Château FILHOT. | |
Un
liard de 1635. |
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Par Henri De VAUCELLES. | |
Trouvée
en septembre 2001 dans le jardin du chai de FILHOT au lieu-dit PINEAU à
SAUTERNES cette piécette en mauvais état (la figure de LOUIS XIII y est
effacée) montre lisiblement au dessus des fleurs de lys du côté pile, la
date de 1635, importante en Bordelais.
En
effet, bien qu'Evêque Cardinal de la Sainte Eglise et premier ministre du
Roi "très chrétien", RICHELIEU n'hésite pas à s'allier aux
plus terribles princes protestants et, alors qu'on avait fait jurer à HENRI
IV de ne pas y toucher, à vendre des biens d'Etat et même d'Eglise.
A
des moines contestataires et coûteux à protéger, notre cardinal ministre
préférait des bourgeois payant des impôts. Cela fera passer le
raffinement des vignobles ecclésiastiques dans le domaine laïc privé.
Face
à l'inadaptation de notre fiscalité annualisée dans une économie
bordelaise de plus en plus sujette aux fluctuations de l'économie
internationale, les plus riches paysans et bourgeois ont offert à la
couronne l'équivalent de toute une génération d'impôts payés d'avance
en demandant pour leurs biens le coûteux privilège de "Maison
Noble", populairement "Château".
Devenus
ainsi cibles naturelles des jalousies des " croquants" (surnom
d'une révolte paysanne qui réussira à prendre BERGERAC) et de l'ancienne
noblesse frondeuse, nos "Bourgeois Gentilhommes" s'appuient de
plus en plus sur le pouvoir royal parisien dont ils adoptent les coutumes et
le langage qu'ils vont diffuser rapidement.
C'est
en effet vers 1635 qu'on voit les vieilles familles paysannes comme les
FILHOT abandonner leur vieux dialecte bordelais pour se mettre au français
classique antérieurement réservé à une petite élite illustrée par
MONTAIGNE ou des intellectuels protestants.
L'éphémère petite république bordelaise de l'ORMEE marquant
Henri De VAUCELLES
Réalisée
le 16 avril 2002 |
André
Cochet |
Mise
ur le Web le avril 2002 |
Christian Flages |
Mise
à jour le |
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