L'église Saint Martin de
LANDIRAS.
Chevet
classé (20 décembre 1907), transept (21 décembre 1984).
Inscription
de l'église en totalité, à l'exception des parties classées (19 avril
2004).
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Consacrée à Saint Martin,
cette église, mentionnée pour ta première fois en 1341 dans les
archives de l'Archevêché de Bordeaux, faisait partie dès le XIIè siècle
de l'archiprêtré de Cernès.
Cet édifice ancien, qui
fait l'objet d'importantes restaurations depuis 1980, remonte au XIe siècle
; de plan en croix latine, construit en moellons de petit appareil et
charpenté, il possède un grand chevet avec trois absides en hémicycle
et un transept très développé.
Au XIIe siècle, l'église
est reconstruite suivant le même plan, en bel appareil régulier. Une
arcature romane est plaquée à l'intérieur de l'abside et de sa travée
droite. Un petit clocher, surmonté d'une croix antéfixe et percé d'une
baie campanaire, s'élève au‑dessus de l'arc triomphal.
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Au XVIe siècle, la nef
romane est agrandie au sud par un bas‑côté raidi d'épais
contreforts et percé de grandes fenêtres de style flamboyant.
Au XVIIIè siècle, on ajoute à l'extrémité
occidentale de la nef un monumental clocher à deux étages couronné par
un toit à l'impériale, qui remplace la façade romane.
En 1838/1839, l'absidiole
nord, reconstruite sur un plan plus vaste, sert de sacristie.
Un bas côté
est établi au nord symétriquement au bas côté sud.
Des voûtes en brique sont
jetées sur la nef sur la croisée et les bras du transept.
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En
1865/1868, l'absidiole nord est reconstruite dans ses dispositions
d'origine symétriquement à l'absidiole sud.
L'abside principale est
restaurée et pourvue de deux fenêtres supplémentaires de part et
d'autre de la baie d'axe.
Enfin, une nouvelle sacristie est édifiée à
l'extrémité du bras sud du transept.
Des chapiteaux témoignent
d'un décor sculpté roman de qualité : décoratif au début du XIIe siècle
(rinceaux, grappes de raisins stylisées, feuilles triangulaires à l'abside et
à la croisée du transept), figuratif au milieu du XIIè siècle avec une
composition et une iconographie savantes (Daniel dans la fosse aux Lions).
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Des vitraux de qualité
illuminent l'édifice, on y reconnaît notamment des oeuvres des peintres
verriers Hutrel et Villiet (1869).
L'église recèle en outre
un riche mobilier (bannières de procession, châsses, chemin de croix ... ) des
XIXe et XXe siècles.
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