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La
GARONNE André
REBSOMEN FERET
et fils éditeurs |
Passage concernant: Saint |
Page 227 |
Saint
Symphorien, où nous nous rendons ensuite, et dont Saint Léger semble être le
faubourg, est un centre des plus intéressants au point de vue industrie locale,
et qui a plus que triplé depuis quarante ans. Tous les produits de la lande
viennent s'y métamorphoser pour les besoins de l'homme.
Ce sont d'abord les troncs des pins que d'importantes scieries débitent en planches; puis les racines ou les vieux débris de ces mêmes arbres que d'autres fabriques convertissent en goudron; ensuite la résine, cet or du pays, que des distilleries transforment et destinent à d'innombrables emplois.
L'odeur de la sciure de bois fraîche se mêle aux effluves balsamiques des colophanes ou de la térébenthine et révèlent au passant l'activité de ces usines.
Plus loin, dans les fabriques de paillons, les femmes manient avec dextérité la paille résistante du seigle. On y fait aussi un commerce important de miel et de cire provenant des apiers du voisinage.
Et comme cadre à ces foyers de travail, des maisons à l'aspect agréable prouvent l'aisance et le bien-être de ses habitants. Des peupliers élancés et des chênes touffus, ou bien des prairies bordent les sinuosités de la Hure qui traverse le bourg en donnant à l'homme la force motrice dont il a besoin.
Sa
tâche accomplie, cette rivière, humble et discrète, vive et limpide, va se
perdre au milieu des fougères et dans les mystères de la forêt, sous un
tunnel de verdure.
Au centre du bourg, une place ombragée de platanes superbes, voisine avec l'église, monument de la fin du XVe siècle. L'intérieur de cet édifice comprend trois nefs dont les clefs de voûtes soutiennent des sculptures variées: le bon pasteur avec sa houlette et ses brebis, sainte Catherine et sa roue, un seigneur équipé d'une cuirasse et de cuissards.
Ces
figures paraissent être du XIVe siècle. A l'extérieur, un contrefort au sud
porte les armes de la famille de Goth. Enfin, devant la façade principale se
dresse une croix de cimetière sculptée du XIIIe siècle.
Jadis,
au XIVe siècle, existait à Saint-Symphorien une seigneurie se rattachant à
celle de Landiras et un château fort: Gaillard de Saint-Symphorien, seigneur de
Landiras et maréchal de l'armée d'Aquitaine en était possesseur en 1340. Ces
souvenirs ont entièrement disparu aujourd'hui.
Mentionnons,
pour en finir avec ce coin des Landes, la paroisse du Tuzan faisant partie, dès
1341, des seigneuries de Bernard Ezi Il d'Albret.
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Réalisée le 10 octobre 2002 | André Cochet |
Mise sur le Web octobre 2002 |
Christian Flages |