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       TEXTES EN GASCON.  | |
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       Ma Garbetto. (Ma petite gerbe) 
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       Pour rire et pour pleurer. Poésies. 
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       Pre ride et pre ploura. 
 Pouesios. 
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| Broutilles pour attiser nos tendresses | Broustillos pr'attidouna nostos amous | 
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 Récits et poésies en Langue d'Oc (contrée de Lesparre) avec traduction de l'auteur. 
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       Abbé D-M. BERGEY.
      Curé de Saint Emilion   | |
| Edition de la Revue Méridionale. 5 rue Fondaudège. Bordeaux. 1923. | |
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       Collection Christian de Los Angeles.  | |
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        Notre Mère. 
 (A toutes les mères, surtout à celles qui pleurent...) 
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 Nosto May. (A toutos las mays... sertout à las que plouren…) 
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       Ces textes sont issus
      d'un livre ancien.  | |
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     Qui
    donc nous sourit la première sur la terre, Quand,
    tout petits bambins, sur le bras de notre père, Nous
    semblions être un paquet de pleurs et de misère ? Notre mère ! 
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     Quey doun nous souriduten premey, sé la
    terro, Quand, tout petits mourmecs, saou bras de
    noste pay, Sembláouen en paquet de plous et de misèro
    ? Nosto may ! 
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     Qui
    veilla, nuit et jour, sur notre jeune vie, Avec
    un amour inquiet, vaillant comme il n'y en a guère, Ecartant de nous la mort, la maladie ?  Notre mère ! 
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     Quey beillèt, neyt et dzoun se nosto dzèno
    bío, En d'en amóu paouruc, balèn coume gn’a
    gay, Escartants de nous aouts la mort, la
    malaoudío ?                           
    Nosto may ! 
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     Qui suivit à la
    trace, nos petites jambes, Pour nos
    premiers pas de la cuisine au chai, Quand nos petits bras ressemblaient à des
    rames ?  Notre mère ! 
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     Quey sigut, dens lou trail, nostos petitos
    cámos,  Pré nostes premeys pas, de la coudino aou
    chay,  Quand nostes petits bras sembláouen de
    las rámos ?                            
    Nosto may ! 
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     Qui donc nous
    berça maintes fois sur ses genoux, Quand il ne nous
    plaisait guère de nous endormir ?... Qui donc fredonnait près de la cendre
    chaude ? Notre mère ! 
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     Quey doun nons calinèt mantes cops se sa
    haoudo,  Quand de nous endroumi ne nous hadè pugn
    gay ?...  Queydoun sansouneyaou près de la cendro cáoudo
    ?                            
    Nosto may ! 
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     Qui
    donc revenait, le soir, à nuit basse, Avec
    une brassée des premières fleurs de. mai, Ramassées
    pour le petit, dans les champs, dans le sentier ? Notre mère ! 
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     Quey doun s'en rebinè, lou dessey, à
    neyt básso,  En den brassat de las premeyros flous de
    may,  Massados praou petit, dens lous cams, dens
    la pásso ?                            
    Nosto may ! 
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     Qui
    largua,  quand le vent déchirait
    nos voiles Et
    que notre bateau s'enfonçait dans le sable mouvant  Sa marée d'amour, la lumière de ses étoiles
    ?  Notre mère ! 
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     Quey larguèt, quand lou bèn esquechaou
    nostos bélos,  Et que noste batéou s'ehoundaou dens lou
    tay  Sa marèyo d'amou, la luts de sas estélos
    ?                           
    Nosto may ! 
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     Quand vinrent
    les jours de fautes, d'obscurité, Quand il nous fallut pleurer, qui fut
    notre rayon ? Qui, 
    pour nous pardonner,  fut
    la plus sincère ?                        
    Notre mère ! 
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     Quand bingúren lous dzouns de faoutos, de
    negreyo, Quand nous fallut ploura, quey estut noste
    ray ? Quey, pré nous perdouna, estut la pé
    sanceyro ?                           
    Nosto may ! 
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     Quand
    le pain va manquer, que le père se tue (de travail), Qui
    se repose quand elle peut ? Qui mange quand le hasard le lui permet ? Qui raccommode la nuit et qui, le jour,
    s'exténue ?  Notre mère ! 
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     Quand lou pan ba manqua, que lou papa se túo, Que se paouso quand pot ? Quey míndzo
    quant escay ? Quey pedasso la neyt et quey, lou dzoun,
    pantuo ?                           
    Nosto may ! 
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     Qui peut aimer
    toujours, sans être jamais lasse, Son mari, ses
    enfants, notre soeur, notre frère, Tous dans, le même coeur, tous à la même
    place ?  Notre mère ! 
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     Quey pot ayma toujoun, sens esta jamais lásso, Soun home,
    sous petits, nosto so, noste tsay, Touts dens lou même co, touts à la mèmo
    pláço ?                           
    Nosto may ! 
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     Quel souvenir
    sera toujours droit dans notre âme, Fleuri, planté
    profond, comme le plus beau « mai » ? Celui
    que nous laissera celle que toujours on pleure Notre mère ! 
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     Quaou soubeni sara toujoun dreyt dens nost'
    âmo, Flourit, plantat préhount, coume lou pe bèt
    may ? Lou que nous dichera la que toujoun l'on
    bramo :                           
    Nosto may !    | 
  
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     Auprès de la mienne, 1923.  | 
    Aouprès de la mèno, 1923. | 
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