Sommaire: | Les
nouvelles de Cironsite. Les chemins de Compostelle. Les Conférences du Ciron. Le Vison. Exposition à Barsac. |
Journée
des Moulins. 15 Juin. Budos sous la Révolution. Poésie. |
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Les
Nouvelles de Cironsite.
Quelques informations sur les chemins de Saint Jacques de Compostelle: Cliquici |
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Les
chemins de Compostelle.
L'Association des Amis des chemins de Compostelle de Bordeaux et de la Gironde travaille à déterminer un itinéraire pour le chemin dit " de VEZELAIS" qui traverse le département de la Gironde, de Sainte Foy la Grande à Captieux par La Réole. Celui-ci s'est modifié au cours des siècles en fonctions des événements divers. Il connaissait de multiples variantes et a laissé des traces et des souvenirs dans de nombreux endroits. M. Serge CAMPS, Archéologue a étudié minutieusement les cadastres et reconnu les chemins les plus pratiques dans un souci de sécurité. Un descriptif mettant en valeur les structures d'accueil, les services et les commerces dans chacune des 28 communes traversées est établi. Un plan guide publié par le Conseil Général verra le jour en 2004. L'inauguration de ce chemin est prévue au printemps 2004. Contact: 05 56 22 73 45.
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Pour mieux connaître les richesses de la Vallée. |
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Les
Conférences du Ciron.
A
Bommes le jeudi 12 juin 2003. Le VISON du CIRON. Par
M. FOURNIER. Mairie de Bommes et Club Nautique: 05 56 76 60 68 ou 05 56 76 61 82. |
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A découvrir. |
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Exposition.
Au Château DUDON à BARSAC. Jusqu'au
22 juin 2003 Artistes de la Société Arts Talence Aquitaine. Du lundi au Vendredi de 14 h à 18 h. Entrée Gratuite. Week-end sur Rendez-vous : 05 56 27 29 38 . |
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Il y a tant de choses à voir. |
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Journée
des Moulins.
Le 15 juin 2003. Moulins à voir en Gironde.
MEDOC. à VENSAC. BORDELAIS. à
BASSENS ENTRE DEUX MERS. à VERDELAIS. à GORNAC. à BLASIMON.
à LOUBENS. à BASSANE. Moulin de Piis,
moulin fortifié sur la Bassane Tél. 06 73 82 64 51 à PONDAURAT.
à MONTAGNE. à EYNESSE. à PESSAC
SUR DORDOGNE. à PORCHERES. CUBZAGUAIS. à MARCENAIS. à PERISSAC. BOURGEAIS. à LANSAC. Fédération
des moulins de France.
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Une page d'histoire. |
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BUDOS sous la Révolution.
(
Première Partie ) En
ces premiers mois de 1789, les choses, à BUDOS, allaient plutôt
mal. Non seulement à BUDOS, d'ailleurs, mais tout autant dans les
paroisses avoisinantes. Les
récoltes de l'année précédente avaient été très mauvaises.
Après des gelées tardives et quelques averses de grêle, on
avait connu une longue sécheresse estivale qui avait fait
beaucoup de dégâts. Un témoignage résume bien cette situation
: "sur
toutes espèces de fruits et de revenus qu'a épargné la grêle,
nous n'avions jamais fait si peu de récolte".
Et
au surplus, cette mauvaise année s'acheva sur un "grand
hiver" comme on n'en avait pas vu depuis plus de vingt
ans. Le froid commença le 18 Décembre 1788, et se prolongea
jusqu'au 20 Janvier suivant. La
GARONNE demeura prise par le gel pendant seize jours. La glace
atteignit jusqu'à 23 centimètres d'épaisseur devant PODENSAC.
Des charrettes chargées traversèrent sans encombre le CIRON gelé
au Gué de la MADELEINE.
On
raconte que sur les tables où l'on trouvait encore un peu de
pain, il gelait au point que l'on ne pouvait le couper qu'à la
hache. De même, là où il y avait encore du vin (très faible en
alcool cette année-là), on rapporte qu'il prenait en bloc dans
les barriques. Survenant
après une aussi mauvaise année, un tel hiver avait singulièrement
aggravé le problème des approvisionnements. Le prix du boisseau
de blé tripla sur les marchés locaux, on n'avait pas vu cela
depuis pas mal de temps. A partir du mois de Mars 1789, la famine
hanta la plupart des foyers Budossais. C'est
dans ces conditions difficiles que commencèrent les évènements
politiques dont personne ne mesurait encore la portée qu'ils
allaient connaître. Des
lettres du Roi, signées le 24 Janvier par LOUIS XVI, convoquèrent
les Etats Généraux du Royaume à VERSAILLES pour le mois de Mai. En
conséquence, le Grand Sénéchal de GUYENNE avait invité chaque
paroisse à désigner ses délégués (deux pour BUDOS) qui
devraient se rendre à BORDEAUX le Lundi 9 Mars afin d'y élire à
leur tour les Députés de la Province. Dans
le même temps, les Nobles et le Clergé devaient se réunir,
chacun de leur côté, pour désigner leurs propres représentants. Me
Jacques DORAT (Curé de BUDOS depuis tantôt 49 ans) avait été
chargé de lire en chaire, au cours de la Messe dominicale, les
documents officiels organisant cette consultation.
C'était
alors le mode d'information habituel de la population, quel que
soit d'ailleurs le sujet de la communication (guerre, paix, évènements
relatifs à la famille royale, mais aussi chasse, pêche, cultures
nouvelles, réglementation des métiers ou du commerce, etc...
L'Assemblée
Budossaise était non seulement conviée à élire ses représentants,
mais aussi à rédiger et à leur remettre son Cahier de Doléances.
Ce document, hélas perdu pour BUDOS, exprimait très librement,
pour chaque paroisse tout ce que l'on estimait être mauvais ou
simplement malencontreux. Il suggérait souvent les réformes jugées
nécessaires, et nombre de ceux qui nous sont parvenus font preuve
à cet égard d'un solide bon sens. Ces
premiers évènements n'avaient
pas pour autant bouleversé la vie du Village. Nul doute
qu'en ces temps difficiles on se préoccupait beaucoup plus de
survivre jusqu'à la prochaine récolte plutôt que des premiers débats
des Etats Généraux réunis à VERSAILLES.
La
vie allait son cours. Le Seigneur et sa famille était revenus au
Château aux environs de Pâques. Son domicile était établi à
BORDEAUX, rue MARGAUX, (laquelle existe toujours, tout près du Siège
du Journal SUD-OUEST). Il venait s'installer à BUDOS au printemps, et n'en repartait qu'à l'automne après la fin des vendanges. Il renouait ainsi avec une vieille tradition familiale qu'il avait un moment interrompue pour courir l'EUROPE au hasard des guerres de LOUIS XV.
Ce
Seigneur était Charles François Arnaud De LAROQUE, Baron de
BUDOS. Il en était parti à l'âge de 16 ans et venait de prendre
sa retraite, à l'âge de 40, avec le grade de Capitaine des
Dragons au Régiment de CONTI. Il
venait tout juste de se marier, en Avril 1787, avec Catherine De
MENOIRE. Et précisément, en ce printemps de 1789, Dame Catherine
était enceinte, et devait donner le jour, le 2 Juillet 1789 à
Demoiselle Catherine Delphine De LAROQUE. Ce fut la dernière
naissance qui se produisit au Château.
Ces
Seigneurs, les Budossais les connaissaient bien. Pendant une bonne
partie de l'année, ils les rencontraient tous les dimanches à la
Messe paroissiale et les croisaient souvent au hasard de leurs
chemins. C'était en cela une situation très différente de celle
des paysans de BALIZAC, par exemple, ou encore de VILLANDRAUT, qui
n'avaient jamais vu leur Seigneur, lequel vivait à PARIS, voire même,
pendant un temps, à BERLIN.
Aucun
témoignage local ne nous a jusqu'ici permis de reconstituer ce
qui a pu se passer à BUDOS lors de la "Grande Peur"
du 16 Juillet 1789. Il
serait bien surprenant que ce vent de folie, aussi violent
qu'irrationnel, ait épargné BUDOS. Nous savons par exemple qu'à
VILLANDRAUT, chacun s'arma comme il le put pour se porter
vaillamment au-devant des "brigands venus de LA TESTE"
qui venaient de ravager St SYMPHORIEN et St LEGER, dans le même
temps où tout St SYMPHORIEN prenait massivement les armes pour
arrêter les "brigands" qui venaient de dévaster
VILLANDRAUT en s'y livrant aux pires exactions. Mais
au même instant, St MACAIRE voyait affluer une foule de réfugiés
complètement paniqués à l'idée de connaître le sort que, sur
l'autre rive de la GARONNE, venait de subir LANGON. Et
les Langonais, eux aussi sous les armes, observaient de loin ces
mouvements désordonnés en attendant que ces "brigands"
tentent de traverser le fleuve. Or, en fait il ne s'était
strictement rien passé nulle part. Ce mouvement de panique générale
fut très bref, mais absolument délirant; il ne dura que quelques
heures, tout juste le temps de s'apercevoir qu'il n'avait aucun
fondement. Personne
ensuite, nulle part, ne fut très fier de ce qui s'était passé
dans sa paroisse, d'autant que chacun avait été témoin direct
de la déraison de son voisin. Ceci explique peut-être que si peu
de documents nous soient parvenus sur cet évènement
incontestable, mais si mal connu. Il
fut très probablement lié à la prise de la BASTILLE, plus ou
moins vécue comme un phénomène de transgression politique et
sociale bien plus sensible dans les lointaines provinces qu'à
PARIS même.
Ce
moment de folie passé, on en vint à des choses plus sérieuses;
des choses, au demeurant à peine imaginables. Le Dimanche 9 Août,
à la sortie de la Messe, personne n'en croyait ses oreilles. Des
notables locaux, gens sérieux et généralement bien informés,
prétendaient que dans la nuit du 4 Août précédent, tous les
privilèges avaient été abolis. Le
Seigneur, le Curé, allaient payer des impôts royaux comme le
premier paysan venu ... ! Et non seulement c'était vrai, mais
encore les choses ne traînèrent pas. Dès la fin Octobre 1789,
on dressa un Rôle spécial d'imposition portant sur tous les
biens fonciers des ci-devant privilégiés pour les six derniers
mois de l'année. Le
Baron se vit ainsi imposer pour 260 Livres, mais aussi Monsieur de
CONIL (propriétaire du LIOYL) pour 84 Livres, et six autres
nouveaux contribuables, le tout pour un total de 510 Livres. Dès
1790, il n'y eut plus de Rôle spécial, et les anciens privilégiés
figurèrent dans les comptes comme n'importe quel autre Budossais,
contribuant pour environ un tiers à l'imposition générale.
Cette
abolition des privilèges fut évidemment bien accueillie, mais
une bien mauvaise surprise attendait nos Budossais. Il n'y avait
pas que les nobles et le clergé à être privilégiés, le
dernier des vignerons l'était aussi, et il ne le savait pas, ou
du moins, trouvait-il la chose normale et naturelle. Les
vignerons du Pays Bordelais, ceux de BUDOS étant du nombre,
avaient le privilège de vendre leur vin, chaque année, sur la
place de BORDEAUX, jusqu'à la Noël, à l'exclusion de tous les
autres vins venus du Bazadais, de l'Agenais, du Quercy, et de
partout ailleurs. Ces vins ne pouvaient être négociés à BORDEAUX qu'après la Noël. Or, les flottes Anglaises et Hollandaises qui venaient s'approvisionner en vin nouveau arrivaient dans le port pour la Foire d'Octobre et repartaient dès qu'elles avaient fait le plein de leur chargement, au plus tard en Novembre.
Les
vins dits "du haut-pays" ne trouvaient donc à
s'exporter qu'à l'occasion des années désastreuses, lorsque le
vignoble Bordelais ne suffisait pas à couvrir la demande étrangère.
Sitôt
les flottes parties, les cours baissaient fortement et se
stabilisaient à un bien moindre niveau. Seuls, les vignerons
Bordelais pouvaient donc bénéficier de cette situation hautement
protégée. C'était
un privilège séculaire, et tout le monde, à BUDOS comme
ailleurs, trouvait cela parfaitement normal. Mais voilà que les
vignerons du "haut-pays" se mirent en tête que
tous les privilèges ayant été supprimés dans la nuit du 4 Août
1789, celui-là, pas plus que les autres n'avait plus sa raison d'être.
Il fallut bien l'admettre, mais la pilule fut dure à avaler...
Même
si le mot n'était pas encore officiel, la Révolution était en
marche ... |
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Puisse le coeur de l'homme toujours s'offrir à ce qui l'éclaire.....! |
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Poésie:
Brigitte
FAURE. |
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Que de ponts ce mois de mai. Ouf...! |
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Club Informatique de PUJOLS sur CIRON
Foyer Rural 33210 PUJOLS sur CIRON Le
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