvieuse. Aujourd’hui, il faut beaucoup de persévérance pour trouver un seul individu.

            Le triton marbré ressemble à un petit dinosaure vert et noir de 14 cm de long. Le mâle se part d’une crête pendant la période nuptiale. Le triton palmé est petit et relativement courant. Les enfants le trouvent souvent dans les fossés à la fin de l’hiver.

            La grenouille agile est fréquemment rencontrée au printemps dans les prairies humides par contre les grenouilles vertes (Rana esculenta, ridibunda, lessonae, perezi,...) vivent toute l’année dans l’eau.   

            Deux espèces de tortue vivent dans notre vallée. La cistude d’Europe est autochtone, rare et menacée. Nous sommes un des derniers refuges français pour cette espèce car elle se rencontre plus que dans les Dombes et la Brenne. 

La tortue de Floride a une origine américaine. Elle a été introduite pour l’aquariophilie. Dans les animaleries, vous avez sûrement vu ces adorables petites tortues aquatiques grosses comme une pièce de 5 francs. 

Ce petit monstre grandit et atteint plusieurs kilogrammes. En vieillissant, son caractère se révèle très délicat car elle est carnivore et très très très agressive... Face à cet encombrant animal beaucoup de gens n’ont pas eu le cœur de le tuer et l’ont relâché sans savoir qu’ils provoquent une catastrophe écologique.

            Le lézard le plus courant est celui des murailles que vous observerez facilement sur tous les murs dès qu’un rayon de soleil printanier les réchaufferont. Il faut remarquer la présence du lézard ocellé qui est le plus gros. D’ailleurs, la population pujolaise vivant à proximité du  bourg a des individus gigantesques qui atteignent 60 à 80 cm....

            Les serpents les plus courants sont les couleuvres vertes et jaunes et à collier. Vous les rencontrerez facilement dans la vallée du Ciron. Certaines individus atteignent des tailles plus que respectables (1,50 m). 

La couleuvre vipérine passe la plupart de son temps dans l’eau et est souvent confondue avec la vipère. C’est à cause d’elle que beaucoup de gens pensent que les vipères vivent dans les marécages. 

Une seule vipère est présente, c’est l’aspic. Malgré sa réputation les risques de morsures sont excessivement faibles car dans la région elle a des mœurs crépusculaires et de nature méfiante elle fuit en cas de danger. 

Elle ne mord qu’en dernier recours si on la prend. Il est d’ailleurs fortement déconseillé d’attraper les serpents car ce sont des animaux très fragiles. Vous risquez surtout de les abîmer et en plus de vous faire mordre.

Conduite en cas de morsure attribuée à une vipère :
             - rassurer la victime, le danger de mort ou de lésions irréversibles est très faible. L’anxiété et la panique sont nuisibles.

           
- attendez calmement de voir si l’enflure apparaît. S’il y a enflure, c’est que le venin a été injecté.

           
- en cas d’enflure, il faut maintenir la partie mordue le plus immobile possible et faire le nécessaire pour contacter un médecin de préférence en milieu hospitalier. 
           
- il peut arriver exceptionnellement que la personne soit hypersensible au venin de serpent et qu’elle s’effondre immédiatement après la morsure. Il faut contacter immédiatement un médecin ou mieux un service d’urgence.

 Ne pas faire :

            -  ne pas chercher à attraper le serpent, c’est une perte de temps, vous risquez une nouvelle morsure, vous vous énerverez à le rechercher et il n’y a qu’une seule espèce venimeuse donc l’identification ne pose pas de problème.
           
- ne pas s’énerver car l’agitation contribue à répandre le venin dans l’organism
            - ne pas toucher la morsure ET NE JAMAIS LA COUPER OU LA SUCER. Cela ne sert à rien, vous aggravez le risque d’infection secondaire

 Se rappeler :
           
- une morsure de vipère entraîne rarement des lésions irréversibles et exceptionnellement mortelle .
            - l’important est de rester calme .
            - contacter un médecin .
            - éviter toute agitation.
           
- ne toucher pas à la morsure et surtout pas d’incision et ni de succion avec la bouche.

 Promenez vous tranquillement dans la nature :

 - la rencontre avec une vipère est exceptionnelle car elle a de mœurs crépusculaires, du moins dans la région, et préfère se sauver devant le danger. D’ailleurs, combien de fois avez-vous identifier de manière sûre une vipère ?

- La vipère n’est pas spontanément agressive. Les histoires de vipère qui se redresse en sifflant et qui attaque le passant ne sont que des rumeurs totalement infondées. Certaines couleuvres sont capables de siffler en se redressant pas les vipères. Les couleuvres sont moins méfiantes et plus agressives donc leurs morsures, quoique qu’exceptionnelles, sont plus fréquentes. D’ailleurs, avez-vous été déjà attaqué et poursuivi par une vipère ?

- la morsure par une vipère est exceptionnelle. D’ailleurs, connaissez-vous directement une personne mordue par une vipère ?

- une morsure est exceptionnellement grave mais attention : il faut la soigner !- lors d’une rencontre avec une vipère le plus grand danger est pour la vipère car elle risque sa peau ! Par peur, vous risquez de la tuer ou de l’écraser involontairement…

LES SERPENTS SONT DES ANIMAUX PROTEGES

IL EST STRICTEMENT INTERDIT DE LES TUER

 

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