Petite Histoire de L’AQUITAINE et de LA GIRONDE. |
Serge BANCHERAUD |
Langon 2004. |
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L’
Aquitaine « Aquitania »
Les
châteaux forts Les
châteaux forts en Gironde. Les
rois d’Aquitaine. Histoire
des armes |
Durant la conquête romaine menée par Publius Licinius Crassus (César) les Romains donnent à notre région le nom de AQUITANIA qui est devenu AQUITAINE. Aquitania est formé du latin « aqua » (eau) et du grec « tania » (contrée), par allusion à ses fleuves et sa position en bordure de l’Océan. Aquitaine pays maritime ou « Armorica » non primitif.
L’Aquitaine fait partie de la « Gaule chevelue » (Comata), car les hommes portaient les cheveux longs.
En l’an 57, César partage l’Aquitaine en provinces.
Région très peuplée, principalement en bordure des fleuves : Garonne, (L’origine du nom de Garonne vient de Gar (ligure) Onna qui signifie rocher,) peuplée par les Garumniens l’Adour et la Leyre.
(1) :
Sous les romains, au II°s. l’Aquitaine comprenait :
Le Bordelais, l’Agenais, le Périgord, Le Quercy, le Rouergue.
Au III°s. Dioclétien (285 305) en fait trois provinces :
L’Aquitaine Première. Avec pour capitale Bourges elle couvre le Berry, le Limousin, l’Auvergne, le Quercy, l’Albigeois et le Rouergue.
L’Aquitaine Seconde. capitale Bordeaux qui comprend :
Le Poitou, l’Angoumois, la Saintonge, le Bordelais, l’Agenais et le Périgord
L’Aquitaine Troisième ou NOVEMPOPULANIE. (Gascogne) avec pour capitale Eauze.
Elle couvre : le Gers, les Landes, les Hautes Pyrénées, la Haute Garonne et le Tarn et Garonne.
Sous les Carolingiens avec Charles le CHAUVE (823 871), l’Aquitaine est réunie à la GASCOGNE (appelée VASCONIE du VI° au XI°s). En 587, les Vascons montagnards se soumettent aux Mérovingiens. En 637, DAGOBERT les combattra. L’Aquitaine va de la Loire au Rhône et englobe la Bourgogne.
Au X°s., le duché d’Aquitaine devient duché de Guyenne, avec le Poitou, la Loire, la Gironde et la Dordogne.
Le duché de Gascogne va de la Garonne aux Pyrénées.
Au XIII°s. (en 1259), le vocable Aquitaine disparaît des documents, pour être remplacé par celui de « GUIENNE ».
Le mot GUIENNE dérive du mot gascon « guiana » XII°s. Au XIII°s.: Aguienne.
En 1324, l’Aquitaine est rattachée à la France.
En 1342, Philippe VI de Valois, instaure la « Gabelle », impôt sur le sel. Notre région est alimentée par les marais salants de l’Atlantique (sel noir, médiocre).
Durant la guerre menée par les paysans, la répression barbare fait de nombreuses victimes. Les châteaux sont incendiés, le château Trompette à Bordeaux est assiégé, le gouverneur du château est dépecé et saupoudré de sel. La répression contre les émeutiers est menée par Montmorency en 1547, durant sept semaines les échafauds et les gibets sont mis en action.
En 1548, le protestantisme s’installe en Guyenne.
En janvier 1790, l’Assemblée Constituante crée les départements.
La Guyenne comprend : La Gironde, la Dordogne, le Lot, l’Aveyron, une partie du Lot et Garonne et du Tarn et Garonne (Bazadais, Agenais, Périgord, Quercy et Rouergue)
En I870, la Guyenne comprend : la Gironde, la Dordogne, le Lot et Garonne, le Tarn et Garonne, le Lot et l’Aveyron.
La Gascogne couvre les Landes, les Pyrénées Atlantiques, les Hautes Pyrénées et le Gers. Elle a pour capitale Auch, son territoire englobe les Landes, la Chalosse, le Condomois, la Bigorre, les Comminges, le Couserans, le Labour (pays basque) qui comprend la Soule et la Basse Navarre.
La Guyenne et la Gascogne sont les plus vastes provinces de l’ancienne France. (Guyenne : 40 925 km2, Gascogne : 32 020 km², soit un total de 72 945 km².
En 1964, nouvelle répartition. L’Aquitaine actuelle comprend :
La Gironde, la Dordogne, le Lot et Garonne, les Landes et les Pyrénées Atlantiques…
NOTA : En 1870 la Gironde, le plus grand département de France, couvre 10 000 km². Il a comme sous préfectures : Blaye, Bazas, Lesparre, Libourne. En 1926, Langon prend la place de Bazas.
La Gironde comporte 57 cantons et 543 communes.
Cours les Bains, est la plus haute commune (163 m). La plus petite commune : Castelmoron d’Albret qui couvre 3,5 ha et 62 habitants. La plus vaste est celle de La Teste avec 19.886 ha.
Le nom de Gironde vient de « girus undae » = tournoiment des eaux à la réunion de la Garonne et de la Dordogne au bec d’Ambès (estuaire le plus grand d’Europe).
Entre deux Mers : Région située entre La Garonne et le Dordogne ; Au Moyen Âge la Garonne est nommée mer.
Drapeau Aquitain : Il remonte au XII°s, Richard Coeur de Lion enlève un léopard aux armes des Normands qui en possédaient trois et le donne à sa mère Aliènor, comme symbole de l’Aquitaine.
X° XI°s. (architectures militaires)
Beaucoup des premiers châteaux (en terre ou en bois) sont construits sur une « Motte »
Ces mottes sont nombreuses dans notre région, elles servent de lieu d’observation pour détecter l’arrivée de l’ennemi (exemple : Budos).
Si certains châteaux sont construits sur un point élevé, d’autres sont bâtis au flanc des vallons ou attenants à une partie rocheuse (Langoiran) ou encore en bordure des rivières (Caseneuve, Illon).
Les châteaux forts sont entourés de douves, fossés plus ou moins profonds. Ils font généralement 20 mètres de large et 10 de profondeur et sont remplis d’eau (sauf à Roquetaillade).
La forme du château est rectangulaire ou carrée.
Les murs d’enceinte ainsi que les tours ont une épaisseur de 2,50 mètres minimum. Sur les murs, des mâchicoulis (galeries en encorbellement), des courtines d’une largeur presque identique à l’épaisseur des murs.
Le donjon : généralement placé au centre de la forteresse, de forme carrée, les rondes ne viendront qu’au XIII°s. La hauteur du donjon (55 m) est supérieure à la hauteur des tours. Il est habité par le seigneur.
Les tours :
Elles sont placées aux angles et surmontées de créneaux. Elles sont percées de meurtrières sur plusieurs niveaux et sans angle mort. Les tours comprennent trois ou quatre étages, elles sont reliées entre elles par un chemin de ronde situé au sommet des courtines, c’est un poste de tir important.
Au XIV°s. les courtines seront plus larges (3 mètres), cette nouvelle épaisseur est due à l’arrivée des armes à feu.
Sur les tours et le donjon, des échauguettes (guérites de guet placées en surplomb), des poivrières (petites échauguettes rondes) bordent le chemin de ronde.
L’entrée :
Premier obstacle, la lice (palissade de bois), puis le pont levis, la herse, l’assommoir.
La poterne est une porte secrète donnant dans le fossé sous le pont levis.
Armement léger à main : épée, dague, rapière, lance, arc, arbalète d’une portée de 150 m, meurtrière à 100 m, fustibale (fronde d’une portée de 300 m), hache, masse, fléau, hallebarde.
Au XIV° & XV°s. arrivée des armes à feu :
Armes de poing :
Poids de 1 kg, calibre de 1 cm, longueur de l’arme 40 cm, portée de 10 à 50 m.
de 6 kg 400, calibre de 3,5 cm, longueur de l’arme 0,75 m.
Armes lourdes sur affût : Poids de 29 kg, calibre 5 cm, longueur 1 m, 60 qui peut tirer des chevrotines.
La bombarde en bronze qui tire des boulets de pierre de 50 à 500 kg
Le mortier de calibre de 22 à 42 cm, tire des boulets.
Le canon de rempart de calibre 5 cm, poids 45 kg.
Affût à crémaillère de calibre 9 cm.
La couleuvrine.
Le veuglaire, canon qui se charge par la culasse.
Les poudres utilisées : Le pulverulin (salpêtre, soufre, charbon de bois). La granulée en 1500.
Le casque (l’armet), bouclier, armure, cotte de maille (jaseran), cuirasse, gantelets, jambières, épaulières, brassards, coudières, tassette (pou le ventre), solerets ou souliers articulés.
NOTA :
Au Moyen Âge les seigneurs étaient propriétaires des moulins, des voies d’eau, des ponts ainsi que des boulangeries et boucheries dont ils percevaient un péage, source de revenu.
Lieux des péages : Meilhan, La Réole, Gironde, St Macaire, Langon, Cazeneuve, Illon.
Il existait une « Justice seigneuriale » à Fargues, Budos, Noaillan, Villandraut, Castelneau de Cernès, Cazeneuve.
Du XI° au XIV°s., il existait en Gironde plus de 120 seigneuries.
Maisons fortes et moulins fortifiés : Habitation du seigneur au 1° & 2° étage ; au rez de chaussée les logements du personnel de défense.
Communes possédant un château :
AILLAS, XI° XIV° XV°s. de Razens en ruine
ARBANATS, XIV° XV°s. de Castelmoron, connu en 1303
ARBIS, XII° XV°s. de Benauge, connu en 1096
ARTIGUES de 1312
AUROS, XIII°s.
AVENSAN, de St Genest de Meyre (en ruine) de Citran du XIII°s.
BAIGNEAUX, XIII°s.
BALIZAC, disparu
BASSENS, de Montferrand, disparu
BAZAS, XI°s. de Tontoulon ou Tontolon, disparu
BELIN, XII°s.
BERSON, médiéval en ruine
BIGANOS, de Lamothe de Buch, connu en 1260, disparu, construit sur une île de la Leyre
BLASIMON, connu en 1273 du Cugat du XIV°s., disparu
BLAYE, connu au XIII°s. en ruine
BLANQUEFORT, de Duras XI°s. disparu de Luc, disparu
BORDEAUX, de l’Ombrière XI°s. du Hâ XV°s. de Trompette XV°s., disparu au XVII°s.
BOULIAC, XII° XIV°s., disparu
BOURG sur GIRONDE, XII°s. détruit au XVII°s. de la Libarde XII° XIII°s.
BROUQUEYRAN,du Mirail XV XVI°s.
BUDOS,
XIV°s.
BOSSUGAN, de Bruignac XV°s.
CAMARSAC, XIII°s., disparu
CAPTIEUX, connu en 1255, disparu
CASTELMORON d’ALBRET, connu en 1255
CASTETS en DORTHE, du Hamel XIV°s., origine IX°s.
CENON, XIV°s., disparu
CESSAC,de Laubesc connu en 1277 de l’Hembèze XIV°s.
CISSAC de Breuil, connu en 1310
COIMERES, de 1304, incendié par les protestants en 1651
CUBZAC, connu en 1206
CUDOS, connu en 1289
CURSAN, de Barrault connu en 1331, disparu
DAIGNAC,
de Pressac XIII° XIV°s. de
Curton XIII°s.
DIEULIVOL, XII° XIII°s.
ESPIET, de Pressac XIII°s.
EYNESSE, de Picon XIV°s.
FARGUES, connu en 1274, détruit en 1857, l’actuel est de 1306.
FRONSAC, 1° fortification sous Charlemagne en 769, citadelle de 1623
FRONTENAC, de Sallebruneau XIII° XIV°s. de Lassigean
GANS, connu en 1283, reste de la chapelle castrale (église actuelle)
GENERAC, du Prat XV°s.
GENSAC,
de Malengin XI°s.
GIRONDE, connu en 1004, ruiné par les Normands
GRADIGNAN, d’Ornon, disparu
GRIGNOLS, connu au XIV°s.
HOSTENS, connu en 1274, disparu
ISLE ST GEORGES, XIII°s., détruit à la fronde
IZON, d’Anglade XIV°s. de Jabastas, disparu
LABESCAU, disparu
La BREDE, connu en 1285
LADOS, XIII°s, le Castera détruit durant les guerres de religion et à la révolution.
LAMARQUE, XII°s.
LANDERRON, connu au XI°s., disparu
LANDERROUE, XII°s., disparu
LANDIRAS, de 1306, 2° construction
LANGOIRAN, XII° XIV°s.
LANGON, de 1274 détruit à la fronde
LANSAC,
XIV°s.
La REOLE, XIV°s., celui du XII°s. détruit en 1629 par Richelieu
LAROQUE, XIII°s., disparu
La TESTE, disparu
LATRESNE, connu en 1274, reconstruit au XVI°s.
LEGE, disparu
Le HAILLAN de Tiran, disparu
LEOGEATS, la « Tourasse » XIII° XIV°s.
LERM, XIII° , disparu
Les LEVES, de Beaulieu XIV°s.
Les ESSEINTES, de Moureau XIII°s.
LESPARRE, de Uch, connu au XII°s., disparu
Le TECH, de Lamothe, disparu
LIGNAN de Bx, disparu
LOUBENS, de Lavison connu en 1274 de Lorieu XIII°s., disparu
LOUPIAC, du Cros, connu en 1274
LUDON,
d’Agassac XIV°s.
LUGASSON, de Roquefort XIV° XV°s.
LUSSAC, la Tour Ségur XIII°s.
MASSUGAS, de Paillas, disparu
MAZERES, de Roquetaillade, XII° XIII° XIV°s.
MERIGNAC,
de Veyrine, XIII° XIV°s.
MERIGNAS, de Baylie, disparu
MONTAGNE, des Tours XIV° XVI°s.
MOULON, de Montleau, disparu
NERIGEAN, XIV°s. disparu
NOAILLAN, connu en 1274
ORIGNE, XI°s. disparu
PAREMPUYRE ? de 1305, disparu
PARSAC, de Malengin, disparu
PELLEGRUE, de Lugagnac, disparu de Boirac XIII°s., disparu
PESSAC
sur DORDOGNE, de Monbreton XIV°s. de
Vidasse XV°s.
PINEUILH, connu en 1255
PODENSAC, connu en 1274
POMPEJAC, de Battant, disparu
PORTETS, disparu
PRECHAC, de Cazeneuve XIII°s. La Trave de 1306
PUISSEGUIN, XIV°s.
PUJOLS, connu au XII°s.
RAUZAN, de la Salle XIII° XIV°s.
RIONS, connu au XI° de Roquenègre connu au XIV°s.
ROMAGNE, de Sauvagnac XIV° XVI°s.
ROQUEBRUNE, disparu
ST BRICE, de Semens XIV°s.
ST
CHRISTOLY de BLAYE, de Jussac XIV°s.
ST CHRISTOLY de MEDOC, de Castillon XIII° XIV°s. disparu
ST
CHRISTOPHE des BARDES, XIV°s.
ST EMILION, XIII°s.
ST ETIENNE de LISSE, de Pressac XIV°s.
ST FELIX de FONCAUDE, de Pommiers XIV°s.
ST GERMAIN d’ESTHEUIL, de Livran disparu
ST GERMAIN du PUCH, de Jonquières connu en 1335
ST GERVAIS, des Arras de 1331
ST LAURENT MEDOC, la Tour Carnet XIII° XIV°s. de Semignan XV°s.
ST LEGER de BALSON, de Castelneau de Cernès XIV° XV°s.
ST LOUBERT, disparu
ST MACAIRE,disparu
ST MAGNE, disparu
ST MEDARD en JALLES, XIV°s. du Castéra,disparu
ST MICHEL de CASTELNEAU, de Mesmes
ST PARDON de CONQUES, des Jauberthes XIII°s.
ST PHILIPPE d’AIGUILLE, 2° construction au XIV°s.
ST PIERRE d’AURILLAC, de Anguilhon XIV°s.
ST QUENTIN de BARON, de Bisqueytan XIV°s.
ST SEURIN de CADOURNE, de Vallenon, disparu
ST SULPICE de FALEYRENS, de Lescours XV°s.
ST SULPICE de GUILLERAGUES, origine XI° XIV° XVI°s de Cazes XII° XIV°s.
ST SULPICE de POMMIERS, en ruine
ST VINCENT de PERTIGNAS, de Naujan, disparu
STE CROIX du MONT, de Tastes XIV° XV°s.
STE GEMME, disparu
STE RADEGONDE, disparu
SADIRAC, de Tustal de 1336
SALLEBOEUF, connu en 1274
SANVETERRE, de Madaillan, disparu
SAUVIAC, de 1283
SAVIGNAC, XIII° XV°s.
SEMENS, disparu
SOUSSANS, de Bessan XIII° XV°s.
TABANAC, de Rouquey XIII°s.
TAILLECAVAT, XI°s.
TALENCE, du prince Noir XIV°s.
TARGON, de Pey de Faure XV°s.
UZESTE, d’Illon, connu en 1274
VAYRES, XIII° XIV°s.
VIRELADE, disparu
VERTHEUIL, XII°s.
VILLANDRAUT, XIV°s.
Château se dit « castera », en latin « castellanus » (castellum ou castrum). En gascon : « castel » ou « caste ».
Nous avons vu que les premiers châteaux étaient construits en terre ou en bois.
Ces fortifications ont pour but de protéger non seulement le seigneur et son personnel, mais également les habitants du village qui y trouvent refuge avec leurs animaux en période de trouble.
Les péages : ils sont des revenus pour le seigneur, les impôts sont divers :
Les principaux concernent l’utilisation des chemins, des rivières, des ponts, taxe sur les moulins. Sur les rivières les péages sont situés à Langon, St Macaire, Gironde, La Réole, Meilhan, aux châteaux de Cazeneuve et d’Illon.
Autre revenu des seigneurs, le « cens » impôt payé par les serfs.
Elles sont en torchis et bois de colombage. La pierre ne servait dans certains cas que pour supporter les portes et les fenêtres. L’intérieur des maisons était très obscur, pièces étroites, parfois unique, le sol en terre battue, elles possédaient une cheminée. Les lits étaient composés de fagots et de paille, les enfants dormaient sur une paillasse à même la terre. Chez les plus riches: un châlit de bois, une couette, un traversin et des couvertures.
Une armoire en noyer pour recevoir le linge.
Les
Châteaux des
Rois Ducs.
de 1216 à 1250
L’Ombrière à Bordeaux, Belin, St Emilion, Pujols, Rauzan, La Réole, Taillecavat.
Du roi duc sous Edouard 1° vers 1294 : Bourg, Blanquefort, l’Ombrière, Virelade, St Emilion, Puynormand, Puyquilhen, St Macaire, La Réole.
Du roi duc sous Edouard III, vers 1330 1336 : Blaye, Bourg, l’Ombrière, Puynormand, St Emilion, St Macaire.
Les « Sauvetés » ecclésiastiques sont fondées au XI°s. par les moines (défrichement, mise en valeur des terres).
Au XIII° & XIV°s., construction des bastides (fin milieu XV°s). Il existe 350 bastides dans le Sud Ouest. Les rues sont en angle droit, les places publiques sont entourées d’arcades, les halles sont couvertes.
Les bastides sont des sites défensifs et fortifiés, certaines peuvent contenir 5 000 personnes.
On est loin des premières enceintes construites en 276 qui devaient assurer la protection des habitants contre les invasions.
Les BASTIDES : Bazas, Blasimon (1) fondée par Edouard II duc d’Aquitaine, Blaye, Bordeaux, Bourg, Cadillac (1), Créon (1), St Macaire, Sauveterre de Guyenne (1) fondée en 1281 par le roi Edouard 1°, Ste Gemme (2) fondée en 1255 par Alphonse de Poitiers, frère de St Louis, Ste Foy la Grande (2) fondateur Alphonse de Poitiers, St Emilion, Rions. Castillon, La Réole, Langon, Ste Foy la Longue au 13°s..
(1) : Ville anglaise aux XIII° & XIV°s.
(2) : Ville française aux XIII° & XIV°s.
Les portes des bastides sont appelées « portalia » au Moyen Âge, elles sont situées à la base d’une tour généralement carrée.
(1240 1360)
Elles sont nombreuses et très importantes, elles existaient à :
Castelneau de Cernès en 1341, Meilhan sur Garonne, Casteljaloux, Sore, Labrit, Cazeneuve, Vayres, Puynormand, Marcamps, Cubzac, Sauveterre, Blasimon, Rions, Gironde, Langoiran, Podensac, Vertheuil, Lesparre, Agassac en Médoc, Tiran et Bussac (paroisses de St Médard en Jalles).
Soulac, Jau, Trembleau (Civrac), Gaillan, Campgran (près de Lesparre), Ordonnac, Sagondignac (au sud de Lesparre), St Estèphe, Vertheuil, Cissac, Semignan à St Laurent, St Gemme (au nord de Cussac Médoc), Moulis, Avensan, Margaux, St Médard en Jalles, Bussac, Le Haillan, Eysines, Mérignac, Talence, La Libarde, Marsas, Marcenais, Cubzac, Vayres, Langoiran, Cardan, Blasimon, Gensac, Castelmoron, Podensac, Barsac, Bommes, Léogeats, Roaillan, Mazères, Brannens, St Macaire, Louchats, Origne, Balizac.
Vertheuil, Semignan, Agassac (à Ludon), Cubzac, Puynormand (à St Seurin sur l’Isle), Javatas (au nord de Vayres), Vayres, Blasimon, Castelmoron, Rions, Gironde, Landerron, Ste Bazeille, Meilhan, Podensac, Villandraut, Balizac, Prèchac, Castelneau de Cernès, Aillas le Vieux, St Sauveur, Cazeneuve, Mazerac, Langoiran.
St Médard en Jalles : les moulins de Tiran Moulinat Jallepon, Vayres, Castelmoron, Meilhan, Castelneau de Cernès sur la Hure, Origne moulin de Lacal, Loubens, Insos, Naujan moulin d’Estournet, Cazeneuve, Rions, Langoiran.
Les habitants du village doivent entretenir les châteaux et les murailles, ils doivent fournir une garde pour le château et le village, ils sont obligés à fournir le ravitaillement du château.
Péages sur les terres, les ruisseaux, les fleuves appelés « péages de l’eau »
Impôts sur les salines, les ponts, les moulins et les routes.
La dîme est versée au seigneur.
CHILDEBERT 1°, de 550 à 558
CHARIBERT ou CARIBERT, de 561 à 568
LOUIS le PIEUX, vers l’an 800
PEPIN 1°, de 817 à 838, mort le 13 décembre 838 d’une crise de folie.
PEPIN II, de 823 à 865
LOUIS II, Le BEGUE en 867
CHARLES II Le CHAUVE, de 848 à 855 (4° fils de Louis le Pieux)
Roi-Duc. |
GENIALIS 1° au VI°s.
EUDES,(ou Odon) de 688 à 735
HUNOLD, (fils de Eudes) de 735 à 745
WAIFRE (fils de Hunold) en 745 (appelé Gaiffier)
GUILLAUME (St) Le GRAND, de 755 à 812 (mort le 31 janvier 1030)
« II, Le PIEUX, de 886 à 918 (mort le 26 juillet 918)
« II, Le JEUNE de 918 à 926, neveu de Guillaume Le Pieux
EFFROI de 926 à 927
EBLE II MANZER en 927, mort en 935, père de Guillaume III.
GUILLAUME III, TETE d’ETOUPE, de 951 à 963
« IV (fils de G.III), de 963 à 990
« V Le GRAND (fils de G.IV) de 990 à 1030
« VI Le GROS de 1030 à 1038
GOMBAUD (Sanche) Evêque de Bazas en 977 ; mort en 984
HUGUE CAPET, en 970
EUDES (fils de G.V), en 1038 1040
GUILLAUME VII , le Hardi (frère de Eudes) de 1042 à 1058
« VIII Geoffroi (fils de G.VII), de 1058 à 1086 (sacré à Reims)
« IX (fils de G.VIII), de 1086 à 1127 (troubadour érotique, excommunié)
« X (fils de G.IX), de 1127 à 1147
ALIENOR (fille de G.X), de 1137 à 1204
LOUIS VII Le JEUNE, de 1137 à 1152.
La lance est en bois, sa pointe est durcie par le feu. Au temps des Romains elle est en métal.
Le javelot, arme courante chez les Grecs, les Romains, les Celtes.
Le harpon, utilisé principalement pour la pêche et la chasse, la pointe est en bois de renne ou d’os, par la suite, l’os est remplacé par le métal.
La fourche de guerre.
La sagaie.
La hache, elle est en pierre éclatée ou taillée avant d’être en bronze.
L'arc, cette arme existait 15.000 ans avant J.C.
Il est formé d’une verge de bois d’if ou d’orme. Long de 1,50 mètre, la pointe de flèche est en silex. La corde est faite à l’aide d’un boyau ou de nerf d’animal.
L’arc est utilisé par les Egyptiens, les Grecs, en France au Moyen Age.
L’arc le plus ancien découvert remonte à 2 690 ans avant J.C.
L'épée. Les premières épées sont en bronze, par la suite en fer forgé à deux tranchants.
L’épée foliée est utilisée 1.500 ans avant J.C. L’épée est l’arme des Celtes (longue de 80 centimètres), certains modèles mesuraient deux mètres de long. L’épée romaine est large et courte (1 mètre). A l’époque des carolingiens (VIII°s.) l’épée est longue et plate à deux tranchants.
Au XV°s. on trouve la dague et la rapière, au XVII°s. le sabre.
La francisque, hache des francs
Il comporte une masse reliée au manche par une chaîne, utilisé au XI°s.
C’est une pique possédant une hache à la base de la pointe. Sa longueur est de 1,80 à 2,40 mètres, elle est utilisée au XIV°s.
C’est une machine de jet utilisée au Moyen Âge pour abattre les murailles ; il lançait des pierres de 25 kg à une distance de 250 mètres. Son bras de 15 mètres de long comprenait un contrepoids de 90 à 140 kg.
Arme utilisée par les Grecs 400 ans avant J.C.
Le modèle à torsion existait 300 ans avant J.C. Il est confectionné d’écheveaux en nerfs d’animaux, parfois de cheveux. Sa portée va de 90 à 450 mètres et lance des pierres de 25 kg.
Après perfectionnement, la charge passe à 80 kg et la portée de 500 à 1 000 mètres.
C’est une arme de jet, utilisée dans l’antiquité, en France au Moyen Âge, elle est en fibre végétale. Le Fustibale est une fronde qui a une portée de 300 mètres.
C’est un arc monté sur affût, utilisé au Moyen Âge.
Deux modèles : l’arbalète simple à corde tendue à la main et le modèle à étrier.
Arme d’origine romaine, elle est utilisée en France au Moyen Âge. C’est une arme de jet qui lance des pierres de plus de 100 kg à une distance de 100 à 500 mètres.
Arme pour défoncer les portes, il existait 400 ans avant J.C., utilisé en France au Moyen Âge.
Au XIII°s., la poudre fait son apparition en Europe.
En France deux poudres sont utilisées : le pulvérulin à base de 75% de salpêtre, 15% de soufre, 10 % de charbon de bois (c’est la poudre noire). Au XVI°s. la granulée est utilisée dans les canons.
La première arme a un poids de 1 kg, son calibre est de 1 cm, longue de 40 cm, sa portée 10 à 50 mètres.
Un autre modèle a un poids de 6,400 kg, son calibre est de 3,5 cm, sa longue est de 75 cm.
La première connue a un poids de 29 kg, longue de 1,60 mètre, calibre de 5 cm, cette arme peut tirer des chevrotines.
Le premier canon de campagne est utilisé au XV°s., il est en fer forgé, le tube à une longueur de 158 cm pour une longueur totale de 3,60 mètres, son calibre est de 7,5 cm.
La bombarde est en bronze, elle tire des boulets de pierre de 50 à 500 kg, utilisée au XIV°s.
Le mortier tire également des boulets, son calibre va de 22 à 42 cm, utilisé aux XV° XVI°s.
Le canon de rempart de calibre 5 cm, poids de 45 kg
Le canon à crémaillère de calibre 9 cm
Le canon orgue (XIV° XV°s.), il comporte 40 tubes de calibre de 2 cm.
La couleuvrine, petit canon à main monté sur affût, appelée « bâton à feu » ou serpentine ou arquebuse des XIV° XV°s.
Le veuglaire, canon qui se charge par la culasse (XIV°s.)
Le mortier « perdrix » en bronze tire des obus de 11 cm
Le faucon, canon léger (XIV° XVI°s.)
En 1605 arrivée du premier fusil à silex, le mousquet
En 1750, le pistolet à silex (à rouet) fabriqué à St Etienne et à Versailles.
Le tromblon, fusil à canon évasé, utilisé au XVIII°s.
En 1866, le chassepot (fusil gras), modifié en 1874, utilisé durant la première guerre mondiale.
En 1886, le fusil « Lebel » de calibre 8 mm.
Il est utilisé 700 ans avant J.C. par les Corinthiens, au temps des Grecs il est en bronze.
En France, il est connu au Moyen Age, il est en or pour les rois. Il disparaît au XI°s. et revient
au XVIII°s.
Son origine remonte à l’âge du bronze, il est fait en bois d’aulne, de joncs tressés, en peau et par la suite en métal. Utilisé par les Grecs, les Romains, les Gaulois ; fin au XV°s.
Grand bouclier tenu horizontalement qui protégeait 3 à 4 guerriers.
Les premières armures découvertes sont en bronze, (en France au XII°s.)
L’armure est composée de cotte de mailles (jaseran), la cuirasse, les gantelets, les jambières, les épaulières, les brassards, les coudières, la tassette (pour le ventre), les solurets ou souliers articulés.
La lisse (ou lice), palissade de bois située en avant du château.
La barbacane, ouvrage avancé, défensif, elle est placée devant les portes ou les ponts.
Le pont levis qui est à treuil (chaînes enroulées sur un tambour). A flèche ou poutres qui
utilise le principe du contrepoids.
La herse, connue 400 ans avant J.C. en France au IV°s. Elle est placée avant la porte
d’entrée.
L’assommoir
La bretèche, c’est un édicule qui repose sur des consoles, elle permet le tir vertical, elle sert également de latrine.
La poterne, c’est une porte secrète donnant dans le fossé sous le pont levis.
Les meurtrières, ouvertures dans les murs pour tirer des projectiles.
Le fossé ou douve avec ou sans eau (cas de Roquetaillade).
Réalisée le 9 décembre 2004 | André Cochet |
Mise ur le Web le 10 décembre 2004 |
Christian Flages |