Certains
à Pujols se souviennent sans doute de ce vieillard qui a habité
pendant quelques années une
maison du bourg : c'était entre 1985 et 1989.
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L'artiste à Pujols.
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Auto portrait.
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On
le voyait alors parfois, marchant difficilement, s'appuyant sur sa canne
blanche....Il n'était pas aveugle, mais mal-voyant comme on dit , et
lui qui avait su traduire la lumière et les couleurs avec ses pinceaux
ne vivait plus que dans ses souvenirs.
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Qui
était Albert Bécus ?
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Il
est né à Paris en 1900 dans un milieu très modeste. Son père, ancien
militaire, était assez âgé : ayant participé à la campagne de
Crimée (1854-1855) il avait donc au moins 64 ans à la naissance
d'Albert.
Sa
mère qui aurait été originaire de Langon était cuisinière à Paris,
dans une maison bourgeoise.
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A Venise. |
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A Montmartre.
Le Lapin Agile.
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Vers
l'âge de 10 ans, il est orphelin de père, et sa mère doit travailler
dur pour l'élever, à une époque où les aides sociales étaient
inexistantes .
Une anecdote que
Bécus aimait raconter : son grand-père , qui devait avoir alors une
quinzaine d'années, avait vu l'Empereur en mars 1815 au lac de Laffrey,
dans la région de Grenoble.Il se passionne très tôt pour le dessin et
la peinture. Il peint depuis 1917-1918 (?), il n'abandonnera ses
pinceaux qu'en 1976.
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Il
se passionne très tôt pour le dessin et la peinture.
Il
peint depuis 1917-1918 (?), il n'abandonnera ses pinceaux qu'en 1976.
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A Montmartre.
La rue des Saules. |
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A Montmartre.
Vers 1920.
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Il
a travaillé à Paris, à Montmartre, mais aussi dans des vieux
quartiers de Paris aujourd'hui disparus, et s'intéresse au pittoresque
des vieilles rues des vieilles maisons, à Honfleur, en Espagne ( Tolède,
Avila....), en Italie : ( Rome et Venise ), dans le midi de la France :
Carqueirane... La Garde....
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Il
peint pour son plaisir, et si un curieux s'intéresse à son travail il
lui cède volontiers son oeuvre pour une somme modeste. Ce n'est pas
l'argent qui l'intéresse.
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Le Sacré Coeur.
Vers 1920. |
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A Montmartre.
Le Carillon.
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En
1964, il vend pourtant 60 tableaux et plus de 100 aquarelles, à un
critique d'Art qui aurait par la suite revendu quelques unes de ces
oeuvres à Drouot.
A
noter que l'argent touché à ce moment là a été versé par Bécus
sur le compte de sa femme.
Comme
il a divorcé quelque temps après, il a alors tout perdu !
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Bécus
ne vit donc pas de sa peinture même si comme nous venons de le voir, il
vend occasionnellement quelques toiles. Heureusement, il a un emploi
nous dirons à temps partiel, à la Société des Courses, ce qui lui
permet de vivre tout en lui laissant beaucoup de temps pour ses travaux
artistiques.
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A Venise. |
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Il
profite d'ailleurs de ses déplacements professionnels particulièrement
quand il travaille sur l'hippodrome de Deauville, et dès qu'il est
libre il se précipite sur ses pinceaux....et s'empresse d'aller
travailler « sur le motif », souvent accompagné de son
chien « Zampa ».
Handicapé
par un accident de vélo ou de moto à la suite duquel il a fait une
septicémie, et l'âge venant, il doit se contenter de travailler dans
son atelier, et fera un certain nombre de nus, avec différents modèles.
Mais
cette période n'est pas la plus représentative de son talent.....et
d'ailleurs de plus en plus handicapé par des problèmes de vue, il doit
subir des greffes de cornée, il doit renoncer... nous sommes en
1976.
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Il
habite toujours à Montmartre, rue Paul Féval, toujours assez bohème,
dans son atelier où il a accroché les toiles qui lui restent, et où
il vit avec ses souvenirs.
C'est
à cette époque qu'il vient faire quelques séjours à Bordeaux chez
des amis, il s'intéresse toujours au pittoresque des vielles rues, et
aux vieilles pierres, visite le musée Goya etc....
C'est
le drame le 27 mars 1984, lorsque survient chez son voisin le peintre
NALY.
Une
explosion et un incendie à la suite d'une fuite de gaz. |
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Naly
est gravement brûlé il mourra quelques jours plus tard. Bécus est évacué
par les pompiers, mais son appartement est devenu inhabitable.
A
noter que les deux artistes qui vivaient dans des locaux contigus se
connaissaient, mais ne se fréquentaient pas beaucoup, mais si
l'appartement de Bécus donnait sur la rue Paul Féval, celui de Naly
s'ouvrait sur la rue St Vincent.
Commence
alors une période difficile pour Bécus, privé de l'environnement où
il vit depuis des années. Le voilà dans une maison de retraite à
Rueil-Malmaison. |
Il
y étouffe, ne peut s'habituer, et songe au suicide....
Ses
amis l'orientent alors vers notre région, et c'est ainsi qu'il débarque
à Pujols, dans une maison du bourg rapidement retapée.
Il
y bénéficiera des bons soins de Martine, souvent il ira prendre ses
repas chez Georgette, récupérant ainsi une certaine autonomie, et même
une indépendance à laquelle il était très attaché.
Il
meurt en mars 1989, à la clinique Sainte-Anne à Langon. Il est enterré
dans cette ville.
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Sa tombe
à
Langon |
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La
passion de toute sa vie a été la peinture, il laisse une oeuvre
dispersée, et non répertoriée, mais les quelques toiles ou aquarelles
que nous connaissons ne sont pas sans intérêt.
Elles
montrent que cet artiste autodidacte avait un sens de la lumière, et même
s'il est inclassable, on sent l'influence des Maîtres de
l'Impressionnisme pour lesquels il avait beaucoup d'admiration.
François
de BADEREAU.
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Ces
deux toiles font parties de la collection de Mme Noële REMY.
Elles
lui furent offertes par l'artiste lors d'un séjour de vacances à
Carqueirane où il a passé quelque jours de convalescence chez son ami
J. LEMOINE, parrain de Mme REMY.
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Pont
de Saint Martin à Tolède en Espagne.
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