La Belette.
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Pour
mieux connaître ce petit animal omniprésent dans notre environnement
rural |
Par
arrêté du 21 mars 2002 paru au J.O. du 4 avril 2002. |
La
Belette. |
Extraits de La Hulotte.
Extraits:
Tout
le monde ou presque a déjà entendu parler de la Belette.
On l'accuse couramment de saigner les lièvres, (quarante à cinquante fois plus lourds qu'elle !)
La Belette le plus petit carnivore d'Europe passe en réalité
sa vie sous terre à chasser les rongeurs dans leurs propres galeries.
Pourtant
combien de nos aimables lecteurs savent qu'il s'agit là, non pas d'un fauve
aux contours impressionnants, mais d'une bestiole minuscule, longue d'une
vingtaine de centimètres à peine et dont le poids est à peu près celui de
4 souris grises de nos maisons : entre 40 et 130 grammes maximum.
La
Belette est le plus petit carnivore d'Europe.
C'est
dans ce réseau souterrain qu'elle passe le plus clair de son temps, à l'abri
du froid et des intempéries, poursuivant les souris à la trace jusque dans
leurs retraites les plus reculées.
A
cause de cette méthode de chasse hors du commun, la Belette s'attaque en
priorité aux femelles gestantes, moins rapides, donc plus faciles à capturer
que les autres petits rongeurs.
Elle
élimine également quantité de marmots en bas-âge, croqués au berceau.
Ces
procédés sont certes peu élégants et contraires aux lois de l'honneur mais
les résultats sont là : de tous les prédateurs de souris, c'est la Belette
qui donne les plus sérieux coups de frein aux fameuses "pullulations de
rongeurs", tant redoutées des agriculteurs.
Si, par malheur, de telles invasions éclatent, la Belette, plutôt que de se laisser démoraliser, passe sans retard à la contre attaque.
Le nombre de ses
jeunes qui, en temps ordinaire, n'est que de 3 ou 4, grimpe alors jusqu à 8,
9, 10 et même 12.
Plus
fabuleux encore : il arrive que, ces années là, la Belette, stimulée par la
masse énorme de nourriture disponible, donne naissance à deux portées au
lieu d'une seule.
De
très nombreux observateurs, parmi lesquels, c'est à noter, quantité de
chasseurs se sont du reste rendus compte qu'il existait un lien très étroit
entre le nombre des Belettes et celui des petits rongeurs : ils ont pu
remarquer que les "années à campagnols" étaient également les
" années a Belettes".
Et
que, lorsque les rongeurs étaient rares, les Belettes l'étaient aussi.
Malgré son régime alimentaire des plus innocents, sauf pour les souris, bien entendu, ce petit animal continue à être dépeint, dans certaines revues, sous les traits d'un monstre terrifiant préoccupé d'obtenir sa ration de sang chaud en bondissant à la gorge des Lièvres qui passent à sa portée..... Légende tout a fait ridicule, puisqu'un Lièvre de taille moyenne pèse déjà au moins 40 à 50 fois plus que notre héroïne.
Il
est exact, par contre, que la Belette prend, de temps à autre, de jeunes
perdreaux et levrauts. Mais elle ne fait qu'exercer là son métier naturel
Et,
en tout cas, cela ne doit jamais nous faire oublier la masse écrasante de
rongeurs que la petite chasseresse enlève, dans le même temps, de nos
prairies et de nos champs cultivés.
Comme
l'écrit André Brosset, sous-directeur du Muséum de Paris et grand piégeur
de Belettes lui-même, du temps qu il était galopin,
"Le
fermier qui tend, dans les fossés, des belettières pour détruire la prétendue
"Vermine" est un inconséquent qui extermine ses auxiliaires
naturels".
Alors,
nuisible, la Belette ? ...On se demande plutôt avec une certaine stupeur, ce
qu'elle fabrique, aujourd'hui encore, sur la liste noire.
La
Belette est tellement petite qu'elle réussit à s'enfiler à travers un trou
de souris de 23 millimètres de diamètre
44
souris fraîchement tuées : telle était la réserve d'une belette, découverte
dans un trou de peuplier par un garde de la région de Strasbourg.
Au
moyen âge, on savait reconnaître les mérites de la Belette : au lieu de
l'exterminer stupidement, comme aujourd'hui, on s'ingéniait à l'attirer dans
les maisons où elle jouait avec brio le rôle du Chat domestique, personnage
complètement inconnu à l'époque.
Extraits de La Hulotte N° 44. 1982. |
L'ouvrage comporte en outre de nombreux dessins, des présentations humoristiques et les sources. |
La HULOTTE 08240 Boult aux Bois. |
Encyclopédie des carnivores de France.
Extraits:
La Belette connue de tous les enfants par le canal des fables de LA FONTAINE est présente dans notre région de la Vallée du Ciron à une densité relativement faible par rapport aux régions du nord et de l'est de la France.
Elle est présente au dessus du 35ème parallèle en Europe et en Asie, pratiquement jusqu'au cercle polaire, en Amérique dans une grande partie des USA, au Canada et l'Alaska.
Elle fut introduite en Nouvelle Zélande comme moyen écologique de lutte contre les rongeurs à partir de souches Anglaises.
Elle se différencie en de nombreuses espèces, celles du nord sont généralement plus petites et leur fourrure s'éclairci l'hiver. Parfois pour devenir toute blanche.
La queue est plus ou moins longue selon les espèces et le pelage varie du brun foncé au roux.
Son rythme d'activité est aussi bien diurne que nocturne.
La Belette vit solitaire, les mâles et les femelles vivent séparés et ne se rencontrent que pour les accouplements qui ont lieu à partir de mars et peuvent se renouveler deux ou trois fois dans l'année.
La femelle élève seule ses petits.
Elle est généralement sédentaire sur un territoire déterminé qui selon la densité peut s'étendre sur une aire de 3 ha à 30 ha. Le territoire des mâles et des femelles peuvent se superposer.
Celui des femelles est plus restreint, ainsi plusieurs femelles peuvent établir leurs territoires sur l'aire de celui d'un mâle. Les limites sont marquées par les fèces qui se présentent sous forme de crotte torsadée avec plumes, os, poils de rongeurs de 2 à 4 cm environ.
La Belette habite préférentiellement les haies, les bords de fossés des régions bocagères, les bois jusqu'à la limite supérieure de la forêt en montagne.
La Belette est caractérisée par un corps mince et allongé, avec une queue courte, de 100 à 180 mm et un poids de 25 à 120 gr pour les femelles et de 120 à 200 mm pour 40 à 200 gr pour les mâles.
Ses membres courts portent 5 doigts à griffes non rétractiles, La tête est triangulaire, les yeux noirs et légèrement saillants, les oreilles petites et aplaties.
Les empreintes montrent cinq cercles avec griffes.
Sa piste présente deux types de bonds.
Dans nos régions du Sud Ouest de la France son pelage est brun de couleur uniforme et blanc sous le ventre avec une ligne de séparation qui est généralement sinueuse.
Les mâles sont nettement plus gros que les femelles. ce qui modifie leur mode de chasse et d'alimentation.. Les femelles chassent principalement dans les galeries des rongeurs sous terre. Les mâles plus gros recherchent leurs proies plutôt en surface et leur régime alimentaire contient plus de lapereaux et d'oiseaux.
La belette a une préférence pour les petits rongeurs qui représentent de 56 à 99 % de son menu, les oiseaux 0 à 19 %, éventuellement les taupes, les lapereaux et les musaraignes, les oeufs aussi, s'ils ne sont pas trop gros pour être entamés. Elle possède 34 dents.
Les amphibiens, reptiles ou poissons et invertébrés n'entrent que pour une part réduite dans son alimentation à l'exclusion de matières végétales.
La période de reproduction débute en mars jusqu'en octobre. La gestation dure 35 jours. La femelle peut retomber en chaleur 5 semaines après la mise bas. Elle peut donc avoir deux portées par an, voire trois de 4 à 10 petits, en moyenne.
La femelle peut être fécondée à 16 semaines, ce qui rend possible une portée dans l'année de naissance.
Dans les périodes fastes où la nourriture est abondante une femelle peut donc en théorie donner naissance à 24 ou 30 petits, voir plus, dont le sevrage peut intervenir dès le 32ème jour. A 12 semaines les petits quittent la mère et chassent seuls.
L'organe de reproduction du mâle est un os, le baculum complètement ossifié à 3 mois et la maturité sexuelle est achevée à 4 mois.
La Belette peut vivre jusqu'à 8 ou 10 ans, mais la mortalité est très importante la première année, plus de 50 % et 90 % sur deux ans. Dans certaines période de déclin la mortalité est encore plus importante.
Vu sa petite taille elle doit faire des repas fréquents, toutes les 3 ou 4 heures. Le mâle chasse une heure environ et tue en moyenne 3 proies qu'il ne consomme qu'ensuite sauf si ce sont des oeufs ou de jeunes rongeurs. Elle peut stocker de la nourriture dans des caches.
Les animaux domestiques ne sont attaqués qu'occasionnellement, en dépit de la présence fréquente de la Belette près des habitations. Elle y est attirée, en règle générale par les petits rongeurs.
Sa faible taille limite d'ailleurs celles des proies susceptibles d'être maîtrisées, elle augmente en revanche les difficultés de se prémunir de ses attaques. Une Belette de taille adulte passe à travers un anneau de 20 mm pour un mâle de 100 gr et de 15 mm pour une femelle de 40 gr.
La mise à mort des petites proies 10/30 gr est très rapide, quelques secondes. Une seule morsure à la base du crâne suffit généralement. La Belette ne peut, sauf cas particuliers, animal malade, s'attaquer à des proies excédant deux à trois fois son poids.
La densité des Belettes est fonction de la présence de nourriture. Elle peut atteindre 3 individus à l'ha en cas de forte population de campagnols 200 à 500 voire 1.000 individus ha. et se trouver réduite au centième en cas de pénurie de proies.
Inféodée, en particulier aux Campagnols, terrestres, sylvestres ou agrestes pour son alimentation principale, sa population suit l'évolution de la population de ses proies. Le délai de réponse de la Belette à une augmentation des rongeurs est inférieure à un an. Elle régule ainsi la prolifération de ces nuisibles des cultures.
La Belette à son tour est la proie de prédateur plus gros qu'elle, carnivores ou rapaces, renards ou autres mustélidés.
Bien qu'omniprésente la Belette passe inaperçue dans la plupart des cas, même lorsqu'elle cohabite avec l'homme.
Autrefois tolérée, voire attirée près des habitations dans le but de réguler les populations de rongeurs, elle a trouvé après l'introduction du chat domestique, un animal qui l'a évincé dans ce rôle et qui représente pour elle un super prédateur malgré qu'il soit beaucoup moins efficace qu'elle contre les souris.
Extraits: |
Encyclopédie des Carnivores de France. |
N° 11. Octobre 1987. |
SFEPM. |
Bohallard. Puceul. |
44390 Nord s/Erdre |
Fables de La Fontaine.
Le Chat, La Belette et le petit Lapin. |
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La Belette entré dans un grenier |
Damoiselle Belette, au
corps long et flouet, |
La
Chauve-Souris |
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Le
combat des rats |
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Réalisée le 17 septembre 2003 | André Cochet |
Mise ur le Web le septembre 2003 |
Christian Flages |
Mise à jour le |
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