Les carnets

de     Louis Apolinaire Bride.     1914

Années : 1914 1915 1916 1917

 

Vendredi 31 juillet 1914 : Mobilisation générale.

 

Départ de Raimbervilles à 4 heures du matin. 

 

Détresse dans les villes. 

 

Arrivée à Baccarat cantonnement à Deneuvre. 

1er Août : 3 h. réveil, rassemblement à 4 h ¼. On reste sur place jusqu’à 9 h 30 puis on rentre au cantonnement.  5 h ½  Mobilisation partielle de l’armée.

 

2 août : même chose qu’hier. 5 h. mobilisation générale de la France. Grand émoi parmi la population.

 

Lundi 3 août : Départ de Baccarat pour Marville, c’est peut-être le commencement, nous, pas encore , nous cantonnons.

 

4 août : 4 h départ du cantonnement pour aller sur la position de la batterie, on y reste jusqu’à 14 h, puis on rentre.

 

5 août : même chose qu’hier, seulement déclaration de guerre à 11 h du soir. 12 h alerte, mais toujours rien. Enfin ça y est, nous allons voir les boches.

 

6 Août : 3 h ½ du matin. Départ pour la position, l’ennemi est signalé, un avion allemand est bombardé sans résultat. On entend le canon gronder à notre gauche. 4 h du soir on rentre au cantonnement.

 

Vendredi 7 août : Même chose qu’hier, des prisonniers prussiens ont passés sur le soir. Il n’y a rien de nouveau.

 

8 août : 4 h départ pour la position de batterie. Des avions français évoluent sur la frontière et se font salués par les allemands.

 

9 août : 4 h ½ nous prenons position plus avant, les allemands poussent des reconnaissances un peu loin  mais on ne tire pas.

 

10 août : 3 h L’ennemi est en vue, nous le laissons approcher, nous allons tirer, il n’est pas trop tôt, nous ne tirons pas, l’ennemi se retire. On rentre à Marville mais l’attaque est proche, une bataille s’approche. 

 

Mardi 11 août : Même chose jusqu’à 4 h du soir. L’arrivée de la 16ème division change.  On attaque mais les prussiens se défendent et la nuit arrive sans rien changer, des blessés passent, c’est le commencement de la guerre.

 

12 août : Bataille à Badouiville. 3 h nous attaquons sans succès et on se replie sur Baccarat pour attendre une autre division pour attaquer.

 

13 août : Nous avons passé en 2 lignes, les prussiens se retirent et brûlent tout sur leur passage. Nous sommes remplacés par le 13 ème Corps.

 

14 août : Après avoir fait 30 à 35 Km nous sommes en Alsace au Donon juste à la frontière, nous sommes maître de Donon sans un coup de fusil.

 

Samedi 15 août : Repos, nous gardons le passage du Donon. Rien de nouveau, ça crache de tous les côtés.

 

16 août : Toujours dans l’inaction, rien ne change, nous garnissons les chevaux le matin et on les dégarnit le soir.

 

17 août : Réveil à 11 h , départ pour Chirmech Grand combat depuis 4 h ½ jusqu’à 2 h nous sommes obligés de reculer devant leurs forces, nos officiers disent que c’est une tactique, je l’admets, l’ennemi a subi de grosses pertes, nous rentrons au Donon. Bataille de Chirmech

 

Mardi 18 août : Les allemands attaquent mais sans succès, nous restons maîtres du Donon.

 

19 août : Réveil à 4 h mise en batterie presque sur place, grand duel d’artillerie. Leur artillerie se tait au bout de quelques heures, d’où supériorité de nos canons. Bataille du Donon.

 

 20 août : Les allemands se rapprochent du Donon et cherchent à nous encercler. C’est dommage d’abandonner cette position mais nous y sommes forcés.

 

 21 août : Toujours même tabac. On se replie petit à petit, les allemands ont repris le Donon avec beaucoup de pertes.

 

 Samedi 22 août : Nous sommes en France à Luvigny, la population se sauve, abandonnant tout et nous reculons toujours. Bataille de Celle.

 

 23 août : Les allemands semblent arrêter le mouvement d’avant, se doutent-ils de quelque chose, ils avancent avec prudence. A 12 h aucun coup de canon tiré.  Vallée de Celle.

 

 24 août 1914 : Les allemands ont pris leur position pendant la nuit et dès le matin commencent leur feu, nos 75 leur répondent mais pris des deux côtés nous abandonnons nos positions avec beaucoup de pertes . Mais le groupe de fer est touché, un caisson et plusieurs chevaux restent sur le carreau, plusieurs hommes sont blessés

 

Mardi 25 août : Nous nous installons au débouché d’une vallée avec mission de le défendre mais rien ne vient pour le moment.

 

 26 août : Toute la journée attente. 3 h les allemands s'installent au débouché et dans le 1er village. Ils en sont sortis à la baïonnette par les coloniaux et les chasseurs à pieds. Ils reculent en désordre abandonnant leur matériel, blessés, morts, beaucoup de prisonniers nous sommes maître de la vallée. Bataille de Saint Benoît.

 

 27 août : Toujours au débouché, mais comme les allemands se retirent toujours, on nous remplace et nous allons renforcer la 44 ème Division qui se fait taper sur le nez.

 

Vendredi 28 août : Grande canonnade pour commencer la journée, petite attaque par les allemands qui sont repoussés à chaque fois. Rien de nouveau avant le soir dans les bois de la Chippote

 

29 août : Le canon gronde à droite, une attaque doit se préparer de ce côté, la gauche semble abandonner, mais les troupes se portent toutes sur la même ligne, une grande attaque va se produire mais pas pour aujourd'hui . Cantonnement à Jammeud.

 

30 août : Toujours en position d'attente. Une attaque sur la droite l'ennemi a reculé. C'est peut-être le commencement de la déroute soit pour eux ou pour nous. Ils se défendent énergiquement et malgré cela ils sont obligés de reculer devant nos forces.

 

Lundi 31 août : Rien de nouveau, nous somme en position d'attente, on nous donne l'ordre de nous porter en avant, nous attaquons un col mais l'ennemi bien retranché ne bouge pas mais est néanmoins bien ébranlé. Bataille de la Chipotte

 

 1er septembre :  Nous allons coucher sur place et dès le matin le combat recommence et l'ennemi est cerné pour le moment mais réussit à se dégager et la journée se termine sans avoir de nouveau.

 

2 septembre : Journée d'attente et sur le soir on nous envoie sur Epinal pour embarquer paraît-il. Où allons nous ? Je n'en sais rien.

 

3 septembre : Journée de repos, il y a longtemps que nous nous sommes tant reposé. A midi nous avons garni pour aller … on reste sur place. 

 

4 septembre : Nous allons embarquer à Dargnieul pour … on reste encore sur place, nous sommes à Dargnieul.

 

5 septembre : Nous embarquons, nous sommes dans le train, nous allons dans la Haute Marne. On débarque à Vassy, on y reste un jour.

 

6 septembre : Journée de repos, rien de nouveau. Beaucoup de paysans arrivent abandonnant leur maison.

 

7 septembre : 4 h départ pour le théâtre de la guerre. Nommé Mal des logis je change de batterie et je suis à la 7ème batterie.

 

8 septembre : 2 h départ nous sommes sur la ligne de feu au camp de Mai. Nous mettons en batterie, mais nous sommes salués par l'infanterie allemande, obligé de reculer, nous mettons en batterie 500 m en arrière et nous leur administrons une correction. Ils reculent mais leur batteries crachent toujours nous arrosons leurs positions de projectiles jusqu'au soir et nous couchons sur place.

 

9 septembre : Grand combat d'artillerie depuis 4 h du matin jusqu'au soir nous avons le dessus, nous avons toujours

 

Combat du 10 septembre : Camp de Mai, nous ouvrons le feu à 7 h du matin. Abandonné leur position d'hier.L'artillerie se porte en avant. L'ennemi recule toujours. Notre infanterie domine.

 

11 septembre : L'ennemi recule toujours, nous avançons. L'artillerie ennemie a fermé sa boite et a déménagé de ses positions. Notre cavalerie poursuit l'ennemi qui fuit en désordre.  Retraite de la Marne.

 

Samedi 12 septembre : Toujours marche en avant c'est un plaisir mais que de ravage. Les maisons brûlées, les caves vidées, les armoires pillées. Beaucoup de tués et blessés sont sur le terrain. 

 

13 septembre : Toujours marche en avant. L'ennemi montre très peu de résistance et recule emportant tout ce qu'il trouve, vivres, chevaux, et brûlent tout sur leur passage.

 

14 septembre : Grande bataille l'ennemi résistant semble vouloir avancer mais nous rt nous ne reculons pas, nous couchons sur place. Nos pertes sont sensibles.  Bataille de Suippe.

 

Manque quelques feuillets.

 

27 septembre : Grande fusillade pour commencer la journée mais rien toujours rien. Nous ne savons rien. C'est mon tour de repos je vais coucher avec ma pièce à Suippe et je reviens le lendemain au feu

 

28 septembre : Journée de repos, nous ne tirons pas un coup de canon, la journée se termine en jouant aux cartes. On rentre au bivouac.

 

29 septembre : Toujours même tabac. On vient à 5 h vers la pièce en arrivant on écrit et on joue aux cartes, on dort en attendant e soir.

 

Mercredi 30 septembre : Cela change, l'ennemi attaque, nous les maintenons sur place à 1 h  Nous changeons de position sur la demande du Général de Division pour se rapprocher, et nous sommes restés jusqu'au soir, car les boches nous avaient découverts. 2 blessés à la batterie  …. Tous les deux et ma batterie. J'ai la manche de mon manteau traversée par une balle. Nous étions en train de faire les tranchées sous les salves de 77 et de 105 allemands. Aussitôt que les coups partaient nous nous couchions à plat ventre et on se tordaient comme des bossus mais une salve mieux réglée est venue éclater sur la pièce blessant 2 de mes hommes, c'est-à-dire une centaine de coup pour blesser 2 hommes dont un a continué son service.

 

1er octobre : Nous avons repris l'ancienne position que nous occupions avant hier en attendant que le 17ème Corps vienne nous remplacer. Nous partons dans la journée et nous allons coucher à Cuperly . Nous y restons 1 jour.

 

2 octobre : Un peu de pansage aux chevaux et un peu de nettoyage aux hommes. Nous touchons des effets d'hiver c'est-à-dire des tricots. A 7 h nous partons pour aller à Châlons pour embarquer pour le nord.

 

3 octobre 1914 : Départ de Châlons, nous avons reçu des vivres pour 2 jours. Longues acclimations de la population. La 62ème, les héros de Donon derrière eux rien à craindre, c'est beau et triste. Nous prenons la ceinture, nous apercevons les ouvrages de la défense de Paris. La grande est prête. Les gens s'arrêtent vers le train les moins plein. Voila la nuit, nous irons coucher à 6 h.

 

Dimanche 4 octobre : Nous sommes à Calais et nous ne sommes pas arrivés. On casse la croûte et on se recouche. 6 h nous arrivons à Armentière.  Les populations nous apportent le café à domicile, c'est gentil. On nous annonce le débarquement encore 20 m de trajet. Nous débarquons, nous sommes à 8 Km de Lille. On cantonne 2 Km plus loin. Charmant accueil de la population du Nord. Fourmi

 

5 octobre : 2 h alerte mais rien, nous allons faire une petite promenade dans les environs et nous rentrons au cantonnement pour toute la journée.

 

Mardi 6 octobre : 2 h réveil, 3 h départ à la rencontre des boches. 4 ½ en position à 7 km de Lens. Nous sommes aussitôt repérés, nous recevons le feu des boches jusqu'au soir sans blesser personne.

 

7 octobre : 2 h réveil, 3 h ½ en position, beaucoup de brouillard. 8 h quelques salves et nous recevons l'ordre de nous retirer pour aller au repos. On y reste jusqu'au soir. Les habitants qui étaient partis du village y reviennent petit à petit.

 

8 octobre : Repos sur toute la ligne. Nettoyage des hommes, des chevaux et du matériel. Tout en avait grandement besoin. Réveil à 7 h.

 

Vendredi 9 octobre : réveil à 6 h,  pansage à 6 h ½,  soupe à 11 h,  départ à 2 h ½. En position de Batterie à 4 h. A 6 h les pièces restent en position. Je reste de garde avec 5 hommes. On dort à peu près 2 h. On est réveillé par une violent fusillade c'est l'ennemi qui fait une attaque qui leur a réussi. Nous sommes obligés de reculer.

 

10 octobre : Nous arrêtons le mouvement en arrière que nous faisons et nous nous reportons en avant à la rencontre des boches. Nous sommes à 7 Km de Béthune en position auprès d'un puits à mine. Rien de nouveau jusqu'au soir, nous allons cantonner et tâcher de dormir, nous en avons rudement sommeil.

 

Dimanche 11 octobre : L'ennemi qui avait beaucoup avancé, beaucoup ont été fait prisonniers et ils ont eu beaucoup de pertes. Nous sommes en position et nous avons déjà brûlé un caisson, nous tirons jusqu'au soir et nous allons cantonner 3 Km en arrière.

 

12 octobre : Réveil à 4 h ½, grand brouillard, nous mettons en batterie au nez des boches jusqu'à ce que le brouillard cess, nous sommes aux aguets, nous tirons un coup toute les 2 minutes et sur le soir nous comptons 200 coups pour la journée. Nous allons cantonner à Noeux les Mines.

 

13 octobre : Même position. Fusillade pour commencer la journée. 12 h attaque, mais rien mieux nous, nous bougeons. Nous brûlons plus de 250 coups par pièce. Nous cantonnons.

 

Mercredi 14 octobre : Toujours même chose l'ennemi est retranché et ne bouge pas malgré ce qui leur tombe dessus. Je reste avec  .... tir de nuit de 8 h à 3 h ½. 1 coup par minute.

 

15 octobre : Aujourd'hui 21 ans, nous avons couché à la belle étoile. Toute la nuit les boches ont tiré, ce matin la fusillade continue nous tirons dessus toute la journée sans pouvoir les déloger. Nos grosses pièces de 155 sont arrivées.

 

16 octobre : Même position, l'ennemi ne bouge pas, toute la journée se passe ainsi. Le brouillard tombe toute la journée. Sur le soir une petite attaque dans le temps de 2 h nous brûlons toutes nos munitions. Nous cantonnons à la même place.

 

Samedi 17 octobre : Même position, même tir. La situation reste de même, nous tirons à la même distance et dans la même direction, tir de nuit 1 coup tous les quarts d'heure.

 

Dimanche 18 octobre 1914 : Même position, même tir. Nous progressons sur la droite et sur la gauche mais toujours rien. Noeux les Mines.

 

19 octobre :  Même position, même tir, même cantonnement.

 

20 octobre :  Même position, même tir. Tir de nuit je reste pour tirer sur l'indélicat de l'infanterie mais les boches restent tranquilles. Ils envoient quelques bombes luminantes ce qui leur sert de réflecteur,

 

Mercredi 21 octobre :  Même position, même tir, même cantonnement. L'infanterie fait des tranchées derrière nous en cas de mouvement de recul.

 

22 octobre : Départ à 6 h du cantonnement, même position, même tir. La situation reste de même. Noeux les Mines

 

23 octobre : Même position, même tir, même cantonnement.

 

24 octobre : Réveil à 5 h, départ à 6 h, même position. De l'artillerie de forteresse est en pointe derrière nous, peut-être va-t-il y avoir du nouveau ces jours, je le voudrais bien car avoir une pièce pointée sur les boches et ne pas tirer c'est dur. Rien ne change.

 

Dimanche 25 octobre : Toute la nuit la droite a fortement canonné mais sur le matin tout est redevenu calme, même position. Nous rentrons coucher à Noeux les Mines

 

26 octobre : Toute la nuit la gauche a tiraillé et sur le matin tout redevient calme. Nous tirons toute la journée. Nous couchons sur place, tir de nuit.

 

27 octobre : Même répétition en surveillance sur les tranchées ennemies. quelques coups par-ci par-là. On nous annonce une grande victoire russe. Nous allons peut-être nous déplacer. Nous couchons à Noeux. 87 jours de guerre.

 

28 octobre : Même position, même tir, on nous parle de Dunkerque, peut-être nous allons aller de ce côté. Toujours même cantonnement.

 

29 octobre : 88 jours Même position avec un brouillard très épais, malgré cela la gauche continue ses attaques mais nous toujours rien. Tir de nuit c'est l'autre section qui reste.

 

30 octobre : Même position, même tir, 8 h ½ les boches ont l'air d'attaquer mais quelques salves de part et d'autre  la fusillade ralentit, ils sont repoussés avec pertes.

 

31 octobre 1914 : Même position, même tir, 12 h aucun coup de tiré, rien de nouveau jusqu'au soir. Tir de nuit.

 

1er  novembre 1914 : 91ème jour : Nous sommes restés pendant la nuit sur la position de combat. Toujours pas de changement.

 

2 novembre : Même position, même tir. Bonne nouvelle mais toujours dans l'inaction. Nous rentrons au cantonnement pour 2 jours. Repos.

 

3 novembre : Repos. Pansage des chevaux. Nettoyage des effets d'armes et des Hommes et voilà la journée terminée. dîner chez M. Deraille.

 

4 novembre 1914 : Même travail qu'hier. Réglage du matériel, pose de bouclier, suis de garde pour la nuit. Je n'ai guère dormi, je n'avais mon lit si doux.

 

Vendredi 6 novembre : 95ème jour de guerre, Nous revenons à notre position, même travail qu'avant le repos, nous restons pour coucher toute la batterie.

 

7 novembre : Toujours même chose, la journée se termine comme d'habitude. On nous annonce une grande victoire russe. Vive les russes.

 

8  novembre : 1er dimanche de repos. Belle journée, petite promenade dans la ville. Tournée des grands ducs. Rien de nouveau.

 

9 novembre : Même position toujours en surveillance sur les tranchées, les boches ne tirent plus, on s'apprête des deux côtés à donner un grand coup (Attention)

 

Mardi 10 novembre : 99ème jour. Toujours à la même place et cela devient rasant et voilà l'hiver.

 

11 novembre : Toujours la même chose pour changer.

 

12 novembre : Nous sommes au repos, toujours la même chose, toujours pas de nouvelles de personne. Alerte mais rien.

 

13 novembre :  Même position, rien de changé. Tir de nuit, petites attaques allemandes qui sont repoussées. Pas trop froid.

 

14 novembre : Rien de nouveau. Toujours à la même place.

 104ème jour

 

Dimanche 15 novembre : Repos une journée à Noeux. Bon dîner chez M. Desailly, couché de bonne heure.

 

16 novembre 1914 : Repris la position mais toujours rien.

17 novembre : Même chose, même travail.

18 novembre : Repos encore, une journée de tranquillité.

19 novembre : Toujours à la même position, rien de nouveau, bonne nouvelle, tir de nuit. Il neige, voilà l'hiver.

 

20 novembre : La nuit n'a pas été chaude. Le matin à 9 h on ramène les avant train pour aller au repos. Chouette on va se réchauffe. Cela ne fera pas de mal. Jusqu'à maintenant la campagne comporte 3 phases pour nous :

1° La retraite des Vosges.

2° La victoire de la Marne.

3° La bataille des Flandres.

Des 109 jours de guerre de tirés et nous ne sommes pas au bout. Vivement la fin. Mort aux boches,

 

Mal des Logis. 62 ème R.A., Batterie. 21 ème Corps.

Signé : Bride.

La suite sur un autre.

( Entre le 20 novembre 1914 et la suite 27 septembre 1915 les mémoires écrites sont disparues.)

 

.  

Réalisée le 10 juin 2007  André Cochet
Mise sur le Web le  juin 2007

Christian Flages