LE MOT DU MAIRE DE SIGALENS
        Mr PERAUDEAU
Sigalens, petite commune de 238 habitants a eu le "privilège" dans les années 50 d'avoir 4 églises et 4 cimetières à entretenir. Les circonstances ont voulu que 2 églises soient vouées à la démolition (décision prise par la municipalité de l'époque). Une de ces églises, Glayroux, construite sur un ancien emplacement gallo-romain a complètement disparu. Les décombres servirent à paver les routes communes environnantes. De la deuxième église, Montclaris, sans doute la plus belle de la région, il ne reste que le choeur, ses deux clochers et le mur de la nef sur lequel on remarque des traces de fresques médiévales dissimulées sous le mortier.

L'ensemble de l'édifice, inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, menaçant de s'écrouler, la municipalité a décidé de le sauver et de le mettre en valeur. Ce projet, dépassant largement les possiblités budgétaires de la commune, l'association des Amis du Val de Lysos, créee en 1984 afin de sauver la chapelle d'Aillas le Vieux (3ème église de Sigalens) a décidé de s'atteler à la tâche et envisage de refaire la charpente ainsi que la couverte de la nef. Si cette association accueille des bénévoles dont la moyenne d'âge avoisine les 70 ans, elle ne possède pas de ressources financières, c'est pourquoi elle recherche activement des mécènes afin de concrétiser ce projet de sauvegarde d'un bien, que nos ancêtres, par ignorance, ont détruit en partie ...

Tous les dons sont les bienvenus ! Par ailleurs, l'association s'engage à rendre compte de l'emploi des fonds et de l'avancement des travaux chaque année à tous les donateurs dont l'identité aura été communiquée ...

LA LETTRE DE L'ARCHITECTE DU PROJET DE RESTAURATION
Mr Jean-Louis Montarnier architecte & urbaniste.
Dés que l'on découvre l'église Saint-Martin sur un versant de la vallée du Lysos, on est séduit par le charme et l'ambiance qui se dégage du site de Montclaris. On se croirait face à un petit morceau de Toscane. L'église, entourée de son cimetière au sud semble jaillir du sol au milieu des champs de blé. A l'intérêt pittoresque s'ajoute une forte valeur archéologique.

En effet, l'édifice est intéressant par l'homogénéité et la simplicité de sa construction réalisée en trois campagnes rapprochées, le bon état général de la maçonnerie et la présence de peintures murales médiévales dans la nef. Il témoigne de l'évolution de l'art de l'introduction du style Gothique dans le Midi au règne de Charles V. La charpente de la nef rappelle les réalisations contemporaines des halls de manoirs d'Angleterre.
Le clocher occidental avec son escalier en porte à faux correspond aux réalisations civiles du Midi fortement influencées par l'essor de la cour pontificale en Avignon. Avec celui de sa proche voisine, l'église Saint-Jean-Baptiste d'Auzac, le clocher oriental et le choeur de Saint-Martin démontrent la pénétration de l'art de la cour royale jusque dans les campagnes durant la seconde moitié du XIV siècle. De fait, l'édifice résume les appartenances et les influences politiques de l'Aquitaine avant l'essor de la terrible guerre de Cent ans.

Il y a urgence à stopper les dégradations, stabiliser les ruines (en équilibre instable) et étudier un projet global de protection et de mise en valeur.

VOUS SOUHAITEZ NOUS AIDER ?

La restauration de l'église n'est possible qu'avec une participation humaine (venez restaurer l'église avec nous) et financière importante (voir le "coût des travaux"). Vous aussi, soutenez l'action des "Amis du Val de Lisos" en envoyant vos dons à :

Mairie de Sigalens
Le bourg
33690 Sigalens
(chèques libellés à l'ordre de " Association les amis du val de Lisos")