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La
GARONNE André
REBSOMEN FERET
et fils éditeurs |
Passage concernant: PUJOLS |
Page 235 |
En suivant le
cours du Ciron, qui coule à travers des prairies et qu'ombragent des bouquets
d'arbres, on atteint le moulin et le château de la Salle, tous deux voisins
l'un de l'autre, cachés dans la verdure et encadrés d'un site exquis de fraîcheur
et de pittoresque.
Du moulin il y
a peu à dire: sa force motrice actionne une dynamo qui fournit l'électricité
à Langon et en même temps une scierie où l'on fabrique des jantes en bois
d'acacia pour les automobiles. Où sont les quatre meules d'antan qui, par an,
broyaient 12.000 hectolitres de grains?
Mais nos
regards ont déjà découvert à travers les branches la délicieuse petite
gentilhommière du château de la Salle, où réside M. Pouchan-Lacoste.
Ce poétique
manoir présente un plan barlong dont les soubassements et les portes ogivales
paraissent être du XIVe siècle. Une tour hexagonale renfermant l'escalier à
vis s'appuie contre sa façade nord et une toiture pointue à double égout
couronne l'ensemble.
Les souvenirs de ce petit castel et du moulin voisin sont bien reculés dans l'histoire. Nous savons qu'en 1207, Jean de Staples, seigneur de la Salle, ayant reçu en fief du roi Jean d'Angleterre, en 1205, le cours du Ciron, de Budos à son embouchure, permit à noble Jean de la Salle, de construire un moulin à trois meules sur le Ciron, près de la maison noble de la Salle.
Plus tard, le moulin est en ruines et appartient au sieur Jean de Sauboa. En 1540, nous trouvons la maison noble aux mains de noble Jean de Portepain, écuyer, sieur de la Salle du Ciron, qui avait épousé Jeanne de Montferrant, soeur de Pierre de Montferrant, soudan de la Trave.
Un autre Jean
de Portepain de la Salle du Ciron, chevalier et gentilhomme de Henri III, était
ce capitaine de cent chevau-légers qui périt au siège de Langon, en 1578,
et dont nous avons narré plus haut le superbe héroïsme.
La
résidence de La Salle demeura dans la même famille jusqu'au XVIIIè siècle.
cedant arma togæ, les
parlementaires y remplacèrent alors les capitaines. Le fameux président
Emerigon en fit son séjour.
L’église de
Pujols pourrait avoir servi de chapelle à un prieuré et ce prieuré parait
avoir été le presbytère actuel. A l'intérieur de l'église, au pilier du
milieu, la tête et le buste d'un moine coiffé d'une capuce, émergent au bas
de la retombée d'un arc aujourd'hui disparu; ce détail pourrait confirmer
ces indications.
Un peu en aval de Pujols, nous rencontrons la fontaine de Lomagnon aux eaux abondantes, située tout près du confluent du ruisseau de Landiras avec le Ciron.
Réalisée le 10 janvier 2002 | André Cochet |
Mise sur le Web janvier 2002 |
Christian Flages |
Modifié le 20 juillet 2002 | AC. |