Château La SALLE.
Textes du Dr. Olivier POISSANT. |
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Sommaire: | Historique de 1207 à nos jours. |
Le Président Emerigon. | |
M. Emerigon. | |
Propriétaires du Château et du moulin. | |
Le
château féodal s’appelait « LA SALLE », (du Latin et du Germain
"SALA") en un ou deux mots.
Nom
commun à nombre de maisons nobles.
Le
CIRON prend sa source à LUBBON, Canton de GABARRET, Département des LANDES. Il
entre dans le Département de la GIRONDE à LARTIGUE, Canton de CAPTIEUX et
arrose de nombreuses communes du Bazadais avant de se jeter dans la GARONNE
entre PREIGNAC et BARSAC.
Il
se peut que l'orthographe de ce nom de rivière ait été défiguré par les géographes
de l'Antiquité et qu'il ait anciennement revêtu une forme SERONA ou SIRIONA;
Les textes latins donnent SIRIO ou
SIRIONE à l'ablatif.
On
ne s'en trouve pas moins en présence d'un vocable prélatin, LIGURE ou
CELTIQUE.
Deux
voies antiques, l'une de BORDEAUX à AGEN, l'autre de BORDEAUX à JERUSALEM
franchissaient le CIRON en deux points différents, la première à la station
de SERIONE, sur le territoire de l'actuelle commune de CERONS, la seconde
beaucoup plus à l'intérieur des terres, à PUJOLS
en direction de BAZAS.
C'était
la MUTATIO SIRIONE, deuxième station après
BORDEAUX sur la route de BAZAS.
Sur
ce gué ou à coté, à l'emplacement du Château LA SALLE, il a dû avoir des
constructions anciennes, celtiques ou romaines mais à ce jour aucune fouille
n'a été effectuée, ni aucun texte n'a permis de le prouver.
Nicolaï
ALEXANDRE " Les noms de lieux de la Gironde" FERET 1938.
Itinéraires de Jérusalem: Edition
Wesseling page 549.
Edition Partenay et Pindes page 261
1207
Jean
de STAPLES, Seigneur de LA SALLE ayant reçu en fief du roi d'ANGLETERRE en 1205
le cours du CIRON de BUDOS à son embouchure permit à
noble Jean de La SALLE de
construire un moulin à trois meules sur le CIRON près de la maison Noble de La
SALLE.
Plus
tard le moulin est en ruines et appartient au Sieur Jean de SAUBOUA.
La
Garonne et ses affluents, André REBSOMEN, Feret 1913 page 23.
27 février 1389
Contrat de vente du NIGES: Mémoire pour Messire Bernard Joseph de PORTEPAIN de LASALLE du CYRON, Chevalier Seigneur Baron de Saint MEDARD en Jalles contre Messire PONS François de ROSSET, Bailli de FLEURI, Chevalier de l'ordre de Saint Jean de Jérusalem, Commandeur du TEMPLE de BORDEAUX de MARTIGNAS.
Fin du XIVe siècle:
En
litige "Dîme, Cens et Rentes sur les terrements de TERRE ROUGE ET
CANTEMERLE, PORTEPAIN (de)
"Barons de Saint MEDARD, Seigneurs de la SALLE à PUJOLS, FONTAUDIN,
La RUSCADE, GAJAC, BUSC, VILLENEUVE, MAGUDAS, BURTONGE, CORBRIAC;"
Hospitaliers
de Saint Jean de Jérusalem en Guyenne de MARGUESSAC,
Editions JUSSIN 1866 page 70.
Petit
Château de la fin du XVè siècle à plan
barlong à toiture à double égout contre lequel s'appuie une tour à
pans coupés renfermant l'escalier.
La
base des murs paraît du XIVè siècle. On y voit des portes ogivales qui ont
tout le caractère de cette époque.
Des
constructions modernes défigurent le château situé dans un site ravissant sur
le bord du CIRON.
Notes
Léo DROUYN. Archives municipales de BORDEAUX rue du Loup.
Folio 48 page 35.
Première visite: 7 mai 1862 avec Jules de VERNEUILH et le vicomte de PONTAC.
Deuxième visite: 10 mai 1869 Archives municipales de BORDEAUX.
Folio 49 page 93.
Septembre
1479:
Bail à fief à Johan de SOBOA du moulin de La SALLE du CIRON.
Archives
VITRAC.
21 mars 1481:
Echange du moulin et des murailles de La SALLE à PUJOLS en Bazadais contre dix règes de terre et vigne à BLANQUEFORT. (10 règes environ 5.000 m2.)
Archives Château de la Tresne.
12 août 1482.
Reconnaissance consentie de Pierre LEZAT en faveur du Roi au sujet du moulin de La SALLE du CIRON " toutes ces murailles désertes et terres vacantes appelées à La SALLE de PUJOLS."
1511:
Mariage de Bernard de PORTEPAIN avec Anne de LAMENSANS de la maison de CANDALLE
1535
Mariage de Jean de PORTEPAIN avec Jeanne de MONTFERRANT.
1540
Nous
trouvons la maison noble aux mains de noble Jean de PORTEPAIN, Ecuyer, Sieur de
La SALLE du Ciron qui avait épousé Jeanne de MONTFERRANT, sœur du Soudard de
la TRAVE.
1557:
Pour parer aux incursions ennemies dans le sud, La SALLE, constructeur et Capitaine du meilleur galion de la flotte proposa à l'Amiral de GUYENNE tout un système de défense mobile.
"Mémoire
de La SALLE au Roi de NAVARRE."
Archives historiques de la Gironde Tome 1 page 120
De tous nos ports des vols de corsaires s'abattirent sur les eaux Espagnoles tel le Bordelais La SALLE, constructeur et Capitaine du galion royal La DIANE amenait à MARSEILLE un vaisseau enlevé à son retour des INDES."
Histoire
marine française. Charles de La RONCIERE.
T. III page 55.
1574:
La garnison protestante de CASTELJALOUX, commandée par Théodore
Agrippa d’AUBIGNÉ, le célèbre historien, était venue du côté de
CASTELNAU, et selon le récit qu'en fait ce dernier, avait pris le château «
par escalade ou par intelligence ». François 1er
de la MOTTE était mort depuis 1569 et sa veuve, Marie de BALLANGUIER, était
maîtresse de ses biens. Elle usa de l'influence qu'elle avait sur le marquis de
LAVARDIN et fit désavouer cette affaire par Henri, Roi de NAVARRE qui renonça
à sa prise.
Mais
les vainqueurs ne voulaient pas lâcher leur conquête. Alors on se servit pour
les faire partir d'une ruse qui se retourna contre ses auteurs.
Le capitaine La SALLE du Ciron, catholique, accepta de mener l'affaire. Il s’entendit avec deux soldats de la garnison qui consentaient à lui ouvrir les portes du château quand sa troupe et lui se présenteraient. On devait choisir le moment où d'AUBIGNÉ serait sorti pour quelque expédition avec le gros de son régiment.
Les deux soldats, par crainte ou par franchise, racontèrent la chose à leur capitaine. d'AUBIGNÉ feignit une sortie, mais au milieu de la nuit rentra dans la place. Le lendemain matin, une bande de soldats de La SALLE se présenta à la porte d’entrée, vêtus, les uns en paysans, les autres en femmes.
Ils
furent introduits dans la cour et se croyaient déjà sûrs du succès, quand
soudain des détonations retentissent de tous côtés, les balles sifflent et
quarante huit de ces malheureux tombent mortellement frappés après une lutte
inutile.
Pendant
ce temps La SALLE s'avançait suivi de 80 « salades » ou chevaux légers; un
des siens, échappé au carnage, fut le prévenir à temps et La SALLE tourna
bride, poursuivi par cinquante cavaliers huguenots qui le pourchassèrent
pendant quelque temps.
Rebsomen
Ferret 1913 page 191.
Théodore Agrippa d’AUBIGNÉ Tome 1 (
Sa vie à ses enfants ) page 35.
Léo DROUYN Guyenne
militaire T. II Page 285 et 290.
1577:
Les réformés sont chassés de LANGON et l'assiègent de 1577 à 1578. A ce dernier assaut un vaillant capitaine "La SALLE du Ciron" fut tué en se défendant, assisté par sa femme "qui lui fournissait armes et courage tant qu'elle put." Malheureusement les catholiques furent vaincus. Ils devaient prendre leur revanche avec LAGEMARIE qui démantela LANGON.
2 octobre 1689:
Inhumation de Marie Catherine de La SALLE du CIRON décédée à BORDEAUX.
1696:
Armes de PORTEPAIN
1697:
Mariage
de Pierre Joseph de PORTEPAIN avec Marguerite DESARNAUD.
27
novembre 1697:
Inhumation de Marguerite DESARNAUD, épouse du Chevalier de La SALLE.
1713:
Mariage
DUFORT LISTRA.
7 décembre 1723:
.
Inhumation
de Bernard de PORTEPAIN de La SALLE du CIRON, Conseiller au Parlement, décédé
dans la paroisse de CERTES
Cahier
des sépultures de l'église de PUJOLS
Par les femmes, le château de la SALLE passe des PORTEPAIN aux RUAT.
1768:
Mariage de François Alain Amanieu de RUAT de BUCH et Jeanne Isabeth FERRANDE de la LANDE.
Seigneur de La SALLE, Captal de BUCH, Le TEICH, SANGUINET, RUAT, Conseiller Honoraire au Parlement. Réside à BORDEAUX.
1803:
La
famille de RUAT cède le château à EMERIGON le 28 brumaire An XI devant Maître
DUFAU à BORDEAUX
François Amanieu de RUAT cède à Monsieur EMERIGON et à Mademoiselle Marie EMERIGON pour 90.000 francs.
François Amanieu de RUAT le tenait de François Alain Amanieu de RUAT son père . Ce dernier l'avait en commun hérité de de PORTEPAIN de La SALLE du CIRON et comme acquéreur de la partie DUFORT LISTRAC et autres co-héritiers.
Notes
sur EMERIGON.
1804:
Adjonction
à La SALLE du Domaine de MORAS.
1854:
Monsieur
de PONTAC( mandataire caisse hypothécaire) vend le château La SALLE à POUCHAN
Jacques Joseph.
1873:
La
SALLE produit 25 tonneaux de rouge et 10 tonneaux de blanc.
1911:
Après
PRECHAC et le Pont de la TRAVE, le CIRON est plus encaissé. Le CIRON est
flotable jusqu'à la GARONNE et l'homme va l'utiliser.
Le
CIRON va transporter les bois de
pin des grandes forêts landaises jusqu'à la Garonne, d'où ils iront à
Bordeaux, puis en Angleterre, soutenir dans les mines de charbon les parois des
galeries.
Les pièces de bois sont reliées entre elles de façon à former des radeaux. Ces radeaux sont divisés en six ou huit travées attachées les unes aux autres et articulées par une sorte de charnière au point de réunion. L'ensemble du système peut ainsi facilement suivre les méandres de la rivière.
Quand
les trains de bois arrivent à un moulin, ils franchissent le bief sur un plan
incliné appelé lindat ou passelis
établi sur le barrage, après
avoir parfois payé un droit de péage. Il faut voir alors avec quelle sûreté
les radeliers, armés d7une longue perche conduisent leur train de bois emporté
à une vive allure. Ils filent le long des lindats ou s'engouffrent sous les
moulins pour en ressortir presque aussitôt avec une précision qui émerveille.
Le mouvement du flottage sur le Ciron, en 1911, fut de 1.566 radeaux
correspondant à 26.320 tonnes.
Description
Rebsomen page 211.
1913:
POUCHAN William (décret 20 fev 1913) autorisé à construire et à utiliser un pont en béton sur un faux bras de la rivière CIRON au château La SALLE.
19 oct 1932:
"Madame
POUCHAN Marie Henriette Jeanne Veuve de LACOSTE Henri Pierre Georges a
nommé comme seul héritier son fils LACOSTE Henri Jean Georges né 1892,
décédé 1965. PUJOLS sur Ciron 19/07/01"
Acte notarié après décès Madame Veuve LACOSTE.
LACOSTE
Henri Jean Georges épouse Marie Eugénie de CLOUET de PETTRE. Courtier
assermenté en vins,( a fait beaucoup de concours hippiques.)
1940/1944:
La SALLE " Commandantur"
Un vieux paysans passant devant La SALLE après le couvre-feux est abattu après plusieurs sommations. ( Il était sourd.)
Abbé Jean MAURIAC, Curé de BOMMES, PUJOLS sur Ciron, BUDOS et SAUTERNES mort en 1945.
Son
frère l'écrivain, François MAURIAC, venait le voir et il ont été reçus
plusieurs fois au château La SALLE par Monsieur et Madame LACOSTE.
François MAURIAC s'est inspiré en partie du château LA SALLE et famille LACOSTE pour écrire "Le SAGOUIN" en 1951.
Itinéraire
François MAURIAC en GIRONDE.
Françoise TRIGEAUD pages 50,51,54.
Actuel
Propriétaire.
Didier POISSANT a été élevé par l'Abbé Jean MAURIAC, catéchisme, communion, confirmation au lycée LONGELAMP de 1928 à 1939. Abbé Jean MAURIAC très attaché à Didier POISSANT a eu une grosse influence sur lui et aurait voulu que Didier POISSANT devienne prêtre.
27 juillet 1957:
Décret portant radiation de la rivière "le CIRON" de la nomenclature des voies d'eau navigables ou flottables.
Dans
le livre "Le Président EMERIGON " de Emile PERCEVAL.
Il
cite souvent La SALLE dans sa correspondance.
Page 8:
Le
domaine de La SALLE devint pendant plus de 30 ans le rendez-vous aimable de tout
ce qui comptait un nom, donnant ainsi un plus grand et plus juste relief au sien
propre.
Page 4:
JAUBERT
( 1758-1822 ) ami fidèle, professeur de droit romain à BORDEAUX avant la Révolution,
puis membre du tribunal , Gouverneur de la Banque de France, Comte de l'Empire.
Page 61:
Ce
doux repos c'était La SALLE où il s'échappait avec empressement, qu'il ne
quittait qu'à regret.
Page 68:
Construction
d'un pont sur le CIRON.
Page 135:
Que vous êtes heureux mon cher ami d'être en vacances dans votre bel et tranquille asile de La SALLE.
Page 228:
Le vin de La SALLE payait les impôts.
Page 238:
1819. Ton vin mon ami fait ici la fortune qu'il mérite. On le trouve beaucoup meilleur que celui de M. de SALUCES. On s'étonne de n'avoir jamais bu d'aussi bon vin de SAUTERNES
Page 257:
Voisins
de La SALLE, Victor de SEZE à Saint MEDARD d'Eyrans.
Page 281:
Hôtel
EMERIGON de la rue Judaïque avec sa cour et son énorme porte cochère.
1847:
Mort de EMERIGON le 28 février 1847 à 86 ans à BORDEAUX.
La SALLE mis en vente sur une enchère de 235.000 frs à la criée du Tribunal de BORDEAUX le 31 août 1847. (Il n'y a pas eu d'acquéreur.)
A
la nouvelle adjudication le 12 octobre 1847 la Caisse Hypothécaire a acquis La
SALLE pour 176.000 frs. Cet établissement étant créancier d'une somme
beaucoup plus forte que la cation de M. EMERIGON.
Dans le livre "Le Président EMERIGON " de Emile PERCEVAL. Page 317 à 370.
Hélas
au point de vue économique, plus artiste que magistrat, EMERIGON, en sa maison
ne contrôlait pas assez les dépenses.
A
La SALLE comme à la ville, entouré de vieux serviteurs qu'il comblait et qui
le grugeaient, il était victime d'un désordre qu'il provoquait par sa négligence
frivole en manière d'administration.
Madame
EMERIGON qui fut la cause de sa ruine et qui vécu avec lui pendant quinze ans
accuse la sœur qui l'avait précédé.
D'un cœur tendre et compatissant pour les bêtes comme pour les gens, elle accueillait tous les êtres misérables et souffrants. Flanquée de deux roquets tyranniques (bêtes noires des ses invités )
Volontiers
elle revenait de ses promenades suivie d'une troupe de leurs congénères
errants tant elle prenait en pitié ces derniers?
Quand
aux enfants, à toute heure sa maison leur était ouverte avec toujours à leur
disposition, bonbons, friandises de multiples sortes. A La SALLE principalement
elle était comme la grand-mère des marmots des environs. Ais-je besoin
d'ajouter, la Providence de leur parents, lesquels trouvaient toujours
auprès d'elle et de son frère conseil, secours, argent Mœurs créoles
familiales. D'un autre âge en
l'espèce.
Un
jour à La SALLE, un pauvre diable se présente l'air misérable, se disant
peintre, allant de ville en ville, de château en château comme au vieux temps
des Teniers, faisant à petit prix, portraits,
Paysages, décorations, trumeaux ou scènes religieuses.
Il peignit d'abord le château, le moulin, la cascade, les chiens favoris. Il entreprit le portrait de Mademoiselle EMERIGON, de son neveu FONTANES, de son neveu GAUTIER et de M. EMERIGON.
Il
resta à La SALLE un an.
Dans
le livre "Le Président EMERIGON " de Emile PERCEVAL. Page 284
Madame
EMERIGON.
Mademoiselle Georgina DUPONT, jeune virtuose de piano épousée en 1830 à 30 ans, son mari à 69 ans, s'empare de la maison après la mort de la sœur et dirige tout, reçoit énormément, trie les amis de son mari, écarte toutes les femmes et reçoit deux jours par semaine. Dimanche et mercredi réceptions avec concerts et virtuoses.
EMERIGON,
Marc Pierre Marie, né à Saint
Pierre (MARTINIQUE) en 1761, mort à BORDEAUX LE 28 F2VRIER 1847. Fit ses études
et ses premiers débuts à AIX où son oncle, le célèbre auteur du "Traité
des Assurances" était conseiller au Parlement. Il avait un autre oncle
Procureur du Roi à Saint PIERRE de la MARTINIQUE où son père était
Lieutenant Général de l'Amirauté.
M.
P-M EMERIGON débuta à BORDEAUX comme avocat en 1788; fut nommé; commissaire
du Gouvernement près le Tribunal de MONTGUYON
(Charente Inférieure) en 1791; avocat à BORDEAUX. Très occupé de 1795
à 1846 et Bâtonnier de l'Ordre en 1815.
Premier
Avocat Général de 1816 à 1819.
Membre
du Conseil Général de la GIRONDE de 1818 à 1829 et de 1831 à 1833;
Président
du Tribunal de BORDEAUX de 1819 à 1847.
Président
du Cercle Philharmonique de 1837 à 1847.
Son
salon fut l'un des plus fréquentés par la haute société de BORDEAUX où vit
encore le souvenir de ses brillantes soirées musicales ou littéraires
Voici
le portrait que trace de lui M. CHAUVOT: " Petit de taille, œil
scintillant et fin, bouche souriante et sensuelle, voix grêle et perçante à
l'accent créole, il n'annonce ni un profond jurisconsulte, ni un brillant
orateur et pourtant ce contemporain de LAINE, de RAVEZ etc. se fait entendre
plus souvent que ses illustres confrères.
Sa
parole manque d'ampleur, comme son geste, elle émeut rarement, mais elle est si
claire et si facile qu'elle
satisfait presque toujours.
La
finesse, nous allons dire la ruse, est son arme la plus redoutable, ses confrères
le surnomment " le chat."
A
la tête du Tribunal il reprit l'ascendant qu'il avait perdu à la barre On
parlera longtemps de la merveilleuse lucidité avec laquelle il motivait ses
jugements.
L'amitié
et les égards pour le sexe aimable exercèrent chez lui jusqu'à ses derniers
jours un puissant empire.
En
1830, il se maria avec Mademoiselle DUPONT, musicienne distinguée. Survint un
charivari mémorable qui nécessita l'intervention
de la force armée.
Avec
un esprit charmant, il feignit de considérer ce charivari comme fait à
l'adresse de son voisin M. Saint MARC.
Son
portrait a été par M. MOUSQUET et décore la chambre des Avoués.
Il
a aussi été gravé en Colonel de la Garde.
FERET: Statistique de la Gironde T. III 1889.
Ecartelé
,au I d'argent à un lion de gueules contre écartelé d'azur à une aigle le
vol abaissé d'or.
Au
II d'or à trois pals de gueules, contre écartelé aussi d'or à deux vaches de
gueules, accolés, accorniés, clarinés d'azur.
Au
III d'or à quatre pals de gueules et une bordure de sable chargés de quatorze
besons d'or.
Au
IV d'or à un chevron d'azur accompagné en pointe d'une ancre de sable et un
chef aussi d'azur chargé de trois molettes d'or et sur le tour de gueules à
une tour d'or ajourée d'un champ écartelé d'argent à trois fases de gueules,
accolé écartelé au I d'azur à un lion d'or lampassé et armé de gueules.
Au
II de gueules à une bande de sables chargés de quatre losanges d'argent.
Au
III de gueules à une barre d'argent tranchée par une épée de même posée en
pointe en bande, en bas les gardes et poignées sont d'or et tenues par une main
au naturel armée d'argent posée en barre et mouvante du chef
La
barre d'argent accompagnée de deux molettes d'or, l'une en chef, l'autre en
pointe.
Au
IV d'azur à une fase d'or accompagnée de trois têtes de léopard de même et
sur le tout d'azur semé de toiffes d'or à une patte de lion onglée de gueule
et parée en fase
Armorial du Bordelais réédité, Pierre NELLER LAFITTE 1978 T III page 137.
Propriétaires de la Maison Noble de La SALLE
et du moulin de La SALLE.
Proriétaires | Né | Possession | Décédé | Commentaires |
Jean de La SALLE de STAPLES | 1207. Reçoit en fief du Roi Jean d'ANGLETERRE. | |||
Bernard Joseph de¨PORTEPAIN | 27 février 1389. Contrat de NIGES | |||
Septembre 1479, Bail du moulin à Jean SAUBOUA | ||||
Echange BLANQUEFORT | ||||
Reconnaissance Pierre LEZAT | ||||
Bernard de PORTEPAIN | 15 JANVIER 1511. Mariage avec Anne de LAMENSANS | |||
Jean de PORTEPAIN | 1540 | Mariage avec Jeanne de MONTFERRANT | ||
Marthe de PORTEPAIN | 1540 | |||
Jean de PORTEPAIN | 1540 | 1578 | Chevalier Ordre du Roy et Gentilhomme du Roy HENRI III Capitaine de 100 chevaux-légers. Assassiné en 1578 par les protestants | |
Henri de PORTEPAIN | 2 avril 1600. Mariage avec Marie SAUVENELLE. |
|||
Joseph de PORTEPAIN | 1608 | 1675 | 2 novembre 1635. mariage avec Catherine d' AMANIEU. Inhumé à PUJOLS 30 mai 1675 | |
Bernard de PORTEPAIN | 1636 | 1643 | 1723 | Né à PUJOLS le 30 mai , Inhumé à PUJOLS. Conseiller au Parlement Marié le 8 mars 1664 à Marie de MONTAIGNE |
Jean Ignace de PORTEPAIN | 1666 | 1723 | 1726 | |
Jean Joseph de PORTEPAIN | 1769 | 1726 | 1749 | Marié 28 janvier 1697 avec Marguerite DESARNAUD Inhumée à PUJOLS le 27 novembre 1697. Se remarie le 13 juin 1713 avec Louise Henriet te de DURFORT née en 1677 morte en 1747 |
Bernard Joseph de PORTEPAIN | 1715 | 1743 | 1764 | né 28 février, célibataire, mort le 4 juin 1764. Dernier des de PORTEPAIN |
François Alain Amanieu de RUAT | 1765 | 1776 | Hérite de La SALLE | |
François Amanieu de RUAT | Faillite, vente du château à EMERIGON et Melle Marie EMERIGON pour 90.000 frs | |||
Marc Pierre Marie EMERIGON | 1761 | 1803 | 1847 | 1804 Adjonction du Domaine de MORAS. Mariage avec Melle DUPONT |
31 août 1847, La SALLE mis aux enchères.275.000frs | ||||
Caisse Hypothècaire M. de PONTAC |
1847 | 12 octobre 1847 deuxième enchère. 176.000 frs | ||
Jacques Joseph POUCHAN | 1854 | M. de PONTAC conserve le moulin. | ||
Jacques Henri POUCHAN | 1893 | |||
Henri Pierre Georges POUCHAN | 1901 | |||
Marie Henriette Jeanne POUCHAN | 1932 | |||
Henri Jean Georges LACOSTE | 1892 | 1965 | Marié à Marie Eugénie de CLOUET de PETTRE. | |
Indivison Consorts LACOSTE | 1965 | |||
Didier POISSANT | 1923 | 1967 | Achète le 25 juillet 1967. |
Réalisée le 23 juillet 2002 | André Cochet |
Mise sur le Web juillet 2002 |
Christian Flages |
Modifié le |