Les arbres  de la       Vallée du Ciron.

 

 

Le Hêtre.

Fagus sylvatica L. (Fagacée)  

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Le hêtre a un attrait particulier dans la Vallée du Ciron car il ne devrait pas s'est maintenu en plaine à cette latitude .(44°25') et à cette altitude, 50 mètres environ.

Cette hêtraie qui s'est maintenue depuis la dernière glaciation présente un grand intéret génétique et grâce à l'action d'habitants de la Vallée, celle-ci sera sauvegardée.

Voir 

Le Hêtre est de la famille des Fagacées car le fruit est maintenu dans une "cupule". 
(Châtaignier, Chêne, Hêtre).

Voir aussi l'article d'Isabelle Bilger du CEMAGREF. 1999.

 

Le nom de hêtre vient du vieux germanique hester (XIIIe siècle),

Le hêtre a reçu, au cours des âges et selon les régions, de nombreuses dénominations dérivées de son nom latin fagus : "fayard"; d'où Le Faouet, fouet, fouine. faye, fau, faon, favinier, fouteau, faou.

On retrouve souvent ces noms dans celui des communes ou des lieux-dits, ainsi que dans les noms de famille.

Le Hêtre était inconnu des Grecs.

Pour les Romains, le Hêtre est arbre de Jupiter.

Dans l'astrologie celtique, le hêtre est matérialiste, raisonnable.

 

 

 Arbre superbe en toutes les saisons. Le feuillage, marron en hiver, reste sur l'arbre.

Au printemps, en pratiquement une seule belle journée, il perd ses feuilles mortes pour laisser place aux jeunes pousses vert tendre qui se déplissent dans les heures suivantes.

Il y a une journée où l'arbre possède à la fois ses anciennes feuilles et ses nouvelles feuilles de printemps : le spectacle est remarquable !

 

 

Le hêtre fait partie en France des essences dominantes et constitue environ 10 % des forêts françaises.

Sélectionnés par les forestiers, en association avec le chêne, il forme des futaies appelées « chênaie-hêtraie ».

 

   

Son origine serait l'Europe centrale.

C'est un arbre de longévité moyenne de 150 à 200 ans allant exceptionnellement jusqu'à 300 ans. Des exemplaires rares sont répertoriés comme ayant atteint 1000 ans (dans la Marne).

Taille maximale : 30 m. Son diamètre atteint alors 1,5 m.

C'est un arbre de plaine et de basse montagne (jusqu'à 1500 m).

On le trouve en abondance en Bretagne, Normandie (Lyons-la-Forêt) et Picardie particulièrement en Forêt de Crécy, sur des sols acides, enveloppés de brouillards hivernaux., dont il forme l'essence noble.

Il recouvre collines et basses montagnes en Lorraine, Bourgogne et Franche-Comté.

En montagne, il voisine notamment le Sapin, jusqu'à 1700 mètres d'altitude.

Il est rare en Méditerranée (uniquement en montagne) et absent ou presque du Bassin aquitain, de la Champagne et de la Sologne. 

Sauf dans la Vallée du Ciron en Gironde où il s'est maintenu dans des gorges calcaires et abruptes.

Il peuple les forêts européennes et est donc bien adapté aux climats océaniques et montagnards, mais généralement où la pluviosité est abondante.

Son aspect varie selon le traitement forestier.

En futaie, il peut avoir un grand tronc très dégagé avec un houppier étroit et des branches dressées, tandis qu'isolé, son tronc est très court avec un houppier ovoïde, large et haut, aux branches étalées. 

Les branches sont plagiotropes (elles poussent à l'horizontale).

 

Feuillage d'automne dans un jardin.

Son feuillage est caduc. 

Feuilles (9 cm) en disposition alterne et distique, en mai. Elles sont pétiolées, ovales, à bords pubescents et ondulés.

 

Si d'aventure, la feuille du charme peut être confondue avec celle du hêtre, un petit dicton rappelle les différences :

"Le charme d'Adam est d'être à poil"

traduisez : 

le charme a des dents, le hêtre des poils.

 

Les plus belle hêtraie d'Europe se situe en Belgique ; la forêt de Soignes, poumon vert de la capitale ainsi qu'au Pays Basque, la forêt d'Iraty qui est également la plus grande hêtraie d'europe.

 

Elles sont marcescentes. 

(Se dit des parties qui se dessèchent sur la plante avant de s'en détacher. 

Couleur vert brillant sur le dessus. 

 

 

Le débourrement des bourgeons a lieu tardivement.

Entre autres signes et indices biologiques ou chimiques, le hêtre reconnaît le moment propice à l'éclosion à la durée journalière d'ensoleillement. 

C'est pour cette raison que le débourrement du hêtre a lieu chaque année fin avril, début mai avec une remarquable précision (à peu de jours près), pourtant plus précoce dans le nord qu'au sud, à 600 m . 

 

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Bourgeons en hiver.


 

Chaque bourgeon contient depuis sa formation au cours de l'été précédent, la totalité des feuilles qui composeront le rameau (entre 3 et 11). 

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Fleurs femelles à court pédoncule.

Fleurs mâles pédonculées (3-5 cm) à pilosité velue. 

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Fruits ligneux

 (faines)

 se divisant 

en 4 valves.

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Feuillage de hêtre.

 

Germination d'un plant de hêtre sur une feuille d'herbe.

 

 

 

 

Son fruit, la faine, comme le gland du Chêne,  est appréciée du gibier, des rongeurs mais aussi, autrefois, des enfants. C'était un aliment de disette, utilisée aussi pour la nourriture des porcs. 

De son fruit (la faine), on extrait une huile comestible (il faut 50 kg de faine pour fabriquer 10 l). pressée au siècle dernier en Angleterre pour obtenir une huile qui entrait dans les préparations culinaires… et comme huile lampant. 

Mais son enveloppe contient un principe toxique (qui donnent des migraines et des convulsions).

Le hêtre fructifie à partir de 60 ou 80 ans.

Cette fructification qui a lieu tous les ans, est très abondante sur tout le massif forestier l'année suivant un été chaud, ensoleillé et sec, mais jamais deux années de suite.

 

Essence d'ombre, le Hêtre produit un feuillage dense qui assombrit le sous-bois et freine son développement.

Il a besoin d'humidité atmosphérique mais il craint les sols trop humides. Il est sensible aux grands froids et aux fortes chaleurs. 

Il prospère dans la partie Nord de la France, notamment en Normandie, sur des sols acides, enveloppés de brouillards hivernaux. 

En montagne, il voisine notamment le Sapin, jusqu'à 1700 mètres d'altitude.

Les racines du hêtre sont superficielles. Elles vivent en symbiose avec des champignons qui fournissent des sels nutritifs et reçoivent des hydrates de carbone.

 

 

 

Feuilles et graines.

Écorce mince, lisse, gris clair. Tronc cylindrique.

Bois homogène, blanc grisâtre à jaune rougeâtre, et dense.

Son bois est dur, mais il manque de souplesse.

Il accepte le tournage (jouets, pieds de chaises), la teinture et le polissage. Il est exploité en menuiserie (meubles, parquets) à condition d'être séché avec précaution (tendance au retrait).

La densité de ce bois est très importante, 750 kg/m3, comparable au chêne blanc qui a la même densité.

Ses cendres entraient dans la composition de savon artisanal.

De son bois, par combustion incomplète, on extrait la "créosote", goudron utilisé dans les sirops contre la toux.

 

Le hêtre équipe 14 % des meubles fabriqués en France, juste derrière le chêne.

C'est aussi un excellent bois de chauffage.

Particularité : les racines du hêtre sont superficielles. Elles vivent en symbiose avec des champignons qui fournissent des sels nutritifs et reçoivent des hydrates de carbone.

 

 

Le rôle des mycorhizes dans la croissance du hêtre est considérable. Sans mycorhize, le hêtre ne pourrait vivre ni se développer normalement. 

Ce rôle est complexe et peut être ainsi schématisé : protection chimique et mécanique des racines contre les bactéries, élaboration de substances de croissance, amélioration dans d'alimentation en éléments minéraux et en eau de l'arbre. Les partenaires fongiques du hêtre sont : les bolets, les lactaires, les amanites, les girolles, les cortinaires et les hebelomes.

 

   

D'autre part, l'ombre épaisse qui règne au pied des hêtre empêche le développement du sous-bois.

 

Depuis 1980, le hêtre est attaqué par des champignons et des cochenilles. 

Il souffre également des sécheresses.

 

 

 

Il se conduit aussi en bonzaï.