Barsac. |
La vie du Village. |
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Vue par les articles du journal Sud-Ouest. |
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Guy Sauboy | 12 avril 2007 | ||||
Dubourdieu | 16 février 2007 | Unis Vers | 31 mai 2007 |
Le Républicain Jeudi 31 Mai 2007. ASSOCIATION / Unis vers ... attend des bénévoles Une expérience enrichissante. Laetitia Bibens, présidente de l'association « Unis Vers » présente son bébé. Elle est basée à Barsac et est destinée à proposer bénévolement des loisirs à des enfants autistes ou présentant des troubles du développement en Sud Gironde. Elle a été créée le 8 novembre 2005 par un groupe de jeunes qui assure l'accueil, en alternance chaque samedi, de sept enfants. L'association compte aujourd'hui 14 enfants et une vingtaine d'animateurs. Ces derniers sont totalement dévoués à leur entreprise, le but étant d'avoir un bénévole pour un enfant, afin de faciliter le déroulement des animations. Les activités proposées sont suffisamment variées pour permettre aux petits de découvrir plusieurs plaisirs. L'association est basée sur trois motivations essentielles, d'une part elle propose des loisirs à ces enfants qui n'ont pas accès à l'intégration dans les centres de loisirs «communs». D'autre part, elle souhaite soulager les parents et leur quotidien lourd et difficile afin de leur dégager un peu de temps pour s'occuper plus aisément du reste de la famille. Aussi, l'association permet aux jeunes bénévoles de bénéficier d'une expérience unique et enrichissante qui animent les activités et surtout encadrent les jeunes enfants. Depuis le début, ils ont pu élargir leur champ d'action: ils sont passés de simples activités manuelles ou sportives à des sorties en extérieur (ferme exotique de Cadaujac ou aquarium d'Arcachon). Un projet équestre a été élaboré et ils réfléchissent déjà pour la rentrée à de nouvelles activités pouvant éveiller davantage ces enfants. Pour être bénévole, il suffit d'être motivé: aucun diplôme n'est nécessaire. Ils ont appris, et ils apprennent chaque jour avec les enfants ! Ils sont ouverts à tout public désirant les aider. Le bureau est animé par six personnes: présidente : Laetitia Bibens ; vice-président : Sébastien Bernard ; trésorière : Erika Dumas ; trésorière-adjointe : Françoise Lecourt ; secrétaire : Aurélie Labbé et secrétaire-adjointe : Stéphanie Cazemajou. Adhésion à l'association: 15 E. Contact, tél.: 06.10.35.21.48 ; ou fax : 05.56.63.55.56 ou mail : unis_vers33@yahoo.fr ou par courrier Unis Vers 2, quartier Hournalas 33720 Barsac. M.B. |
Le Républicain 12 Avril 2007 DISPARITION / Guy Sauboy, conseiller municipal, s'est éteint à 81 ans Quand Guy se présentait, Guy était élu. Guy Sauboy a été inhumé ce mercredi en l'église de Barsac. Le regard franc. Sur cette hoto, Guy Sauboy est fidèle à ce qu'il a toujours incarné : un bon vivant, au franc-parler. Ce que cette photo ne dit pas,c'est que ce personnage plein de bonhomie est aussi pour de nombreux Barsacais, un «grand homme», plein d'humanité. Et comme tous les «grands», s'il en est, Guy Sauboy a aujourd'hui rendez-vous avec l'éternité. Ce dimanche, Guy, âgé de 81 ans (il allait les fêter le 23 mai prochain) ,est décédé suite à des soucis de santé. A l'heure où nous mettons ; sous presse, ses obsèques ont lieu à l'église de Saint-Vincent. Ce mardi, l'ancien maire de la commune Liberto Paniagua, proche le Guy Sauboy, partageait avec émotion les souvenirs de son compagnon avec qui il siégeait hier encore dans l'opposition. «Difficile de parler de Guy et de ce qu'il a fait. Il a fait tellement de choses». Militant socialiste. Ce Barsacais d'origine, conseiller municipal socialiste, a été élu la première fois en 1946. Et depuis, il n'a jamais quitté la vie municipale. «Quand Guy se présentait, Guy était élu, confie Liberto Paniagua. Il a été premier adjoint de 1989 à 1995 et cinquième adjoint de 2001 à 2004. C'est même lui qui gérait la mairie le temps que je termine ma carrière professionnelle, entre 2001 et 2002.» Militant socialiste, Guy Sauboy a aussi assuré pendant plusieurs années le poste de secrétaire de la section cantonale de Podensac. Pour Philippe Meynard, le maire de la commune, Guy Sauboy était un homme de convictions, mais aussi quelqu'un d'attachant et de chaleureux. Liberto Paniagua le qualifie d' «humaniste». «Il accueillait parfois chez lui des familles en difficulté. Dans les affaires communales, tout ce qui avait trait au social, à la jeunesse, l'intéressait.» Parmi ses nombreuses casquettes, Guy Sauboy avait aussi porté celle de maître de chais à l'hôpital de Cadillac et celle de secrétaire du syndicat Force Ouvrière. Président du club de foot. «Il a aussi beaucoup marqué la vie sportive de Barsac. Il a été le plus célèbre président du club de football. Il a monté l'équipe au plus haut niveau. Il organisait des tournois fabuleux. Il a même réussi à faire jouer Jean-Paul Belmondo sur la pelouse de Barsac.» C'est que rien ne résistait à cet amoureux de la vie, dit-on, réputé aussi pour ses bons coups de fourchettes et ses bonnes blagues. «il avait raison à chaque fois qu'il faisait une remarque. C'était un homme très écouté». M.R. |
Sud Ouest 16 février 2007 Enfant, de Barsac, au pays des liquoreux, le professeur Denis Dubourdieu applique dans ses propriétés le résultat de recherches pointues menées à la faculté d'oenologie de Bordeaux. Dubourdieu et ses saints. Dans trente ans, tu seras fier « d'avoir accompli tout ce que ton entrée au Château Latour ne t'aurait pas permis de réaliser. » Denis Dubourdieu, 57 ans, se souvient de cette remarque de son beau père alors que, jeune diplômé d'agronomie et d'oenologie, il rentrait penaud d'un entretien d'embauche sans suite chez le grand cru classé pauillacais. « Mais la vie, jalonnée de rencontres, m'a conduit sur
d'autres chemins : la recherche et l'enseignement, la viticulture sur mes propriétés et le conseil à l'extérieur. Avec une idée fixe : je n'étais pas attiré par la théorie; je n'ai jamais "cherché" pour me faire plaisir, mais pour identifier des éléments pratiques utilisables par les producteurs pour valoriser leurs vins. » Car chez les Dubourdieu, « apprendre » est inscrit dans les gènes. « Tu dois bien travailler à l'école » est la phrase la plus entendue dans la jeunesse de ce natif de Barsac, au coeur du pays des liquoreux, dans le sud de la Gironde, où la famille possède le Château Doisy
Daëne. « Mon grand père paternel, prisonnier pendant la guerre de 1914, annotait en cellule un ouvrage d'oenologie. Le père de ma mère, également prisonnier en 1940, a été envoyé vinifier du raisin en Franconie. » Les mystères du sauvignon. Enseignant en oenologie depuis vingt cinq ans, l'homme a formé des centaines d'étudiants du monde entier venus à Bordeaux, un des lieux saints de l'oenologie, au même titre que Montpellier, Davis (Californie) ou Adélaïde (Australie). Aujourd'hui, ils vinifient dans le monde entier, comme autant de disciples. Le laboratoire de recherche animé par Denis Dubourdieu compte une quinzaine d'étudiants. «J'ai toute ma vie travaillé avec les jeunes. Ils recèlent beaucoup de neurones et de créativité. » Exigeant et réputé pour ses coups de gueule, il obtient des résultats faisant autorité au plan mondial. Après dix ans de travail, son équipe identifie les arômes du sauvignon, cépage de base de grands blancs. On peut dès lors, grâce à des levures spécifiques, mettre en évidence des molécules contenues dans le vin mais inodores jusqu'alors. Car le jus de treille, produit aux 600 composantes identifiées à ce jour, recèle encore bien des mystères. Cette équipe bordelaise a également mis au jour des éléments sur l'élevage des blancs sur lies et le vieillissement prématuré de certains vins. Et les pistes ne manquent pas ! « On ignore toujours l'explication moléculaire de l'astringence (qui provoque crispation des muqueuses et assèchement de la bouche) de certains tanins, de même que les senteurs de fruits noirs ou rouges pour les cépages rouges. » Et le financement des recherches ? « Industriels et institutionnels locaux jouent le jeu. Quand on a des idées, l'argent ne manque pas. » L'homme dispose de nombreux « terrains de jeu » pour passer à la phase application. D'abord, ses quatre propriétés qui totalisent une centaine d'hectares et sont gérées au quotidien par son épouse, Florence, ses deux fils arrivant en renfort. Il y a d'abord le Château Reynon, 40 hectares en Premières Côtes de Bordeaux, où il accomplit ses premiers pas de « vigneron forcé » alors que, jeune marié, il est pris au dépourvu par le décès brutal de son beau père, propriétaire. « Il pleuvait autant dedans que dehors. J'y travaillais le week end. » Soyeux et puissant, Reynon est désormais une référence de son appellation. Troisième vie. Puis Floridène, non loin de là, dans les Graves, création ex nihilo commencée en 1982 et comptant maintenant 30 hectares. « Un terroir froid, la Bourgogne à Bordeaux. Je voulais créer un grand blanc sec de garde. » Aujourd'hui, il trône sur les plus grandes tables. Puis Doisy Daëne et Cantegril (15 et 20 hectares en Sauternais), récemment hérités. Au total, 600 000 bouteilles, écoulées en primeur sur la place de Bordeaux et bues pour 80 % à l'étranger. Les prix ? « Entres 8 et 30 euros la bouteille. La qualité a toujours un coût. » Mais Denis Dubourdieu a encore de la place pour une troisième vie: du conseil pour une dizaine d'exploitations françaises et italiennes. « Toujours dans des propriétés où les cépages cultivés sont à leur limite nord : le chardonnay à Chablis, la syrah en Côtes du Rhône du nord, merlot et cabernet en Bordelais ou sangiovese en Toscane. C'est là qu'une variété peut donner son maximum. La viticulture s'apprend en voyageant. L'élaboration
de grands vins nécessite aussi un vécu, transmis oralement, et non compilé dans les livres. » |