La vallée du Ciron: Description.
|
|
Par le Dr SOUBIRAN |
Document récent, ni daté ni signé. |
Archives: Francis LAFONT. |
|
LA
VALLEE du CIRON.
Le CIRON (Sirio
en latin) est un cours d'eau très important pour la géographie et l'économie
générale du Sud du Département
Il sépare la partie landaise forestière au Sud sur sa rive gauche de la partie culturale au Nord sur sa rive droite. D'une longueur d'environ 100 kms il prend sa source dans le Département des Landes à la grande lagune de Lubbon, passe dans le Lot-et-Garonne et pénètre en Gironde dans la Commune de LARTIGUE.
En
Gironde il parcourt d'une façon assez sinueuse 70 kms pour aller se jeter dans
la Garonne en amont du port de BARSAC.
La vallée du
CIRON peut être divisée en trois sections :
De sa source
à BEAULAC
De BEAULAC à
VILLANDRAUT.
De
VILLANDRAUT à son embouchure, à BARSAC.
Ces trois
sections sont au point que de vue touristique et archéologique d'inégale
valeur. La partie moyenne de BEAULAC à VILLANDRAUT étant de beaucoup la plus
intéressante. C'est celle qui risque le mieux d'attirer et de retenir le
touriste.
Section
de sa source à BEAULAC.
De sa
naissance à la lagune de Lubbon et jusqu'à son entrée en Gironde c'est un
ruisseau de faible débit qui vient former à SAINT MICHEL de CASTELNAU un bel
étang plein de charme dont la limpidité des eaux, par temps calme, reflète
agréablement, comme un miroir, la
végétation et les grands pins de ses berges.
A la sortie
de l'étang l'on trouve une papeterie appartenant à la S.A.P.S.O.
De la sortie
de l'étang jusqu'à BEAULAC, le cours du Ciron est très encombré de toutes
sortes de branchages. Traversant la Commune de LERM et MUSSET, il y rencontre
l'un de ses principaux affluents, le Barthos, au lieudit Cap Barthos.
Au
printemps, l'exubérance de la végétation,
les iris jaunes et les fleurs nombreuses aux coloris variés qui couronnent les
bords de ces deux ruisseaux en font une zone privilégiée pour qui aime la
nature sauvage, sereine et calme.
Mais, nous
pensons qu'étant donné l'éloignement de tout secours, il ne serait pas
heureux d'y amener les touristes à cause des risques d'incendie que cela entraînerait.
Sur
son parcours, il rencontre ensuite le bief de la Papeterie de TIERROUGE, puis
celui des Forges de BEAULAC très connu des habitués de cette région.
Jusqu'à
BEAULAC, je pense qu'étant donné la densité de la végétation et
l'encombrement de ses rives, il n'y a pas lieu de rendre le CIRON flottable même
pour les kayacs et canoës.
Section de
BEAULAC à VILLANDRAUT.
De BEAULAC à
VILLANDRAUT il en est tout autrement. Après 2 à 3 moulins charmants, Moulin de
Chaulet, Moulin de Labarie, Papeterie de Lauvergne avec leurs biefs et leurs
chutes qui attirent les canoéistes exercés aimant les difficultés, nous
arrivons à la Papeterie de CAZENEUVE, et au Château de CAZENEUVE, et nous
entrons dans les gorges du CIRON souvent abruptes.
Nous
atteignons, avec le Moulin de Caussarieu et les ruines du Château du Battant,
la région la plus intéressante, tant au point de vue touristique qu'au point
de vue archéologique.
Il y a entre
ce moulin et la Trave un magnifique plan d'eau qui permet tous les sports
nautiques et d'agréables promenades en bateau, même pour les moins préparés
à ce sport, ici, particulièrement pacifique.
Sur
la rive droite, dans les parties hautes des parois, il existe ce qu'en termes du
pays on appelle des "Clotes", et, en termes scientifiques, des
mardelles, vestiges d'habitations préhistoriques, sorte de huttes enfoncées
dans la terre. Sur la rive gauche se trouvent les châteaux de la FUE, de la
TRAVETTE puis le château de la TRAVE.
Ces
ruines, encore si belles et si évocatrices de ces périodes troublées de la
guerre de cent ans où le Soudan de La TRAVE, qui ne vivait que pour se battre,
mettait son épée tantôt au service du roi d'Angleterre tantôt au service du
roi de France, ces ruines autrefois dans le cadre d'une magnifique végétation
sont maintenant, hélas, environnées de carrières de pierre compromettant, non
seulement leur beauté, mais, encore leur existence même.
Franchissant
le barrage de la La TRAVE d'où pouvaient déjà partir les trains de radeaux
composés de poteaux de mine qui, autrefois, de façon peu coûteuse, par
flottaison, quittaient PRECHAC et surtout VILLANDRAUT, le CIRON les emmenaient
à BARSAC.
Tous ces pins
d'éclaircissage embarquaient ensuite à BORDEAUX à bord de navires anglais
chargés de les transporter en Angleterre pour étayer les galeries de mines.
Depuis
VILLANDRAUT, à chaque barrage existait un passage spécial leur permettant de
franchir la chute sans dommages pour le barrage et pour euxmêmes.
Ces
passages s'appelaient les passelis ou lindats. Il n'y a pas
très longtemps, bien qu'en partie obstrués par des ronces énormes, ils
existaient encore et, leur aménagement pour le passage des canoës serait peut-être
encore possible.
Au-delà de
la TRAVE, le CIRON suit des gorges assez étroites et sur la rive droite, à une
trentaine de mètres de hauteur, nous remarquons l'abrupte muraille du Château
d'ILLON.
Jusqu'à
VILLANDRAUT, le CIRON est assez encaisse dans ses rives et son cours est trop
obstrué de branchages et de troncs d'arbres.
A
VILLANDRAUT, le bief de l'ancien moulin s'étale en eau calme permettant de
contempler la masse imposante et majestueuse du château du Pape Clémont V.
Dans cet
exposé succinct nous laisseront volontairement de côté :
La
Partie archéologique et historique qui dans la zone que nous venons de
traverser est passionnante.
La partie
industrielle.
La partie
ressources hôtelières.
Ces divers
chapitres méritent d'être traités à part et nous y reviendrons ultérieurement.
Section
de VILLANDRAUT à BARSAC:
Le
Ciron voit ici ses rives s'aplanir et est souvent bordé de ravissantes et
vertes prairies il poursuit lentement et calmement son cours rencontrant
quelques moulins, celui de NOAILLAN, village dont nous signalerons le château
et surtout l'église.
1
De temps à
autre, nous rencontrons quelques petites îles encadrées par deux bras du
CIRON. Nous rencontrons, successivement, PEYREBERNEDE moulin, puis les villages
de LEOGEATS, de BOMMES célèbre par ses vins blancs, le château et le moulin
de La SALLE très joli site, PUJOLS sur CIRON, divers moulins secondaires, le
moulin de PERNEAUD et enfin, après avoir traversé une zone marécageuse, nous
passons sous le pont de la voie ferrée BORDEAUX TOULOUSE.
Après avoir
laissé au notre rive gauche le château ROLLAND
nous passons sous le pont de la route nationale 113 et arrivons, enfin,
au confluent avec la Garonne qui nous accueille sur sa rive gauche.
Cette
embouchure contrariée par un ancien moulin en ruine, est assez chaotique
encombrée de grosses pierres et, malheureusement, ne présente pas le charme
que nous étions on droit d'espérer après ce parcours si pittoresque et si agréable.
Pratiquement
la tâche à accomplir, pour l'amélioration du cours du CIRON est lourde
surtout dans les deux premières parties à cause de l'état de forêt vierge de ses rives et des innombrables barrages qui
encombrent son plan d'eau, ainsi que toutes les saletés dont certains se débarrassent
sans aucun scrupule.
Néanmoins,
nous estimons que cotte tâche vaut la peine d'être accomplie avec enthousiasme
étant donné le bénéfice considérable qui en résultera pour cette région,
tant au point de vue touristique qu'économique.
Dr. P.
SOUBIRAN.
Réalisée le 20 juillet 2002 | André Cochet |
Mise ur le Web le août 2002 |
Christian Flages |
Mise à jour le |
|