NOUVELLES
de la
Vallée du CIRON
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Courrier électronique occasionnel
Édité par le Club Informatique de PUJOLS sur Ciron
33210 (Gironde) (France)
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Adressé aux abonnés:   (205)                   N° 85 du 6 septembre  2003.
Sommaire: Nouvelles de "Cironsite".
Nouvelles du Club.
Ciron Nature: Note.
Natura 2000 - Ciron Nature
Budos sous la Révolution.
Vide-grenier.

Note: Les textes en bleu-souligné donnent accès à des pages Web. Cliquer dessus.

 

Nouvelles de CIRONSITE. 

Vous pouvez trouver sur le site un nouveau texte:

L'Imaginaire des Moulins.

Par M. Philippe BELLAN. 
Président des Amis des Moulins du Midi Toulousain.

Dernière nouvelle:
L'adhésion d'un jeune Informaticien très passionné ouvre de nouveaux horizons à notre Club. 

Nouvelles du Club. 

ASSEMBLEE GENERALE. 

Convocation aux Adhérents.

Invitation  à tous.    

Vous êtes convoqué à l'Assemblée générale ordinaire du Club
Réunion d’information et d’inscription.

le mardi 9 septembre 2003  à 18 h 30  au Club.  
Ordre du jour sur les " NOUVELLES" N° 84
.     

Note: Pour reprendre les activités avec vigueur, la réunion sera suivie d'un buffet froid composé de ce que les Adhérents (es) aimeraient partager.
Chacun apporte ce qu'il veut, la surprise  est à l'arrivée.

Projet de créer une Photothèque centrée sur la Vallée du Ciron.

Le programme écrit par Christian Flages permettra la participation de tous à cette oeuvre commune et son utilisation par chacun pour gérer ses images personnelles. 

Et si l'on voyait comment cela pourra fonctionner:

Dans un premier temps le logiciel installé sur un PC fera l'inventaire de toutes les images présentes sur le disque dur.
Il donnera pour chacune de ses images, les informations qui leur sont attachées, insoupçonnables, très nombreuses.
Différents critères pourront être ajoutés à chacune de ces images pour les classer. Dates, lieux, personnes etc...
Un critère, publique/privé permettra de désigner les images qui pourront être transmises à la photothèque.
Une fois les critères renseignés les images pourront être triées et présentées dans un diaporama simple.
Copiées dans un logiciel de dessin, elles pourront faire l'objet d'une présentation plus élaborée.
Ceci est la phase d'utilisation personnelle.

Le transfert vers la photothèque d'images ayant un intérêt général  s'effectuera par CD.RW ou disquette.
Ne seront transmises automatiquement que les images marquées "publique"
A leur entrée sur la photothèque elles recevront des références particulières.
Celles-ci seront inscrites sur le support en retour pour compléter les informations sur le PC d'origine.
Par la suite les images déjà transférées ne pourront plus l'être.
Elles afficheront, alors, des infos permettant de les retrouver dans la photothèque.

La photothèque réunira toutes ces images accompagnées des informations de la fiche en pièce jointe.
Triées selon des critères précis elles seront disponibles pour tous besoins.
C'est une oeuvre de mémoire et de promotion.

Cette fiche doit être complétée des critères oubliés.
A vous de nous faire part de vos suggestions.

C'est oeuvre de longue haleine, elle suscite déjà quelques vocations.
Elle est ouverte à tous.
Participez......

Note importante.  

Ciron Nature.

L’association Ciron Nature souhaite préciser à tous les lecteurs des « Nouvelles de la Vallée du Ciron » que les notes sur les réunions des groupes de travail (eau, forêt et activités socio-économiques) diffusées dans ce courrier ne sont en aucun cas des comptes-rendus officiels de réunion. 
Ces notes, qui relèvent d’une initiative que nous ne saurions négliger, peuvent contenir des erreurs pour lesquelles Ciron Nature ne saurait être tenue responsable. 

Le site Internet de l’association Ciron Nature vient d’être remis à jour. Il est consultable à l’adresse suivante : http://cironnature.free.fr

Les prochaines réunions des GROUPES DE TRAVAIL porteront sur LA DEFINITION DES OBJECTIFS DANS CHAQUE DOMAINE
· L’eau :
Le mardi 23 septembre 2003 à 18h00 à la Maison des sociétés à Bernos-Beaulac


· La forêt et les milieux associés :
Le jeudi 25 septembre 2003 à 18h00 à la salle des fêtes d’Allons


· Les activités socio-économiques :
Le mercredi 1er Octobre à 18h00 à la mairie de Saint Michel de Castelneau La réunion sera précédée, à 16h00, d’une visite des papeteries du Ciron proposée Monsieur Virepinte, le directeur.

Ces groupes de travail doivent permettre de définir les enjeux majeurs propres au Ciron ainsi que les objectifs de gestion à prévoir. Ils sont ouverts à tous et à toutes.
Pour recevoir les documents de préparation aux réunions, merci de vous inscrire auprès d’Emmanuelle Christmann au 06.82.86.69.77, ou par Internet à cironnature@free.fr

 

Il est bien évident que ces notes ne peuvent en aucun cas impliquer l’association Ciron Nature. 
Elles sont destinées à l'information des Internautes abonnés amoureux de la Vallée.
Elles ont été adressées pour consultation aux personnes présentes aux réunions ayant donné leur adresse Internet.
Leurs remarques ou observations ont été prises en compte. Il faut participer.
Tout un chacun peut apporter des informations nouvelles dans un esprit de concertation.
J'assume l'entière responsabilité de ces écrits et regrette les erreurs ou omissions.

Par contre, l'on peut être satisfait, puisque ce courrier est lu.

 André COCHET. Webmixer.

NATURA 2000 SUR LE CIRON.  

Réunion d’étude sur les activités économiques par Ciron Nature.

 à BOMMES le MARDI 8 juillet 2003

 Notes: 

Présence :  Maires de Bommes, Balizac, Barsac et Lerm et Musset/Conseiller général, représentants des chasseurs et pêcheurs, du syndicat Intercommunal d’aménagement du Ciron.

De l’avis général l’application de la directive, NATURA 2000 devrait être l’occasion de se réapproprier la protection de la vallée du Ciron et de la conduire d’une manière raisonnée en permettant à tous les acteurs économiques de continuer à y vivre en paix.

Il est important de tenir compte des réalités économiques existantes dans cette démarche de protection.

Nous apprenons que les « Produits Chimiques de Ciron, entreprise de conditionnement installée à l’emplacement de l’ancien moulin de Pernaud, devrait à terme, déménager ses activités dangereuses sur un site voisin.

Actuellement un plan de secours capable de mobiliser les moyens mécaniques viticoles du secteur est en place pour éviter la dispersion de nombreux contenants, vides ou pleins, lors d’une inondation comme en 1980.

Une conduite de gaz qui traverse le Ciron à Bommes doit subir des travaux.
(L'enfouissement de la ligne E.D.F. qui traverse la Vallée entre Preignac et Barsac est prévu pour le début de 2004.)

Les piscicultures sont confrontées au problème de la température de l’eau, en particulier  l’été. Leur production en est réduite, cela peut aller jusqu‘à une mortalité importante.

La cause de cette élévation de température, de la baisse du niveau de l’eau et de son débit. 

Il se produit dans certains endroits découverts, en plein soleil, sur des plans d’eau peu épais un effet de loupe. Les étangs plus ou moins envasés sont ainsi autant de zones à réchauffement.

Les rejets de pisciculture sont, en premier lieu, profitable au milieu par l’abondance des nourritures, en second lieu ils permettent la prolifération d’espèces exotiques au détriment  des indigènes soumises à un milieu de vie modifié.

Ces entreprises font des efforts pour réduire ces rejets, (récupération des poissons morts, par l’équarrissage). Elles s’orientent vers l’élevage pour la pêche ou la sauvegarde d’espèces (saumon). La qualité des eaux rejetées s’améliore.

La rivière est alimentée en partie par des sources résurgentes qui fournissent de l’eau fraîche 11/13°. Cette nappe a tendance à baisser de niveau, donc de débit……..

Sur les trente étangs établis dans la Vallée au début du dernier siècle, il n’en reste que quelques uns encore en eau (5 …. ?) Ceux-ci étaient vidés tous les trois ans pour récolter les poissons et les entretenir. Dans certaines régions ils étaient même cultivés une saison avant d’être remis en eau. C’était alors une source de revenus.

Les étangs actuels n’ont pas été vidés depuis plus de quarante ans. Ils sont un danger pour la rivière par la fermentation des vases. La vie des étangs est conditionnée par le niveau de l’eau.

L’étang de La FERRIERE en est un exemple. Si rien n’est fait, il doit disparaître, celui de Castelneau de Cernès connaîtra le même sort sous peu, il est pratiquement sec.

Il y a eu de gros efforts consentis pour sauvegarder des installations de moulins. 
Un barrage alimente la nappe aquifère, que pourrait-on faire pour les étangs ? 
Il y a les problèmes de la propriété privée, des moyens financiers, des objectifs.

A ce sujet il est précisé que le propriétaire d’un moulin est responsable d’accidents qui pourrait se produire sur ses installations.

Il est aussi cité un cas qui pourrait être amusant s’il n’était pas aberrant.

Dans un village, une station d’épuration lagunaire desservant un lotissement depuis quinze ans ne correspond plus aux normes. Les eaux de rejet, propres à 85/90 %, empruntent  un fossés ou ruisseau sur plusieurs centaines de mètres et, sauf en saison de pluie, se perdent avant d’arriver au Ciron. Les normes actuelles imposent la canalisation de cette eau pour la déverser directement dans la rivière où elle se diluera.

Paradoxe de l’assainissement général, les eaux usées des villages de la vallée qui dans leur immense majorité n’arrivent jamais à la rivière, ou alors par un cheminement souterrain de plusieurs années avec tous les filtres utiles, arriveront directement à la rivière avec leurs 10/15% de résidus…… !  et canaliserons des sommes importantes.

Le lambda de service en reste pantois.

Les germes contenus dans ces eaux sont détruits par l’action de l’oxygène et des rayons ultras violets, le Ciron coule généralement à l’ombre… !

Le Conseil Général qui s’est octroyé un droit de préemption sur les parcelles au bord du Ciron n’a pas fait connaître ses projets. On peut douter de l’efficacité d’un tel procédé qui ampute de droit de propriété sans contrepartie et sans bénéfice pour le milieu et la Société puisque les coûts de gestion seront sans commune mesure avec les revenus possibles.

Il semble à l’évidence que le rapport d’objectif, s’il fait l’état des lieux, doit aussi déterminer ce qui envisageable, possible ou souhaitable. Les projets du conseil Général devraient être intégrés à ce rapport puisqu’ils risquent d’en modifier les données.

Ce Rapport d’objectif devrait normalement conduire à la mise en place d’un SAGE…. ! (Schéma d’aménagement et de gestion de l’eau)

Le syndicat intercommunal, dont c’est la mission, pourrait étudier et mettre en œuvre les aménagements projetés en s’inspirant des conclusions de ce rapport. Handicap…   il ne regroupe pas l’ensemble des communes riveraines. Les échanges entre les élus présents sont aussi nettement plus vifs et tranchés que ceux que nous avions l’habitude d’entendre au cours de ces trois réunions.

Il semble donc qu’une Association de riverains, propriétaires, utilisateurs, amoureux de la Vallée,  a sa place dans cette évolution, comme creuset de réflexion, recherche de consensus, propositions, vigilance et prise en compte de ce concept de propriété collective, aux reflets identitaires.

Ciron Nature est la structure la mieux adaptée à cette mission pour peu que ses Adhérents soient conscients qu’ils doivent poursuivre leur action. Après l’étude il y aura la prise de décisions et leur application. S’il ne sont plus présents, les décisions seront prises par d’autres sans leurs avis et ce Rapport d’objectif sera comme nombre de rapports, lettre morte.

C’est dès maintenant qu’il faut y penser.

Que dont-t-on faire de la rivière ?

A l’automne ce sera le moment des propositions au vu des constatations, des souhaits, des intérêts.

Un souhait, les inventaires des espèces vivant dans la vallée devraient être joints en annexe à ce rapport pour en montrer la diversité. Alexis DUCOUSSO a réalisé des recherches sur les oiseaux, les reptiles, les mammifères etc…, Bertrand Tauzin à réalisé un herbier de plus de 350 plantes répertoriées à Pujols, dont certaines très rares. (Disponible sur CD, 10 €.)

Il est aussi souhaité la réalisation d’un topo-guide de bonne conduite à diffuser dans toute la vallée et ses abords concernant sa sauvegarde. Ne pas effrayer les animaux sauvages, attention au feu, ne pas jeter à la rivière etc…..

André Cochet

Pour recevoir les documents de préparation aux réunions, merci de vous inscrire auprès d’Emmanuelle Christmann au 06.82.86.69.77 ou par Internet à cironnature@free.fr  

Ciron Nature 6 parvis des Chartrons. 33075 Bordeaux Cedex
Tel: 06 82 86 69 77   Fax: 05 56 81 65 95  
Site Web:   http://cironnature.free.fr

Pour s'informer sur Natura 2000: www.environnement.gouv.fr  puis choisir  Nature et paysage  et  Natura 2000.

En 

BUDOS sous la Révolution. 

Article de M. Jean DARTIGOLLES paru dans le Bulletin Municipal de Budos, faisant suite à son ouvrage: 
Une Paroisse du Pays des GRAVES à la fin de l'Ancien Régime.   BUDOS.    1760 - 1789

Cet ouvrage de 484 pages est  disponible sur le site http://www.vallee-du-ciron.com .

C'est un témoignage vivant sur cette époque troublée.

( 4ème Partie )

 

Nous sommes à la mi-1792.

Au début de l'été, le Gouvernement avait décidé de célébrer solennellement l'anniversaire du 14 Juillet 1789. Il fut convenu que dans chaque Chef Lieu de District (nous dirions de Canton) se réuniraient des Délégués désignés par les Communes, à raison de deux par centaine d'hommes, afin de renouveler le "Serment Fédératif" à la Nation.

 

BUDOS dépendait alors du District de CADILLAC, ce qui n'allait pas sans inconvénient car la traversée de la GARONNE se faisait par un bac souvent soumis aux caprices du courant de la Rivière ( le pont ne viendra que 87 ans plus tard ... ).

Certes, ce rattachement ne dura pas, tant la situation était incommode, mais pour lors, c'était bien à CADILLAC qu'il fallait envoyer les Délégués Budossais. Mais tout d'abord, il fallait les désigner.

La chose se fit démocratiquement ainsi que l'on avait toujours pris, depuis des siècles, toutes les décisions importantes concernant la vie du Village. 

Le 8 Juillet 1792, la Municipalité convoqua la Compagnie Communale de la Garde Nationale forte d'environ 300 hommes. On procéda à l'élection de six Députés. 

C'est ainsi que furent désignés Jean LAGEYRE, Jean SOUBES, Jean BRUN, Arnaud BATAILLEY et Pierre BLANCARD ( on notera pour ce dernier qu'il n'était déjà plus trop bien vu de s'appeler SAINT BLANCARD, d'où cette laïcisation insolite de son nom),

 

"auxquels les Citoyens de la Commune de BUDOS ont donné leur confiance pour les représenter dans la Ville de CADILLAC ... le quatorze du présent mois, jour à jamais mémorable."

 

      Nous avons vu, dans le précédent épisode qu'un Décret de l'Assemblée Nationale du 26 Août 1792 avait enjoint à tous les prêtres réfractaires de se rassembler à BORDEAUX dans la Maison Commune du Département.

Or, il y avait à BUDOS deux prêtres insermentés, le ci-devant Curé DORAT que nous connaissons déjà et que nous retrouverons bientôt au sein de maintes péripéties, et le Curé Etienne SAINT BLANCARD, ci-devant Curé de BAIGNEAUX et MARTIGNAC, près de TARGON. 

Il était né à BUDOS dans une très ancienne famille locale le 22 Février 1735. Il avait donc un peu plus de 57 ans. Dans sa jeunesse, il avait été vicaire du ci-devant Curé DORAT, à BUDOS, avant d'être lui-même promu Curé et de poursuivre sa carrière en BENAUGE.

Evincé de sa cure pour n'avoir pas voulu prêter le serment, il ne souhaitait rien tant que de revenir dans sa famille. Mais très vite en quelques semaines, la pression se fit très forte pour contraindre ces deux prêtres à rejoindre BORDEAUX.

Le 21 Septembre 1792, l'Abbé SAINT BLANCARD tenta une démarche en se présentant à la Municipalité de BUDOS en lui faisant part de son intention de se retirer :

"dans le lieu de sa naissance, auprès de ses plus proches parents..."

et il invoquait pour cela ses nombreuses infirmités. Le Conseil demanda qu'il fut procédé à une expertise médicale qui fut confiée au Sieur LAFARGE, médecin au Bourg de BARSAC.

Ses dires ayant été confirmés, il reçut une autorisation de résidence provisoire et s'installa à MEDOUC. Il allait également bientôt connaître quelques tribulations bien désagréables.

Le ci-devant Curé DORAT aurait bien voulu, lui aussi, rester à BUDOS auprès de son neveu; mais la pression, avons-nous dit, était devenue trop forte, et le 24 Septembre, résigné, il se présenta à son tour à la Municipalité qui lui délivra le sauf conduit nécessaire pour se rendre à BORDEAUX.

Il nous est alors présenté comme un homme âgé de 76 ans et 6 mois, mesurant 5 pieds 1 pouce (environ 1m,65)

"au visage plein et un peu coloré et les yeux bleus, petits et saillants, le cheveu et (les) sourcils blancs et le front assez gros".

effectuant cette démarche, le ci-devant Curé DORAT faisait un geste de bonne volonté, donnant à penser qu'il préparait un prochain départ. Il n'en était rien. Il espérait encore se soustraire à cette obligation. 

Pensant, à juste titre qu'il avait peu de chances d'obtenir un sursis des autorités Municipales locales, il écrivit directement au Département à BORDEAUX pour tenter de convaincre la Haute Administration des faiblesses de son âge et d'en tirer les conséquences en le laissant demeurer sur place. 

Cette demande fut aussitôt renvoyée pour avis de BORDEAUX au District de CADILLAC, et de là à la Municipalité de BUDOS afin de recueillir ses observations. Une nouvelle administration se mettait tout juste en place, et déjà, elle s'inventait des cheminements directement inspirés du jeu de la patate chaude.

Au terme de ce retour à la case Départ, , les Officiers Municipaux de BUDOS (autrement dit les Conseillers), se réunirent le 19 Octobre 1792 pour décider de leur réponse. Elle fut négative :

"Considérant que ledit DORAT avait déjà demandé un congé pour obéir à la Loi du 26 Août dernier et qu'il avait fait semblant d'y obéir et que son séjour prolongé depuis cette époque est une contravention manifeste à la disposition de cette Loi, déclarent que ses opinions politiques, ses liaisons avec des hommes suspects rendent un plus long séjour dans la paroisse funeste dans ses conséquences par les murmures qu'il y cause et qu'il est prudent de faire cesser "

Surpris en flagrant délit d'opinion, le ci-devant Curé n'avait plus aucune chance d'obtenir sa dérogation. Il lui fallut donc rejoindre BORDEAUX sans plus attendre. Mais il était obstiné; il l'avait bien montré tout au long de son ministère à BUDOS. Après quelques semaines passées au centre de rétention administrative du Département, il obtint un congé pour revenir passer le Jour de l'An dans sa famille.

Entre temps, le Citoyen LATAPIE, Procureur de la Commune (le Maire, en d'autres termes), prenait peu à peu conscience que sa fonction devenait de plus en plus politique, et surtout, à l'occasion, de plus en plus dangereuse pour qui ne s'engagerait pas résolument dans l'escalade de la dynamique révolutionnaire.

Il était certes tout à fait ouvert aux idées nouvelles, mais répugnait nettement aux excès et aux violences, dans un temps où il allait devenir difficile de ne pas y souscrire. Avec l'arrestation de LOUIS XVI et les massacres de Septembre 1792, les choses allaient beaucoup plus loin qu'il ne l'avait envisagé au moment où il avait accepté la charge de conduire la Municipalité. 

Dès lors, tout au long de l'automne, il n'eût plus qu'une idée en tête, se démettre de cette charge et se retirer dans le calme de sa retraite. C'est ce qu'il se résolut à faire, très officiellement le 21 Décembre, en déclarant devant la Municipalité que :

 

"lorsqu'il avait accepté l'honorable fonction de Procureur de la Commune, son zèle luy avoit d'abord caché tous les détails (de cette mission), mais que s'apercevant de plus en plus que cette place exige une surveillance très active et (une disponibilité) qui ne s'accordent pas avec son caractère pacifique.

Considérant d'ailleurs que beaucoup d'objets echapperoient malgrè luy à sa surveillance et pèseroient sur sa responsabilité, il déclare .... qu'il se démet de ladite place de Procureur de la Commune, et prie les citoyens de la présente Commune de vouloir procéder à son remplacement; promettant néanmoins d'en remplir provisoirement les fonctions jusqu'à ce que la Commune y ait pourvu."

 

En un mot comme en cent, le Maire de BUDOS se sentait dépassé par les évènements et n'hésitait pas à le reconnaître publiquement.

Et voilà que sur ces entrefaites, le ci-devant Curé DORAT reparaît à BUDOS, et de surcroît, Oh ! scandale ! reparaît vêtu d'une soutane ... Les tenants et les aboutissants de cette nouvelle affaire seront relatés, entre autres choses, dans le prochain épisode de cette histoire ...

 

( à suivre )

 

VIDE GRENIER DE LA FETE DE LA SAINT PEY.

  Les ventes que nous avons faites grâce à vos dons, au stand que nous avons pu présenter au vide grenier, apportent à notre budget un complément appréciable.

Merci de nous avoir aidés.

Afin de pouvoir répéter cette opération l’an prochain, dès maintenant nous récupérons tout ce que vous voudrez bien nous donner: livres, jouets, bibelots, vaisselle, meubles, disques, linge, vêtements, outillage, matèriels divers, etc…. 
Nous pouvons débarrasser caves, greniers, garages, maisons ou tout autre locaux. Merci de le faire savoir autour de vous. Avant de jeter n’hésitez pas à contacter.

au   05 56 76 61 98         Christian FLAGES, président du club,
au   05 56 76 63 12         André COCHET, trésorier,
au   05 56 76 61 81         Christian de LOS ANGELES, membre du club en charge du stand ou tout autre membre du club.
Vous pouvez aussi nous joindre par E-mail aux adresses mentionnées a la fin des NOUVELLES DE LA VALLEE DU CIRON.
 

Encore MERCI.

Club Informatique de PUJOLS sur CIRON     Foyer Rural    33210 PUJOLS sur CIRON 
Président Christian FLAGES    Tel: 05 56 76 61 98
E-mail: pujols.info@wanadoo.fr
Site: http://perso.wanadoo.fr/pujols-sur-ciron
Site: http://www.vallee-du-ciron.com
Site: Cironsite

 Le webmixer
André COCHET
Tel: 05 56 76 63 12
ancochet@wanadoo.fr
 
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